The Arms Peddler, Tome 3

Ce tome trois confirme ce qu'on avait déjà compris dans les deux précédents : l'arsenal d'armes que la longiligne Garami trimballe dans son chariot noir, fermé comme un coffre-fort et tiré par un impressionnant cheval-zombi, à été déterré dans les décombres d'une civilisation disparue...la notre !

Et quelles armes ! Elles ne sont jamais nommées et pourtant on reconnaît la mitrailleuse Gatling ainsi que le (inusuel) fusil de précision longue portée à munition 14,5 (que les russes ont fabriqué en "s'inspirant" du Browning 50 américain à cartouches 12,7) dont Garami se sert dans le tome deux. Ce volume-ci exhibe e.a. des Lee-Enfield, Garand, Mauser, M16... on remarque avec quelle précision et soin, le dessinateur sait restituer des détails dans le feu de l'action des batailles, assauts, poursuites à cheval et empoignades...

Ce volet apparaît donc plus orienté western. Or, c'est bien un "élément" fantastique qui met la vie du jeune Sona en danger près du baraquement de la guilde des armuriers-militaires dont Genzo Enfield (!) est le maître altruiste.
Volant alors au secours de son petit protégé, la carapace de glace de Garami semble (enfin) se fissurer...

Décidément, cette nana me plait !
(Mais je n'ai pas compris pourquoi ses seins ont pris tellement de volume d'un tome à l'autre...à moins de s'en servir également comme "armes", peut-être ?)

A peine terminé, j'envisage sérieusement d'ouvrir le tome 4! Je n'ai pas ressenti un tel plaisir à la lecture d'un manga depuis Death Note.

Le côté "dark fantasy" de l'histoire est tellement mis en valeur par la qualité des dessins qu'il devient difficile de ne pas être en émoi devant ces paysages et ces personnages post apocalyptique !

Côté personnages, le trio est toujours aussi intéressant.

Autant j'ai detesté la personnalité de la princesse dans le tome 2, autant dans cet épisode elle fait preuve de modestie et mesure enfin toute la fragilité qui émane d'elle. Concernant Sona, il semble avoir pris en maturité malgré son jeune âge et reste déterminé à aller au bout de sa vengeance. Quant à la belle Garimi, ce n'est pas encore dans ce tome que l'on pourra la cerner même si nous apprenons pas mal de petites choses sur son passé...

Lecture rapide et agréable, je vous donne rdv au prochain tome :)

Le tome 2 était un tome de transition qui, s'il n'était pas dénué de qualités, était tout de même moins réussi que le premier. Ce 3ème tome vient remettre la série sur les bons rails.

Différentes intrigues se succèdent dans un récit qui oscille entre fantastique, western et post-apo. Dans ce tome, l'équilibre entre les genres est particulièrement réussi, donnant au tout une touche unique.
Le début du volume, dans l'antre de la guilde des armuriers, permet d'en apprendre plus sur l'univers, le plaçant de façon plus explicite que précédemment sur les ruines de notre civilisation. Ces passages permettent également d'humaniser un peu Garami. Elle demeure mystérieuse et solitaire dans l'âme mais le fait de découvrir son mentor et de la voir évoluer au sein d'un groupe lui ajoute une dimension plus humaine. Ce passage dans les décombres de notre monde est aussi l'occasion de mettre en place un multivers intéressant, le monstre qui va menacer Sona étant une créature d'un monde parallèle. Je ne sais pas si cet aspect multi-dimensionnel sera encore exploité par la suite mais il apporte une originalité supplémentaire au récit.
La suite est clairement orientée western avec un trio de méchants qui m'a rappelé les mercenaires sadiques de certains westerns italiens. Les scènes dans des décors désertiques sont particulièrement réussies, convoquant avec bonheur l'imagerie western, cavalerie, attaque de diligence...
Quant à la dernière partie, faisant intervenir de façon inattendue une grande figure du fantastique, elle annonce des développements passionnants pour le 4ème tome.

L'auteur a l'intelligence de faire évoluer ses personnages. Comme je l'ai dit, Garami s'humanise, elle parait moins froide. Airi devient moins prétentieuse et semble vouloir prendre son destin en main. Et l'inversion des rôles entre Garami et Sona, idée lumineuse, permet à ce dernier de s'affirmer encore d'avantage.

Ce 3ème tome, grâce à un scénario riche et rythmé et grâce au dessin toujours aussi beau de Night Owl, est donc d'excellente facture et augure du meilleur pour la suite de la série.

Hop, tome 3 lu d'une traite...

Où on en apprend plus sur la guilde des armuriers, leur façon de faire, la relation entre "arm peddler" et eux.

Où l'on découvre ce qu'on ne faisait que supposer dans les tomes précédents, à savoir qu'on est dans un récit post-apocalyptique, et que les armes proviennent de notre époque, et précédentes. Elles sont bien dessinées, d'ailleurs, si bien qu'on les reconnait (la vieille Gatling notamment, dans le tome précédent).

Où l'histoire connait un rebondissement tout à fait inattendu, où Sona se révèle bien courageux face à, de nouveau, un monstre bien flippant, et où la petite princesse réagit enfin autrement qu'en jolie poupée (enfin, disons que dans les tomes suivants elle devrait apprendre à se défendre...).

Bref, c'est bien bien addictif !

ATTENTION ! Ce récit est hautement addictif !

Les agents de texture (blonde longiligne, so-sexy, hantant un western post-apocalyptique) et les arômes, pas naturels du tout (interpénétration du réel avec les univers du rêve et du fantastique), risquent de vous enfumer la cervelle et de vous faire faire un peu n'importe quoi ! Comme, par exemple, vous procurer toute la série et vous laisser dans un état d'angoisse lié au manque car ça ne va pas plus loin que le tome 6. Deux pages de texte à la fin de ce volume semblent donner un début de clé à ce mélange des genres. Mais restez sur le qui-vive, et, surtout, loin du tome 1 si vous tenez à votre tranquillité d'esprit ...