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Suzanne V. Mayoux (Traducteur)
EAN : 9782259195768
239 pages
Plon (26/09/2002)
3.33/5   26 notes
Résumé :
Certains romanciers sont plus romanciers que d'autres. Allez savoir pourquoi. Ils savent mieux imposer une connivence avec leur héros, faire rouler une petite musique enchanteresse et donner une âme retentissante au monde qu'il décrive. Naipaul, écrivain anglais d'origine indienne, possède cette grâce. Et c'est ainsi, avec lui, que le génie de l'écriture s'accomplit. Dans La Moitié d'une vie, son dernier roman, Naipaul re... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Inde, Angleterre, Afrique, un roman de dépaysement, un texte du lauréat du prix Nobel de littérature 2001.

Un texte gris, l'histoire d'un héros mal dans sa peau et pas vraiment sympathique, un homme étrange et qui semble être devenu un étranger pour lui-même.

Né dans l'Inde des castes, avec un père fonctionnaire auprès d'un maharadjah et une mère d'une ethnie inférieure, il coupe avec sa famille pour faire des études à Londres. Il y amorce une vie sociale où il se sent un imposteur, il s'essaie à l'écriture puis continue sa fuite en allant habiter dans une colonie portugaise africaine.

Partout où il va, il a du mal à se sentir réel, en harmonie avec les autres. Ses relations avec les femmes sont particulièrement difficiles. Il lui semble que son éducation a inhibé sa sexualité, les mariages arrangés n'étant pas la meilleure façon d'entrer en contact avec l'autre sexe.

Malgré ses décors pittoresques, c'est un roman que je ne qualifierais pas d'agréable tant on y sent le mal-être, l'inconfort d'une personne qui aspire au changement social, qui n'accepte pas ses racines et n'arrive pas à définir sa propre identité.

Pour découvrir Naipaul, « Miguel Street » est plus attrayant.
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J'ai peine à passer après Denis Gombert qui fait en quelques mots une magnifique présentation de l'oeuvre présente : La Moitié d'une vie.

Toujours semi-autobiographique VS Naipaul, il raconte ce qu'il voit autour de lui de manière romancée, mais ce qui nous intéresse n'est-ce-pas, c'est de lire ce qui se renferme à l'intérieur d'un artiste, les secrets de son âme. Et quel artiste avec la trajectoire qui a été la sienne : c'est le grand témoin des décolonisations ultramarines anglaises et de sa vie en particulier natif en tant qu'indien (de l'Inde) de Trinité-et-Tobago, puis gagnant l'Angleterre où il va faire des études brillantes, telles que lui souhaitait son père, avec sa double appartenance dont on peut se demander si les anglais ne l'ont pas achevé parfois de le considérer de la diaspora indienne alors qu'il aura tout fait pour se fondre dans sa patrie d'adoption. Celle-ci soyons honnêtes, ne va pas l'ostraciser compte tenu de ses origines, elle va le reconnaître finalement comme un de siens. Son oeuvre sera couronnée du Nobel de littérature de 2001. A cette époque je m'étais légèrement détourné du vif intérêt que je portais à Naipaul et son oeuvre et quel ne fut pas ma surprise d'apprendre que le petit VS devenu grand décrochait cette palme tellement convoitée avec si peu d'élus.
Gombert dit : un des plus grands romanciers contemporains, je contresigne. Gombert ajoute : romancier contemporain et déjà un classique, je contresigne ..

Avec Naipaul nous avons affaire à un narratif puissant, épique et un regard sur soi-même plus intérieur. Il est doué aussi d'empathie pour des personnages locaux qui l'ont inspiré qui nous emportent dans différents points du globe qu'a très bien connus l'auteur. Il raconte des atmosphères, des pans de vie (extérieure) qui expliquent l'évolution de l'être par rapport à son milieu social et du monde. Comme dans "A la courbe du fleuve". Guérilléros a ma préférence..
Ici le narrateur suit sa belle en Afrique et va avoir le sentiment que des civilisations croisées interfèrent à son détriment. Malgré tout, l'altérité survivra-t-elle ? se sentira-t-il rejeté une fois de plus ..
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Naipaul fait partie, avec Salman Rushdie, Amitav Gosh, Anita Desai ou Anita Bau Badami, des écrivains de l'exil. de parents indiens(brahmanes), il est né à Trinidad ; à 18 ans il obtient une bourse d'étude pour Oxford et devient journaliste, puis écrivain. Ses oeuvres (contes, récits de voyage, romans, autobiographie) sont inspirées par ses nombreux voyages dans le monde et bien sûr en Inde. Toutefois il est souvent sévère à l'égard des Indiens restés dans leur pays dont il critique l'immobilisme et le fatalisme. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 2001.


