Banale à tout prix, tome 3

L'évolution de la relation entre Koiko et Tsuguri avance davantage dans ce troisième tome, notamment grâce aux premières scènes consacrées à la Saint Valentin.
Ça ne fait pas de mal de voir enfin quelque chose de nouveau. D'ailleurs la mangaka a très bien su jouer des gros plans, en alternant le focus sur les deux personnages pour donner plus d'intensité, de sentiments et un côté "mignon" à son récit. On en apprend davantage sur les deux personnages, notamment sur Tsurugi - même si je trouve le jeune homme toujours un peu trop lisse, mais c'est assez conventionnel dans un shôjo.
La soeur de Koiko vient d'ailleurs étoffer l'ensemble du récit avec une intrigue secondaire qui finira sans doute par être au premier plan dans la vie de notre ado peut-être pas si banale, car à sa plus grande surprise : sa soeur intègre son lycée en tant que professeur.

Il y a donc matière à amener des défis intéressants pour l'ado et sa construction ainsi que l'évolution de sa relation. Et la reprise du rythme est prometteur. de là à poursuivre....à voir....

Lors des articles sur les tomes 1 et 2 de ce nouveau shojo, je vous avez dit avoir particulièrement été emballé par l'approche mature des personnages. Avec ce tome 3, ca retombe un tout petit peu, mais on reste dans la même veine, ce qui est une excellente chose.

Nous retrouvons Koiko et Tsuguri toujours autant surpris l'un comme l'autre par la situation dans laquelle ils se retrouvent. Chacun peine à gérer ses sentiments, et ce n'est pas l'époque de la Saint Valentin qui va arranger ça.

En effet, au Japon, la tradition veut que les filles offrent des chocolats au garçon qu'elles apprécient, et en retour, ce dernier invitera l'élue de son coeur pour ce qu'ils appellent le White Day un mois plus tard.

Ces deux événements successifs vont mettre à mal nos deux amoureux transis, qui ne savent pas du tout comment déclarer leur flamme. Chacun n'ose faire le premier pas, et leur relation n'avance pas du tout.

On pourrait craindre que le tome va tourner en rond, mais pas du tout, car même si nos deux ados ne sont pas bien dégourdis, cela reste très drole, très touchant et il se passe toujours quelque chose. On n'a pas ici le sentiment d'être dans une histoire qui piétine, bien au contraire. C'est un peu moins vif que pour les deux premiers tomes, mais c'est normal, le décor est planté, il faut maintenant que Koiko et Tsurugi évoluent pour savoir ce qu'ils veulent réellement.

La mangaka dépeint donc avec justesse et brio le premier amour, du point de vue d'une fille, mais aussi d'un garçon, et c'est là que le titre se révèle plus interessant. Habituellement, dans les shojo, les gars sont sur d'eux, et c'est souvent la fille qui semble un peu cruche à ne pas savoir s'y prendre. Ici ce n'est pas le cas, on voit que l'un comme l'autre ne sait pas comment s'y prendre.

De plus, c'est brillamment mis en image avec de très beaux dessins. Il y a des planches vraiment biens maitrisés, comme lorsqu'on les voit faire la même action, mais chacun dans son coin. On a vraiment l'impression d'avoir un film qui se déroule et ça nous permet d'avoir deux fois la même séquence.

Banale à tout prix est donc un bon shojo, très doux, très chaleureux, mais surtout très juste. À aucun moment la mangaka n'en fait trop, ses personnages sont réalistes et ses dessins ne respirent pas la guimauve. le seul bémol est que la mangaka adore raconter sa vie en bas de page, et ça, vraiment ça à le don de m'exaspérer ^^ Mais bon, ce n'est qu'un détail et ça n'entache en rien la qualité du manga 😉

Si avant de débuter ma lecture en février dernier avec les deux premiers tomes sortis en simultanés je m'attendais à un shojo… banale (lol), j'ai finalement eu un méga coup de coeur pour cette série. Pourquoi ? Parce qu'avec ce récit, NANAJI nous écrit une histoire simple mais remplie de complexité de par son questionnement sur qui nous sommes, sur nos attentes, nos aprioris face aux relations amoureuses et amicales. Par la suite, j'ai passé près de trois semaines (sans mentir !) à sourire bêtement quand je repensais à cette histoire. Autant vous dire que j'attendais la suite avec une certaine impatience.

Dans ce troisième tome, j'ai été plus qu'heureuse de retrouver notre duo Koiko / Tsurugi. Ne sachant toujours pas sur quel pied danser face à la confusion de leurs sentiments, leur complicité est si tendre et naturelle que l'on fond littéralement comme Olaf de la Reine des Neiges face à un feu de cheminée. Ce qui a de plus surprenant et que cela n'est jamais niais, ni surjoué. La mangaka arrive à écrire des personnages tellement humains, que l'on pourrait facilement les retrouver dans notre cercle d'ami sou les croiser dans la rue. Koiko nous était présentée comme une fille lassée de toutes choses dont la banalité de sa vie. Ici, elle réalise peu à peu que rien n'est aussi simple finalement. Elle a beau vouloir garder cet aspect « neutre » de sa vie, cette dernière en a décidé autrement. le moindre regard timide qu'elle échange avec le jeune homme la retourne, la pétrifie sur place, et provoque une avalanche de questions dans sa tête. Et nous, on est là en train de la lire, et on aimerait la conseiller, la pousser, ou même lui ! Parce que oui, fille ou garçon, les deux se retrouvent sur le même piédestal et on s'accroche aux incertitudes et espoirs de chacun.

