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Critique de Mero


Un très bon livre à qui je mets 5 étoiles sans l'ombre d'un doute. Eriko Nakamura nous parle de cette immense poubelle à ciel ouvert, de ce taudis à la réputation tristement romantique que l'on nomme communément - la capitale de l'amour - Paris. Avec humour et légerté, l'auteure nous livre son ressenti sur le choc des cultures qu'elle a rencontré dès son arrivée sur le territoire français en parallèle avec ses anecdotes personnelles sur le Japon. le fantasme d'une France idéalisée par les Japonais fait l'effet d'un véritable traumatisme pour les Japonais qui finissent dans la plupart des cas par un détour au centre psychiatrique de Saint Anne. Choqués par l'impolitesse, la vulgarité, l'incivilité, et le manque de tact des Français qu'ils rencontrent, c'est bouleversés qu'ils rentrent chez eux avec l'espoir de ne plus jamais y revenir.
Pauvre France ! Enfin bon... d'un autre côté il ne faut quand même pas oublier que le simple fait de recevoir une bise suffit à les faire tomber dans les pommes. Ou encore que le Japon a été officiliement déclaré pays de la pédopornographie par l'UNICEF en refusant de soumettre à la censure les horreurs que l'on peut lire dans leurs mangas... Mais de l'autre part, et c'est tout l'intérêt du livre, Eriko Nakamura s'interroge également sur son pays depuis son installation à Paris. Pourquoi les femmes Japonaises refusent de grandir et se comportent comme des adolescentes atardées jusqu'à ce qu'elles finissent par tomber enceinte et trouver le chemin de la raison ? Parce que les hommes Japonais, visiblement tous aussi détraqués qu'elles , continuent et même après 40 ans à se palucher en voyant des gamines de 15 ans en pleine crise de lolita complex. Des hommes faussement virils qui n'ont aucune gêne à ploter les femmes qu'ils croisent dans les métros surchargés, ce qui a fait la triste réputation de ce pays à travers le monde. Une population qui se défoule de leurs frustrations quotidiennes en consommant des programmes télé basés sur la surenchère de l'humiliation.
Les Japonais, qui peuvent se vanter d'être exemplaires sur la rigidité des codes sociaux qu'ils mettent en pratique, ne se rendent même plus compte de voir à quel point le fait de refouler leurs émotions les rend capables des pires perversités. Pour m'être longtemps interessé à la culture moderne nippone, c'est toujours la première chose qui me vient à l'esprit quand je pense au Japon : de la perversité, de l'obscénité, et de la violence immodérée.
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