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Critique de Alexein


Je n'aurais jamais eu l'idée de mettre ce livre dans ma bibliothèque Babélio et il m'était totalement sorti de l'esprit. Heureusement Hugo a eu l'excellente idée de nous proposer une critique savoureuse (comme toujours !) qui a bien su mettre en lumière et en perspective les questionnements hautement existentiels de G. Musso dans ce roman qui est je crois son premier opus.

Je l'avais complètement oublié en effet. Lu il y a près de quinze ans (j'étais jeune, crédule, insouciant et terriblement illettré à cette époque), ce livre ne m'a laissé comme impression que : « Et après, elle est où l'histoire !?! » C'est dire s'il m'a marqué.

Le père Goriot, lu à la même époque dans le cadre du cours de Français, bien que douloureux pour mon esprit alors en friche, m'a tout de même laissé une impression bien plus substantielle. Mais bon, vouloir comparer ces deux livres, ça revient à comparer une écharde à une grosse armoire normande.

Ça commence donc par un type divorcé (?...), bref, séparé de son ex et de son enfant, qui se croit malade, fait un bilan de santé, voit que tout va bien et peu à peu se rapproche de son ex qui vit avec un type infâme (étonnant ! n'est-ce pas ?). du coup il n'aura pas grand mal à reconquérir sa belle puisqu'ils vont simplement apprendre à se parler, oui ! Échanger des mots qui véhiculent des idées pour dire ce qu'on a au fond de l'âme Une pratique qui devient désuète à notre époque de l'empire des images, des smileys, des flashmobs et autres « happenings ». Les mots, comme c'est ringard ! Ça sert à quoi les mots puisque les émotions suffisent vu qu'elles au moins elles ne mentent pas, qu'elles sont authentiques.

Et, au fil des chapitres neuneu de cette histoire bidon, va-s-y que j'te balance des citations de grands écrivains pêchées sur des sites « dédiés » pour saupoudrer ce récit inconsistant d'apparences de culture, pour introduire une pseudo-solennité qui fait grincer les dents des authentiques amoureux de la vrai littérature réellement culturelle. de plus, s'il avait effectivement lu les oeuvres des écrivains dont il met des citations en exergue en tête de ses chapitres, cela se ressentirait dans sa façon d'écrire. Pour preuve cet article du Figaro (http://etudiant.lefigaro.fr/vie-etudiante/news/detail/article/avoir-des-lectures-exigeantes-influe-sur-la-memoire-et-le-niveau-d-ecriture-21229/ ). Heureusement, il y a encore la science pour venir au secours de la Littérature.

La niaiserie se pare toujours des couleurs les plus criardes parce qu'elle aime se faire remarquer. Elle ne trompe que les petites midinettes (qui, soit dit en passant, peuvent être de tous âges) en manque d'exaltation qui ont désespérément besoin d'éprouver (peu importe le flacon, n'est-ce pas ? tant qu'on a la biture), de se sentir émoustillées comme des jeunes filles tout juste pubères que leurs hormones commencent à titiller un peu de partout et à mettre leur corps en effervescence.

Seulement il n'y a dans ce livre que du vide. Ça tourne en rond à vide. Quand Flaubert parlait de faire un livre sur rien, ça ne voulait pas dire le vide sidéral. C'est bien de piocher des citations mais encore faut-il savoir les interpréter.

Ces livres fonctionnent comme la cigarette. Fumer une cigarette ne calme pas l'envie mais donne envie pour la prochaine. Cela crée le besoin mais n'apporte rien d'autre, aucun contentement ! Un véritable filon pour les trusts de la littérature avec un tout petit « l » qui ne sert qu'à alimenter le compte en banque d'un exilé fiscal qui vit le rêve américain à Greenwich Village.

Quelle leçon retirer de ce livre ? Qu'on a perdu 100 francs (Eh oui, c'était une autre époque). Je retiens surtout que depuis que Musso et Lévy ont le succès que l'on sait, les livres des écrivains (Pas auteurs !!! ÉCRIVAINS) dont le patronyme a le malheur de commencer par un l'ou un M ont vu la place qui leur était attribuée sur les étagères des librairies se réduire drastiquement, voire disparaître pour ceux qui jusque-là peinaient à s'y maintenir.

Certes, me direz-vous, ils (re)mettent le pied à l'étrier à beaucoup de gens qui sans cela ne liraient aucun livre sans images. Dans ce cas, chers libraires, faites un coin spécialement aménagé, excusez-moi, « dédié » pour eux. Il y a déjà le coin Chick-lit et le coin Bit-lit. On peut très bien créer le coin Shit-lit. À côté des toilettes ce serait parfait.

Ah ! et j'oubliais. À la fin il vécut heureux avec son ex-ex et leur enfant et peut être que depuis le père noël lui a apporté une petite soeur. Mais bon on s'en fout royalement vu que ce qui compte c'est d'acheter le bouquin suivant.

PS : j'avais même oublié le côté mièvrement fatidique de l'histoire avec le médecin qui annonce au « héros » qu'il va passer l'arme à gauche. C'est vrai qu'on s'en tamponne comme de notre n.m.ANAT. Glande génitale mâle, logée dans une poche cutanée située sous la verge, et qui possède une fonction exocrine (production de spermatozoïdes) et une fonction endocrine (production d'hormones mâles notamment de la testostérone) gauche, comme dirait pas Hugo.
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