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Jean-Noël Chatain (Traducteur)
EAN : 9782264031419
224 pages
10-18 (18/10/2001)
3.55/5   30 notes
Résumé :
À Florence, la veille de Noël, Langley Smythe, un diplomate retraité d'origine anglaise, est découvert mort dans son appartement. Au terme de son enquête, l'adjudant Guarnaccia, malgré une grippe envahissante et un stagiaire encombrant, va mettre au jour une sombre affaire de trafic d'objets d'art.
Ce Maigret florentin (il officie au palais Pitti où il commande les carabiniers) est d'origine sicilienne. Gastronome notoire, doté d'un tempérament réservé, il co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
A l'approche de Noël, Florence s'est parée de ses plus beaux atours. Malgré la brume, habitants et touristes se pressent dans les boutiques pour effectuer leurs derniers achats. Au palais Pitti, siège des carabiniers florentins, l'adjudant Guarnaccia savoure l'idée de rejoindre sa famille à Syracuse pour les fêtes, malgré la fièvre qui le cloue au lit, sous la surveillance du carabinier Bacci. C'est d'ailleurs ledit carabinier qui, au petit matin, se rend sur les lieux d'un décès suspect. L'ambitieux stagiaire n'a pas résisté à l'idée de laisser dormir son supérieur pour aller faire ses preuves sur le terrain. le voilà donc dans un immeuble cossu pour les premières constatations sur la mort d'A. Langley-Smythe, un retraité anglais solitaire, que ses voisins connaissaient peu. L'adjudant étant empêché, c'est le capitaine de la caserne qui se charge de l'enquête, Bacci lui servant d'interprète auprès des deux inspecteurs envoyés par Scotland Yard. Mais deux Florentins et deux Anglais font-ils le poids face à un Sicilien, même grippé ?

Quel bonheur de se promener dans les rues de Florence, des bords de l'Arno au Ponte Vecchio, en compagnie du brigadier Bacci et dans les pas de l'excentrique communauté anglaise de la ville. Mais malgré sa grippe, c'est bien l'adjudant Maresciallo Guarnaccia, le vrai héros de ce polar. C'est lui qui, grâce à son sens du détail, son empathie et sa connaissance de la nature humaine, trouve le fin mot de l'enquête, quand le capitaine se soucie de diplomatie et de politique et que le brigadier est un jeune ambitieux qui agit d'abord et réfléchit ensuite. On lira la suite de ses aventures avec plaisir, en espérant le voir plus fringuant. Si au plus mal, il démasque un meurtrier et met à jour un trafic d'oeuvres d'art, de quoi est-il capable lorsqu'il est en pleine possession de ses moyens ?
Un polar lent, tranquille, qui se cale sur le rythme de la belle Florence, avec beaucoup de charme et quelques notes d'humour. A découvrir.
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L' hommage d' un maître.

