Au risque de paraître fleur bleue face aux lecteurs de ce commentaire, j'avoue sans vergogne me laisser aller à des lectures légères de temps en temps, et entre un polar de très bonne facture, «
de mort naturelle » -
James Oswald, et un pur chef-d'oeuvre de littérature française, «
le chant du monde » -
Jean Giono, j'ai dévoré, plus que lu «
Central Park » de
Guillaume Musso, au bord de la piscine cet été.
J'en vois déjà parmi vous qui haussent les épaules, d'autres qui lèvent les yeux au ciel, et d'autres encore qui sont consternés par la juxtaposition de titres aussi différents que leurs auteurs et leurs talents respectifs. J'assume. La vie n'est pas un long fleuve tranquille et nos lectures doivent nous emmener sur différents rivages afin d'en apprécier la douceur du sable et l'air du large. C'est la variété qui nous enrichit et notre ouverture qui nous grandit.
Un jour passé j'ai entendu
Maxime Chattam déclarer : « Un bon livre, c'est un livre qu'on aime à retrouver chaque soir, et qu'on regrette d'avoir déjà terminé ». Je ne sais pas (ne l'ayant pas lu), si
Chattam est un bon ou mauvais auteur, il est plutôt bien considéré sur Babelio, mais je partage totalement son avis sur la satisfaction qu'on éprouve à la lecture d'un livre.
Or donc, c'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai lu
Central Park, parce qu'il est bien construit, les personnages attachants (au risque de devenir agaçants), et si l'intrigue est quelquefois au bord du vraisemblable, elle a l'avantage d'être écrite dans un style nerveux, enlevé, sans fioritures et riche de rebondissements plus gonflés les uns que les autres. Je ne ferai pas un panégyrique du style de l'auteur, certain(e)s l'ont déjà fait, tandis que d'autres l'ont fusillé sans autre forme de procès.
Ce que j'en retiens c'est un bon moment et une récréation littéraire. le délassement par la lecture est toujours le meilleur remède à l'ennui et il n'est pas besoin d'être dans la Pléiade pour s'attirer les bonnes grâces des lecteurs (ce qui au yeux de certains est un péché mortel).
Peut-être en lirai-je d'autres, peut-être pas, l'été a ses vertus de nous rendre plus léger dans nos choix livresques et c'est bien ainsi.