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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Vladimir Nabokov est joueur !
Le fait qu'il souhaitait que ce soit par ce roman que l'on se souvienne de lui n'est pas un hasard tant le récit de Van a d'accointances avec ceux du créateur de la nymphette la plus connue de la littérature.
Comme souvent dans ses romans, le récit n'est ni linéaire ni homogène.
Si la première partie est absolument sublime, la seconde est verbeuse, imprégnée d'une prolixité dispensable (le chapitre sur l'espace et le temps , mon dieu ...) .
Heureusement, certains chapitres restent magistraux de savoir et de style.
On ne parvient jamais à se situer dans ce dédale labyrinthique qui nous embarque entre une autobiographie et un roman qui traite (entre autre) d'une passion incestueuse.
Ce récit foisonnant de références littéraires , botaniques et philosophiques saura assurément séduire les inconditionnels de Nabokov au risque de lasser par moment les curieux qui s'attellent à l'oeuvre de cet énigmatique et génial écrivain.
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Franche déception à dire vrai tant je n'ai retrouvé ici la virtuosité littéraire de l'auteur - ailleurs, puissance d'irrigation du cadre et des personnages qui l'habitent - que comme seule force de rétention gratuite, ou dans ce choix d'une focale très serrée sur les personnages et leur univers, interdisant toute forme de contextualisation voire de compréhension, l'indice d'une condescendante mise à distance du lecteur.
Ultime façon également pour Nabokov de revendiquer le primat de cette grande bourgeoisie et son attachement atavique, en dépit d'une nouvelle provocation
qu'il lance comme un défi au lecteur - les rapports sexuels consanguins comme gage et promesse de liberté - lecteur qu'il ne saurait tolérer que comme spectateur de cet entre-soi doublement verrouillé .
En guise de "chronique familiale" un élégant et raffiné exercice de pédanterie et de suffisance.
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Une ultime pirouette auto-biographique de Nabokov, une infatuation frisant l'indigestion, un monument de condescendance...et on aime ça !
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Ce roman a été considéré par la critique et par Nabokov lui-même comme l'une de ses oeuvres majeures. Roman sur le temps, il met en scène la passion entre un homme et sa demi-soeur, passion qui dure sur tout un siècle.
Ce qui a fait de Nabokov un grand auteur est incontestablement présent dans ce très long récit : une érudition incroyable, une capacité à jouer avec les langues, un sens profond de la poésie, une inventivité sans réserve.
Pour autant, je n'ai jamais été à l'aise dans cette lecture. Certes, Nabokov a pris soin de prendre ses distances avec ses personnages, qu'il trouvait haïssables, mais j'avoue que suivre sur des centaines de pages des personnages détestables m'a paru longuet. L'érotisme prégnant, découlant de relations incestueuse et/ou pédophiles, m'a glacé plutôt qu'autre chose. Et l'intellectualisme condescendant du livre, qui ne se comprend qu'en lisant les très nombreuses notes de l'appareil critique qui lui est attaché (édition Pléiade) ne facilite pas les choses.
Ada est certainement un chef d'oeuvre, mais un chef d'oeuvre des années 60-70, imprégné des moeurs sexuelles et intellectuelles de cette époque, moeurs sexuelles qui interrogent 50 ans plus tard et vie intellectuelle et idéologique dont le bilan historique n'est guère plus glorieux.
Pour finir, saluons l'énorme travail critique des éditeurs de la Pléiade, qui apporte un éclairage indispensable à la compréhension de ce roman.
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Voici ma première lecture dans le cadre du #antastesiacdl et quelle lecture !
Cette chronique familiale, qui s'étend de la fin du XIXe au milieu du XXe siècle, retrace l'histoire d'amour impossible de van et Ada, demi frère et soeur.
Vladimir Nabokov aborde une nouvelle fois la question de l'inceste mais de façon originale et anticonformiste.
Cet amour impossible, au coeur du roman, est aussi sublime que dérangeant.
La fin de la famille correspond à la fin d'une époque, celle de l'aristocratie russe, exilée aux quatre coins du monde.

La lecture fut très exigeante car l'auteur use d'un langage très soutenu et digresse constamment mais magnifique car il joue avec la langue de façon brillante, avec légèreté et audace.
Les descriptions, notamment charnelles, sont d'une richesse d'évocation extraordinaire.
Nabokov, parlant le russe, l'anglais et le français, s'amuse avec les traductions dans le livre, en intégrant quelques phrases, des passages en langues étrangères.

Malgré les points positifs, les longueurs et nombreuses digressions de l'auteur quant aux passions des protagonistes, ont rendu ma lecture très souvent laborieuse. C'est dommage mais je garde dans l'ensemble, une bonne impression et j'ai très hâte de découvrir le grand chef d'oeuvre de l'auteur, Lolita, au mois de décembre.
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J'en garde le souvenir d'une écriture virtuose et d'un malaise. On retrouve des thématiques chez Nabokv, la sexualité et notamment la pédophilie (mais pas seulement: la sexualité féminine, en tant que pouvoir, est aussi présente), l'interrogation sur la réussite sociale, la marginalité, dans une chronique assez monumentale, le fossé entre la réalité et l'idéal, parfois sérieusement ridicule (les bordels), parfois brillant (tout ce qui concerne l'Ada du titre, en fait). Contrairement à Lolita, pas un livre que j'ai envie de relire, même si certains passage son marquant.
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