Quel plaisir de se promener en votre compagnie à travers les rues de Florence, avec leurs carabiniers, artisans, trattorias, et même leurs turbulents touristes. Tout est si vivant; les bruits sont audibles, les odeurs aussi perceptibles que la légère brume matinale sur le cours alerte de l' Arno ; jusqu'aux collines basses, où les bergers sardes, leurs traditions et leur mode de vie quasi inchangé, sont tout aussi habilement dépeints. Que ne leur donnerait-on pas pour goûter à leur ricotta !
Vous avez réussi à tout intégrer, pour en brosser un portrait éclatant, qu'il s' agisse des différents grades des carabiniers, et bien sûr de l' ineffable substitut du procureur, ou des trattorias aux premières heures de la matinée. Il n'y a jamais une fausse note. Vous restituez même cette lumière chatoyante, si particulière à cette ville et à sa campagne encore sauvage, situé à portée de main ( ... )
Si les personnages certes foisonnent, ils sont si bien ciselés en peu de mots, que l'on a aucune peine à suivre leurs allées et venues.
Bravissimo ! Vous avez tenu votre promesse au delà de toute espérance.
J'aurai bien aimer écrire cet hommage mais celui-ci est de :
Georges Simenon
Lausanne, avril 1983
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Encore une lecture où je me suis ennuyée ferme !
On est jamais assez prudente avec les livres dont les autres se débarrassent...
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Je n'ai qu'un mot à dire : bravo.
Ceci est le premier roman écrit par Magdalen Nabb, et pour un coup d'essai, c'est un coup de maître. Tombée amoureuse de Florence, elle rend parfaitement justice à cette ville et à ses habitants. L'action se passe au début des années 80, et c'est l'occasion de redécouvrir certains métiers oubliés, le concierge, l'homme de ménage, qui nettoie discrètement les parties communes, le veilleur de nuit qui assure que tout va bien. C'est l'occasion de découvrir aussi la communauté anglaise de Florence, dont certains membres excentriques ne parlent pas italien, même après quinze années passées dans la ville. Cela ne les empêche pas d'aimer sincèrement ce pays, a contrario de la victime, qui mène le même genre de vie que s'il vivait au Royaume-Uni, la bibliothèque (et le vol du Times) remplaçant les soirées passées au club.
Ecrit comme un hommage à Simenon, qui avait cessé d'écrire après la mort tragique de sa fille, le gentleman florentin comporte un enquêteur qui n'a rien à envier à Maigret. Je ne parle pas de Bacci, le stagiaire ambitieux, incapable de voir ce qui se passe, ou de se poser les bonnes questions. Je parle du brigadier Guarnaccia, terrassé par une mauvaise grippe alors que Noël approche et qu'il veut rejoindre sa famille à Syracuse. C'est quasiment de son lit qu'il résoudra l'enquête, d'une simplicité extrême si, comme lui, on connait les gens et si l'on est attentif aux faits, dans le sens le plus strict du terme. Il faut aussi écouter, entendre les non-dits. La pudeur empêche les confidences, qui auraient pu être salutaires. On ne refait pas l'histoire.
J'ai adoré ce roman, si dense, si riche, mon seul regret est pour le coupable – et oui – car je sais, pour avoir lu Mort au printemps ce qu'il advient de lui par la suite.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Il s'agit du premier tome des enquêtes de l'adjudant Guarnaccia. Langley Smythe, un retraité d'origine britannique est retrouvé assassiné dans son appartement du centre de Florence. Nous sommes juste avant les fêtes de Noël et les services de police sont quelque peu dégarnis. Et qui plus est l'adjudant Guarnaccia a la grippe.Néanmoins l'enquête progresse, mettant à jour entre autres, un traffic d'ouvres d'art volées.

Tout l'intérêt de ce livre consiste dans la façon qu'a Magdalen Nabb de capter l'ambiance de la ville de Florence, sa pulsation propre, la lumière sur une façade d'immeuble, les bruits d'une cour, et puis aussi dans sa façon de donner vie en quelques touches à des personnages, jeunes ou vieux, riches ou pauvres, mais que l'on voit surgir tout d'un coup devant nous, en pouvant presque les toucher tellement ils semblent réels. L'enquête importe peu finalement, elle est surtout prétexte à entrer dans les immeubles, à pousser les portes d'appartements et à écouter les gens qui y vivent, à les voir vivre dans leur environnement.

C'est fin et élégant, l'écriture est subtile et un peu sensuelle, comme Florence. Si vous êtes amateur d'enquêtes policières très bien construites ou de suspens haletants, vous serez déçus, mais si vous aimez les livres qui vous font partager des sensations fugitives, un brin nostalgiques, et qui vous font parcourir à petits pas une ville en respectant son rythme et en prenant le temps de regarder les passants, vous apprécierez ce livre.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le carabinier Bacci n'aimait pas l'adjudant. Tout d'abord parce qu'il était sicilien, et il le soupçonnait, si ce n'est d'appartenir à la mafia, d'avoir au moins des mœurs de mafioso; et il savait que l'adjudant était au courant de ses soupçons et allait jusqu'à les encourager. Il semblait s'en amuser. Ensuite Bacci n'aimait pas l'adjudant parce qu'il était trop grand et gras, et souffrait d'une affection gênante aux yeux- gênante pour le carabinier Bacci - qui le faisait pleurer en abondance quand le soleil brillait.
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Il n'y eut aucun cadavre, ce soir-là. Florence dormit de son respectable sommeil de bourgeoise, derrière ses volets bruns bien clos, sous son manteau de brume humide, nichée au coeur de la profonde vallée de l'Arno, sous la vigilance nocturne des collines couronnées de cyprès. La cloche de la cathédrale sonna les heures, dans son campanile de marbre blanc, imitée par les carillons métalliques et discordants des clochetons de chaque quartier.
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-Est-ce que vous aimiez le travail à la ferme ?
- Non, je l'ai détesté. Je détestais la campagne.
Pas étonnant. Après la première expérience qu'il en avait. Des orties bouillies et des avions qui mitraillaient le sol.
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Vous vouliez un meurtrier et à présent vous en avez un. Il ne répond sans doute pas à vous espérances, mais c'est bien lui.
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