Femme du ciel et des tempêtes

Mince alors, je n'étais pas prête pour cette lecture !
Une femme retrouvée congelée dans le permafrost, qui soudain remonte à la surface ; Reine Africaine des temps anciens ensevelie sous la glace de Sibérie, qui soudain vient alerter le monde par l'intermédiaire d'un chaman.
Je m'attendais à vivre une aventure tissée de rêves et d'un lyrisme murmuré. Je m'apprêtais à entreprendre un voyage aussi bien physique que spirituel. Retracer l'histoire des Hommes. Je voulais bien entendre que les hommes détruisent la Terre, puisque là est le sujet, mais peut-être pas de manière aussi brute.
C'est finalement une lecture très terre-à-terre (trop pour moi), puisqu'elle est portée par des personnages qui sont bien trop décrits et bien trop "actuels" : désir d'ascension sociale, de reconnaissance, leur passé est décrit en long en large et en travers (oui, pour nous expliquer leurs motivations mais était-ce bien utile ?), on évoque maladroitement un féminisme poussif et une histoire d'amour naissante dont on a que faire... On rabâche l'histoire de leur vie banale alors que j'aurais aimé en savoir plus sur la Reine des Glaces.
La morale est écrite noir sur blanc, un peu plus de subtilités aurait davantage fait mon bonheur.
Oui, c'est assez sévère comme jugement, et je m'en excuse : ce n'est pas ma volonté de démonter la mise en scène, et j'aurais aimé en dire autre chose. Mais c'est ce qui me reste : une lecture laborieuse. J'aurais aimé être emportée par un conte allégoriques mais je suis restée clouée au sol par ce grief trop concret.