J'avais adoré
Dégradation, le premier roman de cet auteur,
Noir comme le jour m'a moins emballé mais je reste fan de
Benjamin Myers et son écriture ciselée. Il décrit avec brio une ambiance si particulière des bourgades isolées dans la lande, où tout semble désespéré, alourdi par une pluie incessante. Socialement nous sommes chez les rebuts de la société, où tout le monde se connait, s'épie, se juge. La justice s'effectue par le peuple, à la sortie du pub, quand l'alcool ingurgité et le nombre de camarades de beuverie rend brave. L'idiot du village, Tony Garner, en fera les frais, tout le désigne comme coupable de l'attaque au couteau dont a été victime Josephine Jenks, une star locale à la vertue microscopique. D'autres victimes vont suivre, les vielles légendes resurgir, et l'hystérie collective va gagner les esprits. Les deux protagonistes du précédent roman, l'inspecteur James Brindle et le journaliste Rody Mace sont toujours aussi perturbés, et vont refuser cette fausse évidence pour découvrir une vérité plus subtile et ô combien surprenante. Une chute inédite pour ma part.
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