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« Kintu », c'est le coeur de l'Afrique battant la chamade, sous une chaleur écrasante.
Un premier roman d'une richesse incroyable.


L’HISTOIRE :

Kintu c'est une plongée dans l'Ouganda, une apnée dans les eaux troubles de la famille, de ces liens qui unissent pour le meilleur et pour .... le pire ! le pire ici prend un malin plaisir à s'immiscer insidieusement dans les veines, à distiller dans le sang son mal, et ce, de génération en génération, inlassablement.

A l'origine du mal, un mot effrayant, diabolique, le prononcer c'est déjà se mettre en danger : la MALEDICTION.
1750, l'ancêtre Kintu Kidda commet la faute irréparable qui condamnera tous ses descendants à la malédiction.
2004, les malheureux en payent encore le prix. Héritiers malgré eux de la tragédie, leurs vies est une lutte permanente contre les fléaux qui s'abattent sur eux : mort violente, maladie, folie ... aucuns échappatoires semblent plausibles dans cet enfer et pourtant il suffit parfois d'une minuscule étincelle pour éclairer la conscience ...


MON AVIS :

Mon coeur aussi a battu la chamade, au rythme de cette histoire poignante.
Transportée j'ai été, dans les différents récits qui se succèdent. Six livres où l'on découvre un à un les fameux descendants et le lien qui les unit, qui se tisse peu à peu pour donner vie à l'ouvrage final.
L'écriture est belle même dans sa noirceur. le ton est juste, aucune place n'est donnée à l'apitoiement.

Un roman très contemporain, orignal dans sa structure parfaitement maîtrisée.
« Kintu », c'est s'ouvrir aux traditions africaines, aux rituels magiques et à la puissance du lien du sang. Des ancêtres fantomatiques qui s'invitent dans les esprits.

Un roman vivant, des plus vibrants. Une réflexion poussée sur un sujet qui me passionne : les liens transgénérationnels.
Une épopée moderne aux multiples thématiques : la gémellité, l'histoire africaine et la complexité des relations avec l'Occident, la misère, la maladie, la violence ...

En un mot : PASSIONNANT !!!

Un premier roman de cette rentrée 2019 dont on a peu entendu parler et c'est bien dommage !
Je remercie, chaleureusement, Babelio et les éditions Metailié pour cette très belle découverte :-)
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les Editions Métailié pour l'envoi de ce roman dans le cadre de la dernière opération Masse critique.

Kintu est le premier roman de l'auteure ougandaise Jennifer Nansubuga Makumbi, je l'ai trouvé excellent.

L'histoire commence en janvier 2004 avec le meurtre de Kamu Kintu par une foule en colère. On pense (à tort) qu'il est un voleur. Malchance ou malédiction ancestrale ?

Petit retour en arrière quand l'Ouganda était encore le royaume du Buganda en 1750, quand le lac Victoria s'appelait encore Nnalubaale. L'Afrique pré-coloniale est fascinante, tout le roman se serait passé à cette époque que j'en aurai été ravie. C'était vraiment la partie que j'ai préféré. On y fait la connaissance du lointain ancêtre de Kamu, Kintu Kidda.

Une malheureuse gifle cause la mort de son fils adoptif Kalema d'origine Tutsi. Il y a des rituels à observer lors d'un décès mais Kintu préfère cacher la mort de l'enfant car il a honte de son geste. C'est le père naturel de Kalema qui va maudire Kintu Kidda et toute sa descendance en guise de vengeance.

Retour ensuite en 2004 pour y retrouver les membres de la famille et leur histoire. Il y a Suubi Nnakintu, Kanani Kintu, Isaac Newton Kintu et Miisi Kintu.

Chaque histoire démarre le 5 janvier 2004 et puis repart dans le temps pour raconter la vie de chaque personnage. C'est une narration plutôt originale qui permet de bien connaître tout le clan avant qu'ils se retrouvent tous pour tenter de mettre fin à la malédiction.

Ce n'est pas un coup de coeur – à cause de la fin que je n'ai pas compris – mais j'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture.
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2004 : en Ouganda, un homme injustement acusé de vol, lynché par une foule hystérique, décédera de façon terrible. Pour l'opinion publique, cette tragédie est étroitement liée à une malédiction gémellaire bien particulière.