Dans "La moitié d'une vie", il s'agit de Willie. Fils d'un brahmane qui, par révolte contre sa famille et l'ordre établi, a épousé sans amour une femme de basse caste, il vit une enfance perturbée entre des parents qui l'aiment mal et qu'il n'admire pas. A 18 ans il part à Londres où il doit tout apprendre, la vie sociale, les usages, l'histoire, les femmes,... Peu à peu il s'essaie au journalisme et à l'écriture de nouvelles. Mais sa condition de sang-mêlé l'empêche de se sentir à l'aise dans cette société. Il ne trouve pas sa place dans le milieu littéraire. Il ne découvre les plaisirs des sens que par des amours illicites ou payantes. C'est avec une Portugaise (métis Africaine) qu'il découvre enfin l'amour et qu'il part en Afrique pendant une vingtaine d'années. Mais le colonialisme vit ses dernières années et lui-même aura du mal à trouver sa place dans ce pays où il saura, toutefois, découvrir de vrais plaisirs sensuels.


Le constat est plutôt sombre, comme si la naissance du héros le condamnait à une existence ratée. Dans ce roman qui se lit au demeurant avec plaisir et facilité, on retrouve les thèmes chers à l'auteur : l'exil, le déracinement, le métissage et la quête identitaire. Une note positive peut-être : le roman se termine alors que notre héros quitte l'Afrique et revient en Europe. Il a 40 ans, il est au milieu de sa vie. Que va-t-il faire dans la seconde moitié ? Vous le saurez en lisant "Semences magiques" qui est la suite de ce roman..
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Willie Chandran s'interroge sur la signification de son deuxième prénom auprès de son père. Son père lui parle de sa rencontre avec l'écrivain William Somerset Maugham. Il va se chercher une identité et à s'interroger sur le sexe. Il part d'abord en Angleterre puis en Afrique…
Willie quitte l'Inde pour chercher un endroit, une identité qui lui conviennent. Beaucoup de sexe dans ce roman mais il reste qu'évoqué et permet à l'histoire d'être plus sensuelle. Malheureusement pour moi, je me suis beaucoup ennuyée dans cette histoire que j'ai trouvé plate et sans véritable point d'accroche. Je ne sais si je retenterai Naipaul
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J'avais lu précédemment, Guérilleros, du même auteur et je n'avais pas aimé. Les personnages du livre étaient décrits de manière trop déplaisante. La description de la seule héroïne anglaise du livre était révoltante par sa mysoginie. Cela prenait à contre-pied le lecteur qui cherche, avant tout, à se dépayser dans la lecture. « La moitié d'une vie » m'a réconcilié avec V.S.NAIPAUL. Il y raconte l'histoire d'une famille avec de multiples facettes. le livre commence en Inde, puis à Londres et enfin en Angola. le livre s'achève quand Willie à 41 ans d'où le titre.
L'auteur nous fait partager les mésaventures de son héros Willie Somerset et nous fait voyager dans les méandres de son esprit.
La difficile sexualité de Willie occupe une importante part du livre. L'Inde et ses traditions est un obstacle à un accomplissement sexuel serein. le Kama sutra n'est connu que des castes les plus éduquées et, surtout, appartient au passé. Il y a aussi les passages sur le monde de l'édition anglais, sur les révolutionnaires ou qui se prétendent comme tel. L'évocation de la bureaucratie indienne est savoureuse. Il y a des passages tragi-comiques car V.S NAIPAUL se moque gentiment de WILLIE et des colons en Afrique.
Livre original qui nous fait voyager en Angola (le pays n'est pas désigné mais tout porte à croire que c'est le pays d'Ana) juste avant la guerre d'indépendance.
Le héros Willie voit autour de lui un monde qui s'achève. La première partie de sa vie se termine (il a 41 ans) et il n'a rien construit.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
…une nouvelle doit avoir un début, une partie centrale et une fin. Mais en réalité, à bien y réfléchir, la vie n’est pas comme ça. La vie n’a pas un début en bonne et due forme, ni une fin ordonnée. La vie progresse sans arrêt. On devrait commencer au milieu, finir au milieu et tout devrait être là.
(p. 91)
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…il commençait à comprendre qu’il était libre de se présenter à sa guise. Il pouvait pour ainsi dire, façonner sa propre révolution. Les possibilités étaient vertigineuses. Il pouvait, dans les limites du raisonnable, se réinventer, réinventer son passé et ses origines. (p.69)
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« Je trouve simplement que tout est trop triste sur la terre. Et on n’a rien d’autre. Je ne vois pas de solution »
(p.57)
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Le mariage est arrangé. L'art de faire l'amour n'existe pas. Il y a des garçons qui me parlent du KAMA SUTRA. Chez nous personne n'en parlait. C'etait un livre à l'usage des castes supérieures ...Cette approche à la fois philosophique et pratique de la sexualité appartient à notre passé. (page 125)
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Cela peut paraitre étrange à dire, mais je me mis à chercher un refuge dans ma mélancolie. Je la cultivais, et je m'y perdais. La mélancolie faisait tellement partie de mon caractère que, durant de longues périodes, je pouvais en oublier la cause.
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Video de V. S. Naipaul (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de V. S. Naipaul
Discours de V. S. Naipaul à l'occassion de l'obtention du prix Nobel de littérature en 2001.
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