La société

Cette nouvelle est tout d'abord parue dans le recueil 14 Contrefaçons. le challenge, pour chaque auteur, était de remettre au goût du jour des textes datant de plus de 200 ans.

O. Nadaco a choisi de mettre à sa sauce le mythe d'Osiris et d'Isis. J'adore la mythologie égyptienne et j'étais donc très curieuse de connaître le résultat. J'avais déjà lu la nouvelle lors de la sortie du recueil et je l'ai relue avec grand plaisir.
J'adore la plume de cette auteure, sa façon bien à elle de nous entraîner dans la noirceur qu'on retrouve dans tous ses écrits. Et la noirceur, j'adore aussi.
Nous nous retrouvons donc dans un monde post-apocalyptique, rebâti sur les décombres du monde que nous connaissons actuellement et dont il reste d'ailleurs des traces.
Cette nouvelle de science-fiction a des odeurs de réalité un peu dérangeantes et ça m'a bien plu, mais au-delà du côté futuriste, au-delà du mythe des Anciens Egyptiens, cette nouvelle nous parle d'amour, et chacun sait qu'Isis et Osiris, bien que frère et soeur, étaient aussi amants (mariés, la morale est presque sauve). Elle nous parle aussi d'ego et de jalousie, elle nous parle de trahison, elle nous parle de douleur... Elle nous parle de plein de choses, en fait et mon intérêt pour ce récit n'a pas perdu une seule bribe d'intensité par rapport à ma première lecture, il y a un an.
Alors n'hésitez pas à vous jeter sur ce court récit très intense, parfaitement maîtrisé, et qui embarque le lecteur dès les premières lignes.

Initialement publiée dans le recueil de nouvelles 14 contrefaçons, dont le but était de reprendre un texte, une oeuvre, un conte, écrit il y a plus de 200 ans. 14 auteurs se sont réunis pour remettre au goût du jour ces trésors hérités d'auteurs morts depuis des siècles.

O. Nadaco est l'un des auteurs auto édités, dont je lis tous les textes. Certains ont été chroniqués, d'autres pas encore. Même si j'ai lu le recueil de nouvelles 14 contrefaçons, je n'en ai pas fait de retour. du coup, lorsque j'ai vu qu'O. Nadaco publiait sa nouvelle, j'ai eu envie de la relire, en plus, le texte a fait l'objet de petites retouches.

La transposition du mythe d'Isis et d'Osiris dans un monde post apocalyptique où la vie personnelle s'imbrique à celle professionnelle, où la société englobe toute la vie et régente le moindre acte de plus d'un milliard d'être humain est très intéressante. Izzy et Ozzy représentent l'archétype même d'Isis et Osiris.

En quelques pages, tout un univers prend vie, c'est très bien construit, intelligemment mené et on souhaiterait que cela dure un peu plus longtemps. On retrouve le goût de la noirceur dans la construction des personnages, dans la trame de l'intrigue, déjà bien présent dans les précédents opus.
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