Une malédiction ancestrale qui remonte en 1750 lorsque le gouverneur de la province de Buganda tua un de ses fils d'une gifle accidentelle et qui a ensuite rendu victime tous les prétendants au trône...

Premier roman ( écrit il y a déjà plusieurs années) mais qui ne sort qu'en cette rentrée littéraire en France chez Metailié, habitué à publier des romans venus de contrées africaines ou sud américaines, "Kintu", écrit par l'ougandaise Jennifer Nansubuga Makumbi, a connu un beau succès de vente dans certains pays africains mais aussi dans certains pays anglo saxons comme les USA et la Grande Bretagne.

Bienvenue au royaume de Buganda, où les malédictions et la magie des rites africains peuplent la destinée d'un pays à travers deux siècles.

Une saga épique et flamboyant qui sonde la place de la femme dans une société ultra patriarcale porté par un rythme qui nous laisse sans répit

Les secrets et rites dans un pays qu'on connait très mal en occident l'Ouganda, nous perdent un peu parfois pour les initiés mais ravira à coup sur les amateurs de saga romanesque qui traverse les époques.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce que j'ai ressenti:

▪️Parcourir le royaume de Buganda, entre risques et périls…

Les terres d'Afrique sont riches d'évasions, de prières, d'enfants, d'amours mais aussi de sangs et de légendes, et Jennifer Nansubuga Makumba nous en sculpte, un roman d'une beauté saisissante. VI livres comme autant de destins maudits. Des lundis 5 janvier 2004, comme points de départs pour ces vies en suspens. 470 pages pour nous emmener au coeur de la culture et des traditions africaines. Un voyage magnifique, intense, et dépaysant. Emballée dans une poésie renversante, parsemée des grains de mots venus de ces terres lointaines, cette histoire vibre aux sons de leurs cris d'amour, des liens du sang, des fol espoirs de ces personnages. La puissance de la vie face à la fatalité de la mort, et entre ces deux extrêmes: une famille tourmentée. Dans leurs souffrances, dans leurs errances, dans leurs croyances, dans leurs espérances, je les ai trouvé tous, fascinants.

On ne s'aperçoit pas qu'on est maudits jusqu'à ce qu'on soit exposé à cette autre façon de vivre.

▪️La puissance d'une malédiction.

Kintu, est un nom maudit. En effet, en ayant eu un geste malencontreux cet homme condamne toute sa descendance et la marque, à jamais, dans le drame…Même après 250 ans, elle est toujours là, cette malédiction.Tenace, inquiétante, puissante. Elle guette dans l'ombre, et fonce en piqué, sur le sang des Kintu, immanquablement. Kidda, Suubi, Isaac, Miisi, Baale, Kanani, Magda et tous les autres, m'ont captivée. Chacun à leur manière, ces personnages ont quelque chose à nous faire ressentir, à nous faire découvrir, à nous apprendre même…Et l'auteure réussit un tour de force impressionnant, en nous faisant vivre, viscéralement, cette malédiction. Il y a une multitude d'émotions, de mystères et de découvertes dans ces pages, et c'est pour cela que j'ai adoré suivre les Kintu dans leurs cheminements intérieurs, les voir se débattre avec leurs destinées sanglantes et leurs karmas malheureux. Il vous prend aux tripes, ce roman, parce qu'il est bouillonnant de sentiments. C'est un ailleurs qui a le pouvoir d'envoûter, littéralement. Et bien sûr, c'est comme une évidence, de se laisser charmer de la sorte…

-Quels sont les derniers mensonges du monde?

▪️Un premier roman magistral.

Jennifer Nansubuga Makumbi nous conte admirablement le poids des traditions, les transmissions familiales, la puissance des liens, des mystères venus d'ailleurs, les effets de la gémellité, la beauté d'un pays, le coeur battant d'un peuple. Et c'est magnifique. Autant l'écriture que les thèmes abordés, on est transporté par ce roman débordant de vie. J'ai passé un moment très fort avec les Kintu. Il était tellement dense et beau ce roman, que j'ai encore du mal à quitter les membres de cette famille. Coup de Coeur!

