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Citations sur Le Secret de la petite chambre (11)

Il est de ces femmes qui, pour peu qu’on les ait prises une fois, n’ont de cesse de recommencer. Il en est aussi qui perdent la raison au bout de la quatrième ou cinquième fois, dont le désir est toujours au sommet de la vague, ne connaissant que le flux, ignorant le reflux, et qui ne lâchent l’homme qu’après avoir épuisé leurs propres forces. Les hommes ne ressentent généralement aucun agrément pour les femmes qui se mettent à pleurer après avoir lancé trois ou quatre cris pendant l’acte.
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Plus grand est leur épuisement, plus profond est leur bonheur, et leur passion ne s’éteint pas avant qu’elles ne tombent sans force, vaincues. Si celui qui n’est pas assez endurant se laisse aller à faire des choses qu’il faut éviter à tout prix, comme presser ses lèvres contre celles de la femme à l’instant où il lui dit qu’il va jouir, il se fera mordre la langue avant même d’avoir eu le temps de regretter son geste…
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Les femmes ont d’ordinaire un fort appétit sexuel et, si l’homme sait s’y prendre, elles finissent par faire tout ce qu’il veut, sans même se demander si elles aiment ou non ; oubliant toute retenue, elles mordent avec hardiesse, leur souffle s’embrase. “Je vais jouir, oui, ça y est presque, plus fort, plus fort !” Il n’est pas rare qu’elles finissent par crier ainsi, après avoir commencé par des soupirs et des gémissements. Parvenues à cet état, elles laissent l’homme les dénuder, jupon et kimono de dessous s’envolent, se défont les chevelures fraîchement nouées…
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Les femmes sont toutes pleines de retenue et il n’en est aucune qui s’abandonne dès la première fois. Puisqu’il en est ainsi, il est du devoir de l’homme d’être suffisamment conscient des choses pour prendre en main la direction des opérations, d’avoir assez de finesse pour ôter à la femme sa méfiance, assez d’art enfin et de technique, car s’il vient à lui répugner au point qu’elle préfère mourir plutôt que de se glisser dans la même couche que lui, tout sera peine perdue. J’en profite pour préciser que cette attitude fait partie du répertoire des geishas qui veulent qu’on les supplie, qu’on les implore même pour qu’elles cèdent.
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Couché sur elle, je la pénétrai avec douceur. La femme ne se rendait pas compte que j’évaluais avec minutie les trésors que recélaient son intimité, la douceur de sa peau, la fermeté de sa chair. Toute prostituée qu’elle était, elle n’avait pas le front de lever les yeux pour regarder en face l’homme qui était sur elle. C’était en tout cas l’impression qu’elle me donnait. Elle gardait les yeux hermétiquement clos, ainsi que le font habituellement les femmes, et accordait le mouvement de ses reins au va-et-vient de l’homme.
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« Lorsque l’homme obtient pour la première fois, après qu’il s’est entendu avec la servante de la maison de thé, le consentement de la geisha sur laquelle il a jeté son dévolu, il éprouve un plaisir exaltant qui lui fait battre le cœur. Mais lorsque plus tard, il parle avec la femme, c’est pour s’entendre avouer qu’elle est dans l’incapacité de se donner avec cœur la première fois, tant l’assaillent craintes et réticences. Voilà qui déjà donne une idée des différences qui existent entre l’homme et la femme. Celle-ci, en effet, souhaite une relation profonde que rien ne saurait distraire ; l’homme au contraire est sans cesse la proie du désir d’une multiplicité de relations, toutes superficielles. Si, connaissant les dispositions de l’homme, la femme se montre exigeante, l’homme se lasse bientôt, s’estompe le charme de la nouveauté, s’évanouit la tendresse : voici venu le temps de la rancune car la femme est dans l’incapacité d’admettre cette altération des rapports.
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Maintenant que l’âge du discernement est venu, comme il devient aisé de faire des choses que l’on n’aurait même pas imaginées à quarante ans ! Car la vieillesse, non contente d’enlaidir le visage et le corps, abîme l’âme. La débauche aussi engendre l’envie quand vient l’âge, avant même que l’on ne tombe en disgrâce, et l’impatience vous consume qui fait tenir des propos à l’ironie malveillante, l’on est saisi d’une colère puérile en face d’un refus, l’obstination se fait farouche et l’amour-propre s’envole.
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Passé vingt-cinq ans, au seuil de la trentaine, on est plein de soi-même, et le désir est impérieux de vouloir toucher une ou deux fois à tout ce qui tombe sous le regard. Vient le moment où l’on attribue à toutes les femmes un rôle et un ordre respectifs : l’épouse (pour l’intimité), la maîtresse (pour la passion charnelle), la femme d’une fois (pour le libertinage), profitant ainsi de toutes et de chacune selon le plaisir qu’elles dispensent, le cœur n’ayant seulement point le temps de se fixer. Puis vient le temps où, préoccupé par sa mise, l’on se veut séduisant, sans pouvoir à aucun moment oublier son apparence qu’on espère charmeuse et dont on tire fierté. La voix de la quarantaine se fait bientôt entendre sans qu’on ait rien fait dont on doive avoir honte.
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et me voilà devenu l’un de ceux qui viennent implorer la patronne de la maison de thé pour qu’elle leur cède la belle dont ils rêvent, quel qu’en puisse être le prix ! Combien vaine est l’illusion d’être différent des autres !… Je me rappelle les jours anciens, ma jeunesse a passé sans que rien n’arrête le temps. J’ai même songé à mourir : le lendemain, j’avais tout oublié, jusqu’à ce désir. Je ne me souvenais de rien, fût-ce en rêve…
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Dédaignant les jeunesses inexpérimentées de dix-sept ou dix-huit printemps, j’allais jusqu’à faire des vœux pour que le ciel me fasse rencontrer une femme de cinq ou six ans mon aînée qui pleurât d’amour pour moi, et lorsque je voyais s’amuser des vieillards de quarante ou cinquante ans, me venaient involontairement aux lèvres les mots : “Vieux dégoûtants ! Sagouins !”, car si la passion et la jeunesse peuvent excuser bien des fautes, que dire de ceux qui, parvenus à l’âge de faire la part des choses, se servent des femmes comme de jouets dont ils s’amusent sans éprouver de honte, malgré la répugnance qu’ils leur inspirent, grâce à la puissance que leur confère l’argent ?
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