Citations sur Le bambou nain (9)
A la réflexion, le bambou est l'élégance même. Et pourtant, tout bambou qu'il fût, ce "bambou nain" qui croît et prospère, telles les mauvaises herbes, en bordure des clairières ou des sentiers est, lui, piétiné, arrosé d'urine, pitoyable au point de ne retenir la moindre once d'attention du jardinier quand un bonhomme obstiné désire le planter chez lui au nom d'un esthétisme affecté.
N'en va-t-il pas de même de cette mienne œuvre ?
L’homme n’est pas sans passions. Cependant, je ne batifole jamais à Tokyo. J’ai pour principe de ne m’enivrer ou de ne prendre du bon temps qu’une fois sorti de la capitale…
C’est pas drôle de vieillir ! Quand on est jeune, la vie vous appartient. Tenez, Uchiyama ! Prenez une geisha : quand elle voit une gueule de quarante ans, même si le client lui offre le double, ça ne l’empêche pas de faire une drôle de tête.
Kohana paraissait un tantinet plus âgée, environ vingt-quatre ou vingt-cinq ans, mais il se pouvait qu’elle en eût, en fait, vingt-sept ou vingt-huit. De complexion mate cachée sous un maquillage épais, son visage ovale était attrayant malgré le fard blanc mal étalé ; avec son chignon de professionnelle et sa taille élancée, on pouvait, avec de la bonne volonté, la dire séduisante, mais son front trop bas, ses cheveux peu épais, ses lèvres minces et ses traits uniformément dénués de distinction faisaient penser à une servante de gargote.
Les femmes, en fin de compte, ça n’est pas si passionnant que ça. En fait, je pense passer la main. A l’occasion de mon mariage, je veux entrer dans une nouvelle vie. C’est pour ça qu’on devrait, ce soir, s’amuser franchement pour enterrer le bon vieux temps. Il est encore tôt.
Toutes les œuvres de maître Tamaki, quelles qu’elles soient, sont remarquables pour la vigueur du trait de pinceau. Si on les a vues une seule fois, peu importe le temps écoulé, en fermant les yeux, on s’en souvient avec une grande netteté.
C’est plutôt rare de trouver des œuvres d’un maître comme lui chez un marchand de bric-à-brac.
Ils doivent savoir que je fréquente une femme de mauvaise vie, qu’elle soit à Hakusan ou ailleurs, peu importe. Il serait fâcheux que cette femme vienne, par ses éventuelles récriminations, ruiner un projet de mariage bien arrêté.
À la réflexion, le bambou est l’élégance même. Et pourtant, tout bambou qu’il fût, ce « bambou nain » qui croît et prospère, tel les mauvaises herbes, en bordure des clairières ou des sentiers est, lui, piétiné, arrosé d’urine, pitoyable au point de ne retenir la moindre once d’attention du jardinier quand un bonhomme obstiné désire le planter chez lui au nom d’un esthétisme affecté.