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Critique de Sharon


Ce roman nous plonge au fin fond du Kenya. Nous sommes dans une ville, en fait, ou plutôt, dans une ville entourée par des bidonvilles, des huttes que les services d'hygiène détruisent régulièrement, et qui sont reconstruites tout aussi rapidement. Là vivent ceux qui n'ont pas (ou plus) les moyens de louer un logement presque décents. Ils auront au départ été expulsés avec leurs meubles, c'est à dire jetés dans la rue.
Ben Wachira n'en est pas encore là. Il a cédé à la corruption, qui gangrène totalement le pays. Pourquoi n'aurait-il pas cédé ? Il cautionne parfaitement ce système : Il n'avait jamais rien trouvé à reprocher au système qui voulait qu'on paie en échange de ce qu'on obtient. Il y était habitué. Et il était tout à fait sûr que, sil il avait eu quelque chose à vendre à une femme, ce n'est certainement pas de l'argent qu'il aurait demandé en échange.
Autant vous dire que la place des femmes est vraiment mince, très mince. Reléguées à la campagne avec leur progéniture (nombreuse), elles doivent faire avec le peu que leurs maris leur envoie de la ville, et s'occuper des bêtes, du lopin de terres qu'elles possèdent. Les citadines ne sont pas mieux loties. d'ailleurs, on les voit peu, sauf dans les cafés où elles se prostituent sous couvert de payer d'hypothétiques études. C'est ainsi que Ben rencontre Wini et son fils, Bébé. Nous découvrons leur vie commune au cours de retour en arrière, les errances de Ben après avoir été chassé de l'armée.
Misère, solitude sont les maîtres mots. La solidarité, l'entraide, n'existent pas. Chacun pour soi face à la violence, voire à l'extrême violence. Un accident est si vite arrivé. Ne cherchez pas une note d'espoir, il n'y en a pas – sauf à tout quitter. Descente à river road est un constat désespérant.
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