C'est essentiellement la campagne indienne (son fin fond) qui est décrite, pittoresque avec un côté « exotisme facile ». L'humour constitue l'une des caractéristiques principales du style de Narayan dont les histoires sont rarement bien sérieuses. Il y a de l'irrationnel : rencontres fortuites, interventions proches du surnaturel (astrologie indienne), parfois révélatrices ou anecdotiques.
Dans la dernière nouvelle qui donne son titre au recueil il y a une intéressante mise en abyme : dans le village isolé de Somal vit le conteur séculaire Nambi, qui invente une histoire par mois et met dix jours à la raconter
sous le banian, tout en étant illettré. Un soir, il se révèle incapable d'arriver au bout de ce qu'il a à dire. Il en va ainsi plusieurs fois jusqu'à ce qu'il annonce qu'il a une merveilleuse histoire à raconter. Son public, qui l'avait déserté, revient en masse. Il annonce alors que ses dons de conteur se sont évanouis et que ses paroles sont ses dernières.