Ce volume qui regroupe des souvenirs d'enfance, bien écrit, d'une lecture fort agréable et illustré de quelques photographies, nous fournit d'intéressants détails sur la vie d'un petit village situé non loin de Brioude. La partie la plus intéressante concerne l'après-guerre. Au fil des pages, nous découvrons la personnalité d'une personne attachante, altruiste, énergique et moderne. Même si les citations dont l'auteure émaille son récit sont intéressantes et bien en phase avec son texte, elles donnent l'impression que l'auteure manque de confiance en soi et qu'elle a besoin de se référer à des autorités consacrées dès qu'elle émet un point de vue. Par ailleurs, l'auteure aurait pu développer certains aspects de sa vie qu'elle a le tort de survoler. Sans doute n'a-t-elle pas la science du détail. L'ensemble reste malgré tout une assez jolie réussite. Un assez bon livre.
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En ce temps-là, les gens n’étaient pas jaloux les uns des autres ; leur richesse était, à quelque chose près, équivalente, ce qui signifie qu’ils ne possédaient pas grand-chose. Ils avaient surtout besoin les uns des autres, un service ne se payait jamais et il se rendait de bon cœur. En est-il de même aujourd’hui ? L’argent «roi» n’a t-il pas remplacé ce bon cœur ? (P 26)
Nous avons connu de fortes périodes de croissance, nous n’avons plus connu de guerre sur notre sol, nous avons élu des présidents et des députés de différents bords politiques. Qu’ont donc fait tous ces gens-là avec les énormes moyens qui ont été mis à leur disposition ? Alors là ! Voyez-vous, j’avoue que je ne comprends pas et j’aimerais bien qu’on m’explique. (p 18)
Mélina avait une mère, Philomène, qui était une maîtresse femme et qui ne rigolait pas avec son ombre. (p 46)