Les personnages secondaires sont aussi bien traitées. Et même si la grande soeur de Koiko n'apparaît que très peu, quand elle est là on sent bien que l'atmosphère change sans savoir ce qui pourrait arriver ensuite… Mais la plus marquante dans ces personnages de “d'arrière-plan” est maman Natsume. Il assez amusant de la voir se sentir concerner par la vie amoureuse de sa fille, essayant de la conseiller à la mesure du possible sans que cette dernière ne la rejette. Finalement, coeur d'artichaut ou non, Madame Natsume n'est pas forcément comme ses filles la décrivaient jusqu'ici…

Le dessin de Nagamu NANAJI est d'une telle douceur pour les yeux, qu'à mon sens, il peut aussi bien plaire aux lecteurs féminins que masculins. Les expressions, sourires, regards et mimiques des personnages nous transportent avec charme. Les passages sans dialogues sont totalement justifiés tant le trait de la mangaka transmet des émotions précises. Il n'y a pas de chichi, pas de fausseté, ni de surenchère. C'est beau et on ne pourrait espérer mieux. L'édition de Kana et la traduction d'Aline Kukor (Au-delà de l'apparence, Death's Choice) restent sans défaut. Les petits mots de l'auteure accompagnant le récit sont assez intéressants à lire. Notamment les photos de ses assistants posant en tant que modèles pour illustrer certaines scènes.

En conclusion, ce troisième tome confirme le fait que Banale à tout prix est une série à découvrir, que l'on soit un garçon, une fille, de 12 ou 30 ans. Les propos et les interrogations des personnages sont universels à toute relation humaine. de la couverture au dessin, en passant par le scénario, et les petits rebondissements jusqu'à la fin du tome, Nagamu NANAJI écrit une histoire avec sincérité et pas banale du tout !
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Nos deux jeunes gens Koiko et Tsuguri s'interrogent sur la réciprocité de leurs sentiments plus que jamais, se questionnent également sur la déclaration et qui doit la faire. Elle est contente qu'il respecte la distance, ne lui parle pas à l'école, mais en même temps ça la gêne, et elle aimerait crier au monde entier qu'il est à lui. le jour de la saint valentin, elle se sent très jalouse et aimerait qu'il jette les chocolats des autres. Elle n'a rien voulu faire de spécial, juste s'appliquer un peu plus, mais elle a bien du mal à savoir quand lui donner les chocolats. Il s'en suit un instant très mignon, et une façon particulière de communiquer. Que va-t-il faire de son côté pour le White Day ? Ils passent plein de moments ensemble qui sont aussi maladroits que mignons, adorables. Ils ne savent pas très bien quoi faire, comment faire, pour chacun même s'ils ont eu quelques expériences avant c'est la première fois que se dégage ce genre de sentiments. Elle a également des échanges intéressants avec sa mère, qui voit très clair, et lui apporte d'utiles précisions. Un moment mère-fille très touchant. D'un côté, elle aimerait l'embrasser, elle aimerait qu'il se déclare et se questionne sur la personne qui initie le mouvement, comment le faire. Tous les deux d'ailleurs se renseignent sur la question de la déclaration d'amour, et pour tous les deux c'est une étape difficile à franchir. Ils sont jeunes, que vont-ils faire au final ? On en a tous oublié à part à quelque rares moments cette question de la banalité. le printemps et les fleurs de cerisier reviennent, une nouvelle année pleine de défis et de surprises s'annonce. Quelques coups classiques sont de la partie avec une réaction vive de leur part. Que leur réservera cette nouvelle année ? Qu'est-ce qui les a surpris ? Que va devenir leur relation ? Continueront et arriveront ils à la garder cacher ? le graphisme est toujours aussi doux, mignons, agréables, et les sentiments tellement bien capturés qu'ils nous donnent le sourire, qu'on est touché en plein coeur. Un shôjo tendre et mignon avec lequel passait un bon et doux moment.
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Cette série me fait chavirer le coeur à chaque nouveau tome ! On est pourtant sur une histoire assez classique pour un shôjô, mais Nagamu Nanaji arrive à rendre ses personnages si attachants et chaque situation banale si exceptionnelle qu'on plonge avec délice dans les doux atermoiements de nos héros.

La personnalité des deux personnages principaux est assez intéressante : ils se ressemblent finalement tant qu'ils se comprennent sans se parler et n'arrivent pas, dans le même temps, à communiquer. Cette danse maladroite entre eux en est attendrissante et captivante.

On sent bien que l'auteure, avec le personnage de la soeur aînée, veut semer le trouble dans le chemin qui semble pourtant tout tracé entre ses héros : j'espère toutefois qu'elle ne créera pas trop de situations douloureuses pour tous ces protagonistes, car ils sont tous attachants, et en tant que lectrice, je ne souhaite en voir aucun souffrir. Malheureusement, le principe du triangle amoureux laisse toujours au moins un déçu dans l'histoire...

J'ai hâte de connaître la suite de ce manga, en tout cas !