On dit que les amies de lycée restent des amies pour la vie... Vous y croyez? Moi, je suis sûre que celles qui vont partir ne vont plus s'intéresser qu'à l'endroit où elles seront. Et puis... même pour celles qui restent ici, ce sera une nouvelle vie.
Si on se revoit dans quelques années, on n'aura plus rien à se dire... J'ai l'impression qu'on va vraiment s'éloigner les unes des autres.
On est bien ensemble maintenant, mais bientôt ça nous semblera très loin tout ça.
La mer immense et le ciel au-dessus,
nos uniformes, notre enthousiasme malhabile d'adolescentes...
Si je devais donner une couleur
à toutes ces choses du passé,
Je choisirais un bleu profond.
J'admirais tellement Masami qu'elle me semblait hors d'atteinte. Même quand elle riait, même quand elle m'embrassait. Je l'admirais trop, elle me semblait inaccessible. Je regrette de l'avoir blessée, mon admiration vers elle se transforme en compassion. Et ça fait mal.
Si je devais donner une couleur à toutes ces choses du passé, je choisirais le bleu profond.
Tu es comme ... un port qui attire les marins. Si j'étais un homme, c'est sûr, j'y accosterais.
- Discuter, pour moi c'est comme ça : l'un dit 1 + 1 = 2, alors l'autre répond OK… mais 1 - 1 = 0, c'est vrai aussi… et voilà comment se construit une conversation, tu vois ? (p.56)
"La mer immense et le ciel au-dessus, nos uniformes, notre enthousiasme malhabile d'adolescentes...
Si je devais donner une couleur à toutes ces choses du passé, je choisirais le bleu profond."
On a beau comprendre avec sa tête, on ne peut pas se retenir. C'est comme ça quand on est amoureux, non ?
Jusqu'au coucher du soleil, on a bavardé.
Je trouvais Endô tellement jolie. La forme de ses yeux, l'alignement de ses dents.
Son haleine, comme la mienne, sentait bon la menthe.
J'étais bien. Heureuse de sentir que je commençais à aimer Endô.