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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
La critique de ce livre n'est en rien une sinécure pour plusieurs raisons.

La première étant que N'Diaye est un très mauvais écrivain: sa façon de s‘exprimer est chaotique, très désordonnée, peu rigoureuse, peu scientifique et peu didactique. le lecteur doit se dépatouiller avec un fatras d'informations
Sur la forme des phrases et sujets répétitifs, redites, de la grandiloquence parfois, de la poésie (peu), lamentations (beaucoup) des phrases égarées pleines de componction. Chronologie malmenée.
Sur le fond scientifique des imprécisions, approximations, mélanges géographiques, historiques, de populations, détails surabondants de micro peuplades totalement inconnues, de « lieux dits » difficilement repérables et de faits dont beaucoup sont d'ordre oraux donc invérifiables cela fait très « copier-coller anarchiques » mis bouts à bouts : au lecteur de faire le tri !
Ensuite on peut se demander si N'Diaye est anthropologue et sociologue
En cause la mise à égalité des sources écrites citées de voyageurs européens du XVIe et XVIIe siècle, et arabes avec la tradition orale des négro-africains (griots?) Les affirmations négro-africaines sont issues de l'oralité et donc on peut se demander d'où il les tire mais aucune explication. le lecteur, pris en otage, doit les prendre pour argent comptant. Des affirmations distillées avec des formules «comme tout le monde le sait»
de plus N'Diaye fais preuve d'une partialité, certes compréhensible mais déplorable: minoration des comportements négro-africains. Il définit la période pré arabo-musulmane et précoloniale européenne comme un âge d'âge d'or du « servage négro-africain heureux» minimise la captivité des noirs par les négro- africains alors qu'elle représente le quart de la population noire et l' appelle par euphémisme servage. Il différencie les travaux forcés, servage, captivité domestique, agricole, militaire et esclavage, leur attribue de fait une hiérarchie la moins acceptable l'esclavage étant réservé aux coloniaux et arabo-musulmans. Il laisse entendre que celui d'africains à africains est «moins pire» c'est à dire plus sain que celui d'européens à africains mais celui d'arabo-musulmans est considéré comme intolérable.

Un sacrifice de centaines de captifs par des négro-africains est qualifié d'exceptionnel et n'est pas un traitement meurtrier comparé aux traitements meurtriers, mutilants des arabo-musulmans. Il explique sérieusement qu'il existe des liens d'affection entre maîtres négro-africains et serfs, que le servage « s'est intégré dans leurs moeurs», qu'il n'y pas de «droit de cuissage» chez le négro-africain mais que «l'intéressée se prêtre volontiers» à la chose «pour améliorer son sort»! Ni putes ni soumises mais librement consentantes car éclairées: on comprend mieux aujourd'hui les camionnettes le longs des routes.

Par contre l'esclavage arabo-musulman est détaillé dans toutes ces formes. Pourtant, sans vouloir le minorer, certains faits semblent peu crédibles
- Une révolte de noirs dans le sud de L'Irak en l'an IX fait des centaines de milliers de morts, dit N'Diaye, voire 2 millions! Dans une région de marais inaccessible! Combien de combattants noirs et arabes pour une telle hécatombe! Et qui a tenu le décompte ?
- Stanley passe dans une région d'Afrique et estime la population à 1 millions d'autochtones il repasse quelques années après il en reste 5 mille. Comment des esclavagistes ont-ils pu faire disparaître 995000 en si peu de temps? Combien d'esclavagistes pour cela, combien de caravanes? sur 3 ans il aurait fallut faire une caravane de 1000 personnes par jour aidé par bison futé? Si 1/4 des captifs survivent cela fait 250 esclaves par jour par caravane. Embouteillage sur des pistes peu nombreuses

On n'a pas l'impression d'avoir à faire à un scientifique éclairé donnant à entendre son raisonnement mais à un marabout mal embouché et revanchard qui distribue les bons et mauvais points. Toutefois le mérite de son livre est une meilleur connaissance des faits, une désignations des auteurs « oubliés » de cet esclavage négro-africains : les arabo-musulmans mais N'draye ne va pas jusqu'à condamner les négro-africains car ceux, esclavagistes, sont considérés comme des minorités corrompues. Cela exempte de fait l'ensemble du peuple noir ce qui fait beaucoup d'innocents et peu de coupables

Ce n'est pas le jugement qui est important ici mais la connaissance des faits car l'Afrique a toujours été une grande inconnue et quand les auteurs africains prennent en mains leur histoire on leur demande des faits, des faits et des arguments, pas des plaidoyers pour négro-africains.
le lecteur est tout à fait capable de porter un jugement sévère sur cette abomination qu'est l'esclavagisme et ressentir de l'empathie pour le peuple noir.

Ce livre est perturbant car sa construction est tellement mauvaise qu'on ne voit que les maladresses et qu'on en oublie le sujet. N'Diaye ne sait pas écrire. Ce sujet fort aurait mérité un meilleur traitement. Il a été saccagé par un vouloir «trop bien faire», une exhaustivité insupportable, une partialité envers les négro-africains, une précipitation maladive à ne désigner que quelques coupables et des données, étayées d'estimations, souvent improuvables.
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