Il sourit en pensant à l'ironie de la chose. Pour lui, l'humanité était maudite, de toute façon.

Ma note Plaisir de Lecture 10/10
Lien : https://fairystelphique.word..
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C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai reçu l'ouvrage Kintu de l'autrice ougandaise Jennifer Nansubuga Makumb et je remercie Babelio et les éditions Métailié de m'avoir permise de découvrir cet ouvrage singulier. Kintu est un roman qui promet dépaysement et claque culturelle et bien que le roman puisse parfois nous perdre avec ses nombreux personnages, il n'en reste pas moins de qualité et d'une immersion totale dans cette culture assez méconnue.

En tuant son fils adoptif d'une simple claque, Kintu, gouverneur d'une province du Buganda, lance une malédiction sur toute sa descendance. le roman nous plonge dans différentes époques et nous présente une galerie de personnage haute en couleur mais c'est surtout un bon prétexte pour nous faire découvrir la culture de ce pays. Kintu est complet et nous permet de découvrir la place des femmes et également des hommes en Afrique, les différents rituels qui peuvent jalonner la vie, la place du sexe dans cette société polygame et également, bien entendu, l'importance des superstitions.

Avec son premier roman, Jennifer Nansubuga Makumbi nous prouve déjà un certain talent d'écriture et surtout de narration. Telle une conteuse, elle nous expose l'histoire de cette famille bien singulière touchée par le malheur tout en nous dressant un portrait captivant de son pays.
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Kintu est un roman écrit par une autrice ougandaise vivant en Grande Bretagne.
Ce roman est divisé en 6 parties, les 5 premières tournent autour de 5 personnages différents, la première se passe antérieurement dans le temps, la sixième regroupe tous les personnages autour d'un rituel. de la deuxième à la sixième, chacune s'étend plus ou moins dans le temps, allant des années 1970 à 2010. C'est une histoire de malédiction familiale qui se déroule en Ouganda.
J'ai aimé la première partie, ancrée dans la tradition ougandaise, décrivant ce pays avant la colonisation britannique. Il y a un rythme qui lui est particulier, c'est un peu magique, on se sent porter par une certaine torpeur, les éléments naturels, faune, flore, géographie, prennent un poids dans la narration, ça m'a fait penser à La Mort du Roi Tsongor” de Laurent Gaudé. La dernière partie aussi, avec le rituel d'expiation pour contrer la malédiction.
L'histoire est belle, imprégnée de société africaine, de légendes, de traditions, de croyances et de modes de vie et même de politique. On s'immerge totalement, c'est une superbe expérience. Mais malheureusement, dans les tergiversations misérabilistes autour de la pauvreté, du mode de vie, je me suis par moment ennuyé, sans doute à cause des personnages multiple, on n'a pas envie de s'attacher à tous, à tel point qu'il m'a fallu faire une coupure en plein milieu de ma lecture pour passer à autre chose.
Dans l'ensemble, j'ai aimé le roman, non dénué de qualités, mais peut-être qu'il manque un peu de rythme, j'avoue que mon enthousiasme s'est érodé au fil des pages.
Une lecture intéressante, mais un plaisir mitigé.
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On change d'histoires cinq fois avant de retrouver (plus ou moins) les personnages dans un final . Ça donne parfois un peu de frustration et parfois un peu de "chouette, on change" mais ça permet de balayer plusieurs facettes de l'Ouganda, pays riche en identités culturelles : plusieurs ethnies (2 langues officielles : le swahili et le luganda... ici on suit surtout les Gandas et on croise des Tutsis) et une histoire coloniale anglaise. C'est un gros roman original qui fait vraiment voyager et découvrir, assez facile à lire même s'il faut revenir régulièrement à l'arbre généalogique. Je regrette seulement que la maison d'édition n'ait pas fait le travail d'accompagnement qui l'aurait rendu parfait. La thématique des jumeaux, l'importance des noms et du clan, l'ordre familial, les problématiques religieuses et ésotériques, le vocabulaire non explicité, on passe forcément à coté de certaines choses, même avec un esprit ouvert et curieux.
