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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Tout commence plutôt bien dans Un océan, deux mers, trois continents. Wilfried N'Sondé se fait conteur et nous embarque dans un mythe du Kongo. Puis il commence à dessiner un personnage intéressant et passionnant, Nsaku Ne Vunda, baptisé Dom Antonio Manuel par les missionnaires portugais le jour de son ordination. Son destin prend alors un tour exceptionnel lorsqu'il est chargé par le roi des Bakongos de devenir son ambassadeur auprès du pape. Commence alors pour lui un périple infernal, un parcours du combattant, entre Océan Atlantique, côtes brésiliennes, Portugal, Espagne, Méditerranée et Etat pontifical. Et là, tout se gâte! Non pas tant parce que l'auteur confronte son lecteur au mal absolu à travers des scènes où négriers, guerriers ou inquisiteurs sont bassement et dramatiquement humains, mais parce que Wilfried N'Sondé tombe dans les clichés les plus plats, les plus évidents, et donc les moins évocateurs de notre condition. Pas besoin de peindre un homme le regard malicieux, la bave aux lèvres ou se tapant sur les cuisses en ricanant pour nous faire comprendre qu'il est vraiment très méchant! On ne peut plus peindre l'homme comme au XVIIe ou au XVIIIe siècle! le lecteur contemporain a besoin de vérité, de poésie et d'humanité, non d'artifices éculés.
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Un bonne partie du livre est constituée d'un huit-clos. le lecteur est coincé sur un navire à travers les flots, et ça fleure fort le poisson pourri et la transpiration.

Missionnaire congolais, Nsaku Ne Vunda se rend à Rome. Mais avant, il devra passer par le continent américain. Il découvre son statut privilégié grâce à son statut religieux alors que ses compatriotes meurent dans la cale, promis à l'esclavage. Il devient le confident d'un étrange mousse aussi choqué et désabusé que lui, il se fait kidnappé par des pirates… Malgré nombres d'épisodes rocambolesques l'écriture, bien qu'agréable à lire, est très plate.

Je ne suis pas parvenue à me passionner pour ses aventures baignées dans des observations religieuses sur le christianisme comme sur l'islam.
Malgré un périple à travers un océan deux mers et trois continents, le personnage redécouvre sans cesse la pauvreté et la bassesse. La fuite pour un monde meilleur, que tous les personnages recherchent à travers cette dangereuse traversée, est un échec cuisant. A chaque fois que le bateau atteint un port, ce dernier est tristement semblable aux précédents, s'enfonçant toujours plus dans la décrépitude, la violence et le racisme.

La fin est ce qui sauve tout le roman, car elle figure un état du monde très lucide. En arrivant à son but, plus mort que vif, Nsaku Ne Vunda réalise l'horreur du monde, la trahison de la religion, où tout ce qui lui paraissait beau, précieux et capable de changer le monde, le mèneront en réalité à sa perte.
Bon, cependant, je ne suis pas sûre qu'il ait besoin d'un roman aussi ennuyant pour s'en apercevoir !
Lien : https://barauxlettres.wordpr..
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