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(01/01/1900)
4.2/5   5 notes
Résumé :
69 pages.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Autant je n'apprécie pas plus que ça Musset dramaturge, autant je le trouve tout à fait à l'aise dans les nouvelles. Pour être honnête, je ne savais même pas qu'il en avait écrit. J'ai découvert cela par hasard.

Margot, diminutif de Marguerite, est la fille des Piédeleu, couple de fermiers cultivant la terre de Madame Doradour, vieille dame de la bonne bourgeoisie. Cette dernière avait une dame de compagnie, Ursule, en qui elle avait toute confiance... jusqu'au jour où elle découvrit que la petite protégée était en train d'accumuler un petit pécule en volant sa maîtresse. Madame Doradour, ne voulant pas faire de scandale, la renvoya. Cependant, la solitude lui pesant, elle ne put s'empêcher de prendre à son service une autre demoiselle... aussi peu honnête. En désespoir de cause, elle écrivit à son fils, Gaston, de venir lui tenir compagnie. Il demanda aussitôt un congé qu'il obtint mais c'était sans compter sur ses dulcinées qui ne voulurent pas le laisser partir. Rongée par l'isolement, Madame Doradour tomba malade. Les médecins se voyaient impuissants. Un jour, elle reçut un petit mot de Marguerite Piédeleu, qui n'était autre que sa filleule. Mais bien sûr ! Ce serait elle sa dame de compagnie ! Ragaillardie, la vieille dame exigea alors que la petite, alors âgée de 16 ans, vint la rejoindre. Margot était la dernière de la fratrie. Elle avait huit frères, des forces de la nature. Mais elle était la seule à être toute fine, à savoir lire et écrire, broder... Elle faisait la joie de ses parents et ses derniers mirent bien du temps à se décider. Mais comment refuser à leur patronne ?

La petite Margot s'habituera très vite à sa nouvelle vie. On s'accoutume vite au luxe. Elle fera fortuitement la connaissance de Gaston et rencontrera toutes les contradictions du coeur et de la raison...

Très plaisante à lire, cette nouvelle, datant de 1838, n'a pas vieilli. le narrateur intervient de temps en temps afin d'énoncer quelques pensées philosophiques, une morale. le style est vraiment très différent du Musset du Lorenzaccio. Eh bien, je vais aller mettre le nez dans les autres, sans aucun doute !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Il suffit de quelques pages à Musset pour peindre toutes les douceurs et tous les tourments d'un premier amour. Margot est présentée comme une enfant de quinze ans qui se live à des « enfantillages » comme porter la couleur préférée de celui qu'elle aime, guetter sa lumière le matin et le soir à la fenêtre, rougir et bafouiller quand il lui parle, trembler dès qu'elle l'effleure...
Mais Margot est une jeune fille innocente, bien élevée, respectant les enseignements de ses parents et de son curé, et Gaston est plus âgé, un homme fait, et, surtout, c'est un hussard, habitué à la vie de garnison, aux filles de café. Il ne regarde pas « cette petite fille », ne se souciant pas de ses sentiments. Mais la grande différence vient de leur statut social, même si la Révolution est passée par là puisque nous sommes en 1804 : Gaston est fils de bourgeois, fortuné, et Margot n'est que la fille de riches fermiers employés par la mère de Gaston. Elle est présente dans la maison comme dame de compagnie, mais c'est un statut de domestique même si elle est bien habillée et vit dans un appartement doré. Margot est attirée par la lumière, elle va ainsi tomber sous le charme de la fiancée de Gaston, belle, blanche, blonde, aimable...
Dommage que Pierrot n'est pas une place plus importante, garçon de ferme, gardien des dindons même, lui qui aime Margot, la fille de ses maîtres. Lui aussi aime plus haut que sa condition. Il pourrait être ridicule avec ses sabots, il est juste touchant en faisant tout pour sauver Margot, offrant toutes ses économies au docteur ou en pleurant auprès de Gaston.
Une nouvelle qui serre le coeur, même si son dénouement est un peu rapide, jolie découverte.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Au milieu de cette famille de géants était venue au monde une petite créature, pleine de santé, mais toute mignonne ; c’était le neuvième enfant de madame Piédeleu, Marguerite, qu’on appelait Margot. Sa tête ne venait pas au coude de ses frères, et, quand son père l’embrassait, il ne manquait jamais de l’enlever de terre et de la poser sur la table. La petite Margot n’avait pas seize ans ; son nez retroussé, sa bouche bien fendue, bien garnie et toujours riante, son teint doré par le soleil, ses bras potelés, sa taille rondelette, lui donnaient l’air de la gaieté même ; aussi faisait-elle la joie de la famille. Assise au milieu de ses frères, elle brillait et réjouissait la vue, comme un bluet dans un bouquet de blé. — Je ne sais, ma foi, disait le bonhomme, comment ma femme s’y est prise pour me faire cet enfant-là : c’est un cadeau de la Providence ; mais toujours est-il que ce brin de fillette me fera rire toute ma vie.
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Vidéo de Alfred de Musset
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : « La confession d'un enfant du siècle », _in_ _Oeuvres de Alfred de Musset,_ ornées de dessins de M. Bida, Paris, Charpentier, 1867, p. 432.
#AlfredDeMusset #LaConfessionDUnEnfantDuSiècle #LittératureFrançaise
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