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Bhasi, peintre en bâtiment -surnommé Bhasi le timbré- est aussi guérisseur à ses heures. Passionné de plantes médicinales qu'il fait pousser dans son jardin ou va récolter dans la jungle, il a appris empiriquement à soigner les cas désespérés.

Pour autant, comme il n'est ni riche, ni né au village, son statut à Kaikurussi n'est pas formidable. Il n'est pas non plus le héros du roman, mais celui qui, par ses soins et son amitié, va initier la transformation du personnage principal : Mukundan.

Mukundan, après une vie de fonctionnaire méticuleux et honnête à la ville, revient s'enterrer dans son village natal. Très marqué par l'ombre autoritaire et brutale de son père, Achutan Nair, il est resté célibataire et se retrouve très seul à la retraite. Littéralement hanté par le souvenir de sa mère martyrisée par son terrible époux, il se terre dans un coin de la grande maison familiale.

Récit de son évolution, influencée par Bhasi et par d'autres rencontres, le roman est aussi une chronique du bourg, une description des courants souterrains d'influence qui y circulent, et un portrait pittoresque de ses habitants : Kamban le postier, Krishnan le serviteur dévoué, Shankar le tenancier du débit de boissons, quelques fonctionnaires paresseux et véreux, Ramakrishnan de Fort Manoir le parvenu… et des femmes dont les choix semblent bien limités par le bon vouloir des hommes.

Au bout du compte, Mukundan parviendra-t-il à devenir « un homme meilleur » ?
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Avec ce premier roman, Anita Nair nous emmène dans sa région natale, au Malabar, dans le village fictif de Kaikurussi, petit hameau perdu au bout d'une route au milieu des collines et rizières qui ondulent à perte de vue. C'est là que revient Mukundan pour y couler une retraite qu'il espère paisible. Mais Mukundan est hanté par les fantômes de sa défunte mère qu'il se reproche de n'avoir pas su protéger de son père, un homme violent et tyrannique. Ses retrouvailles avec les villageois lui font aussi comprendre qu'il n'est pas forcément le bienvenu et Mukundan déchante rapidement.

Bhasi le peintre, un homme à la fois guérisseur des corps et des âmes, va lui faire prendre conscience qu'il peut se libérer de toutes ses entraves. En neuf mois symboliques, on assiste à la renaissance de Mukundan, ponctuée par des rencontres mêlées d'incompréhensions ou de quiproquos avec les villageois dont certains ont un destin qui évolue tragiquement.

Une fois encore, je suis séduite par l'écriture limpide et inspirée d'Anita Nair. Ces mots font chanter les éléments et la beauté du Kerala car la romancière a le don de nous charmer avec sa manière de personnifier, d'incarner la nature, les éléments et les astres qu'il s'agisse de fruits, d'écorces, de la terre, du vent, de la lune ou du soleil. Anita Nair insuffle de la vie dans l'inerte, une âme dans le règne végétal et toute cette poésie accompagne ses personnages au fil de leurs humeurs, mélancoliques, colériques ou apaisées.

Avec ce premier roman, une grande écrivaine était née.

Challenge Multi-défis 2023
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du mal à entrer dans le style et dans l'histoire !
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J'aime cette collection Picquier j'ai ainsi pu lire compartiments dames et respirer l'Inde.
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Cette écrivaine indienne est tout simplement géniale! Elle écrit de manière intelligente et poètique. Elle donne à refléchir sur la vie en général en Inde comme ailleurs.Les petites histoires de famille prennent des allures de destin.A lire absolument!
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Elevé par un père autoritaire qui le brutalisait et le rabaissait et qui terrorisait aussi sa mère, Mukundan a quitté son village natal dès l'âge de 18 ans pour échapper à une existence haïe. Cependant, devenu enfin indépendant, il ne s'est jamais marié, vivant en colocation avec des collègues de travail. A 58 ans il prend sa retraite et, par la force des choses, retourne s'installer dans la maison familiale.

Là il est tourmenté par le fantôme de sa mère dont il se reproche la mort accidentelle quelques années plus tôt. Il rencontre Bhasi, peintre en bâtiment avec qui il se lie d'amitié et qui va l'aider à exorciser ses démons. Il fait la connaissance d'Anjana dont il tombe amoureux.

Mais si Mukundan a besoin de relations affectueuses il rêve aussi de reconnaissance sociale. Il aimerait, comme son père, plus que son père, être reconnu au village comme un notable. Les circonstances vont mettre en balance la notoriété d'un côté, l'amour et l'amitié de l'autre. Entre les deux, Mukundan devra faire un choix.

Dans ce roman, comme dans Compartiment pour dames, Anita Nair nous présente un personnage arrivé à un tournant de sa vie. Pour Mukundan c'est le moment de cesser de subir son éducation et de devenir enfin acteur de son destin. L'auteur nous montre aussi qu'on peut progresser à tout âge.
J'ai bien aimé.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Mukundan vient de prendre, à cinquante-huit ans, sa retraite de fonctionnaire. Après s'être éloigné la majeure partie de sa vie de son village natal de Kaikurussi, il y revient pour vivre dans la maison familiale laissée à l'abandon depuis le décès de sa mère. En revenant à Kaikurussi, de nombreuses peurs lui reviennent : le fantôme de sa mère, son père tyrannique, ne pas avoir de notoriété dans le village, l'ennui, la vieillesse ... C'est grâce à Bhasi, le peintre qui était censé réparer les fissures de la maison qui finira par réparer les fissures du coeur de Mukundan, au détriment de son propre bonheur.


Dans "Un homme meilleur", l'on y retrouve la plume divine d'Anita Nair. C'est un roman magnifiquement bien écrit, très touchant, savamment dosé. Une très belle lecture.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Belle histoire
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