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Ce roman assez dense nous offre une plongée dans la culture et l'histoire de l'Ouganda. Dans les cinq premiers livres nous suivons à chaque fois un personnage différent avec sa propre histoire. le point commun entre eux : ils font partie de la grande famille de Kintu et subissent donc sa malédiction qui se perpétue depuis plus de 250 ans.
A travers toutes ces histoires, de nombreuses thématiques sont abordées. Si certaines sont explorées sous l'angle de la culture africaine (les jumeaux, l'importance du clan, la malédiction, les esprits) d'autres revêtent un aspect universel (la colonisation, le SIDA). Mais toutes nous permettent de mieux comprendre l'Afrique, ses traditions mais aussi ses problématiques. J'ai également pu découvrir l'histoire de l'Ouganda et notamment son histoire coloniale.
L'écriture est en apparence assez simple mais la lecture peut s'avérer parfois assez ardue. Les personnages sont nombreux et il m'a fallu plusieurs fois revenir à l'arbre généalogique pour bien les situer les uns par rapport aux autres. le texte comporte de nombreux mots en langue traditionnelle et je pense qu'un glossaire aurait été le bienvenu pour pouvoir s'assurer qu'on en saisit bien le sens même si cela ne nuit pas à la compréhension générale.
Le point fort de ce roman réside dans la synthèse de tous les personnages effectuée dans la dernière partie. Cette synthèse est largement attendue tout au long de la lecture et l'auteure a très bien su la construire pour réunir toutes ces histoires individuelles en une saga familiale.
Je remercie les lectrices qui m'ont proposé cette lecture commune et avec qui j'ai pu échanger pour enrichir mon expérience de lecture.
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Après une brève et violente introduction dans l'Ouganda contemporain, Kintu, le premier roman de Jennifer Nansubaga Makumbi, nous transporte dans un autre temps, en 1750, plus précisément, auprès de Kintu Kitta dont un geste malheureux précipitera une malédiction sur ses descendants. Ce premier quart du livre est remarquable, d'une grande finesse narrative et donne envie au lecteur de remonter le temps jusqu'à aujourd'hui. Hélas, la romancière a un autre plan et s'en tient par la suite à l'année 2004 à travers les destins plus ou moins heureux de plusieurs personnages, tous reliés au Kintu originel. Hélas, oui, car si le style de Makumbi ne manque pas de grandeur, aucun des récits n'a la même puissance que les 100 premières pages, constituant comme une sorte de collection de nouvelles reliées plutôt artificiellement au thème de la malédiction ancestrale et peu connectées les unes avec les autres malgré un segment final (et un arbre généalogique en début d'ouvrage) qui réunit l'ensemble des protagonistes. Il est en tous cas difficile de s'attacher à chacun d'entre eux, dont le cheminement est inégalement passionnant, et, de toutes manières, trop peu développé. Par ailleurs, le contexte politique et social, celui du règne de Museveni, après celui d'Idi Amin Dada, n'apparait qu'en filigrane, l'auteure ayant préféré se concentrer sur des intrigues plus personnelles et passablement complexes. A moins de se laisser ensorceler par la qualité indéniable de la prose de Jennifer Nansubaga Makumbi, Kintu peut aussi se révéler globalement indigeste sur le long cours, un rendez-vous manqué comme il en arrive parfois dans la vie d'un lecteur qui aurait finalement voulu lire, l'égoïste, un tout autre livre.



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Attention la tête !
Non, vous n'êtes pas face à un linteau particulièrement bas, mais face à la malédiction qui suit, au fil des générations, la famille de Kintu du 18ème siècle à nos jours : les coups à la tête, leur point faible.
Kintu l'ancêtre est un notable important, vassal du roi de Buganda. Ses descendant·es seront des personnages beaucoup moins flamboyants.
Chaque chapitre nous donne à voir un aspect de l'Ouganda contemporain : politique, social, religion, tout y est en filigrane de l'intrigue. On retrace les années Amin Dada, aussi bien que l'arrivée du SIDA.
Toutefois, la narration est inégale, tous les personnages ne sont pas aussi attachants et j'avoue avoir même sauté des passages vers la fin, qui s'éternise.
Traduction de Céline Schwaller.
Challenge ABC 2022/2023
Challenge Globe-Trotter (Ouganda)
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