Un roman où les hommes, en tous les cas l'un d'entre eux Uzaki, sont au centre du récit. Notre héros, ou plutôt anti-héros est un peintre de seconde zone, qui a définitivement renoncé à faire carrière en tant qu'artiste et qui fait quelques travaux de commande, ainsi que de travaux d'intendant (ou homme à tout faire) chez des gens fortunés, et surtout son maître, un peintre reconnu et riche. Il doit gérer les conflits générés par Kan, le fils du maître, bon à rien notoire, qui passe son temps avec les femmes dans des beuveries. Même son mariage n'arrange pas vraiment les choses. Uzaki se retrouve d'abord dans l'obligation, puis ensuite par goût en contact avec les geishas, et comme sa vie domestique n'est guère réjouissante, il finit par y passer beaucoup de temps.
J'ai particulièrement apprécié ce livre de Kafû, à cause de l'humour, Uzaki n'étant vraiment pas un personnage que l'on puisse prendre au sérieux, obséquieux, prêt à suivre n'importe qui n'importe où, sans véritable volonté, il est l'observateur idéal. Ses aventures picaresques entre geishas et fils de famille, sont drôles et animées, Kafû rend ses personnages très vivants et réalistes, avec leurs travers, leurs disputes, leurs petits calculs. Un très bon moment de lecture, avec un roman moins mélancoliques que les deux autres que j'ai lus de l'auteur.
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