AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le serpent cosmique, l'ADN et les origines du savoir (65)

La plupart des projets que j'ai présentés, à des individus, des communes, des groupements de citoyens, des fondations et même une organisation gouvernementale, ont été financés, puis réalisés sur le terrain. Au cours de cette période, j'ai appris à donner des conférences publiques pour expliquer pourquoi il était écologiquement utile de confier la forêt tropicale à ses habitants ancestraux. Dans mes présentations, j'exposais la nature rationnelle de leur utilisation de ce milieu fragile, insistant par exemple sur le rôle-clé, dans les techniques agricoles indigènes, de la polyculture et du déboisement de petites surfaces. Mais plus je parlais, plus je me rendais compte que je taisais une partie de ce que je pensais.
Je ne disais pas que ces indiens, qui détiennent un savoir empirique attesté par la science, affirment que celui-ci provient des hallucinations induites par certaines plantes. J'avais moi-même expérimenté ces hallucinogènes végétaux sous leur direction, et ma rencontre avec les serpents fluorescents avait véritablement modifier ma manière de considérer la réalité. En hallucinant, j'avais appris des choses importantes pour moi - à commencer par le fait que je ne suis qu'un être humain intimement lié aux autres formes de vie et que la vraie réalité est plus complexe que ce que nos yeux nous font voir et croire habituellement. Telle était devenue ma conviction.
Commenter  J’apprécie          90
D'où vient la vie ? Peut-être la réponse n'est-elle pas connaissable par de simples êtres humains. Tchouang-Tseu le laissait entendre il y a longtemps déjà : « Il y a un commencement. Il y a un commencement qui n'a pas encore commencé à être. Il y a un commencement qui n'a pas encore commencé à être un commencement qui n'a pas encore commencé à être. Il y a l'être. Il y a le non-être. Il y a le non-être qui n'a pas encore commencé à être. Il y a le non-être qui n'a pas encore commencé à être un non-être qui n'a pas encore commencé à être. Soudain, il y a le non-être. Mais je ne sais pas, en ce qui concerne le non-être, lequel est réellement l'être et lequel est le non-être. Maintenant, je viens de dire quelque chose. Mais je ne sais pas si ce que j'ai dit a réellement dit quelque chose ou non. »
Commenter  J’apprécie          70
On voit ce que l'on croit, et pas seulement l'inverse. Et pour changer ce que l'on voit, il est parfois nécessaire de modifier ce que l'on croit.
Commenter  J’apprécie          60
Tous les recoupements que j'avais trouvés jusque là entre le serpent cosmique et l'axe du monde, d'une part, et l'ADN, d'autre part, opéraient surtout au niveau de la forme. Cela rejoignait ce que Carlos Perez Shuma m'avait dit : la nature parle en donnant des signes et, pour la comprendre, il fallait être attentif à des similarités formelles. Il avait également dit que les esprits de la nature communiquaient avec les humains dans les hallucinations et les rêves, c'est-à-dire par des images mentales. Cette idée est très répandue dans les traditions « pré-rationnelles ». Par exemple, Héraclite d'Ephèse disait de l'oracle pythien (du grec puthôn, serpent), qu'il « ne parle pas, ne dissimule pas, mais donne un signe ».
Commenter  J’apprécie          50
La culture occidentale s'est coupée du serpent / principe vital, autrement dit de l'ADN, depuis qu'elle a adopté un point de vue exclusivement rationnel. Les autres peuples, qui pratiquent ce que nous appelons 'chamanisme', communiquent avec l'ADN. Paradoxalement, c'est la partie de l'humanité qui s'est coupée du serpent qui a réussi, trois mille ans plus tard, à découvrir son existence matérielle dans un laboratoire.
Commenter  J’apprécie          40
La première fois qu'un homme ashaninca m'a dit que les propriétés médicinales de plantes s'apprenaient en absorbant une mixture hallucinogène, j'ai cru qu'il s'agissait d'une plaisanterie. Nous étions en pleine forêt, accroupis à côté d'un buisson, dont les feuilles, disait-il, permettaient de guérir la morsure d'un serpent mortel. « C'est en buvant l'ayahuasca que l'on apprend ces choses », avait-il conclu - mais il ne riait pas.
Commenter  J’apprécie          40
La critique est connue, et il est temps qu'elle soit inversée ; au nom de quoi se permet-on d'occulter certaines similitudes fondamentales dans le symbolisme humain - si ce n'est 'une fidélité bornée à la fragmentation rationaliste ? Comment expliquer ces ressemblances avec un concept autre que le hasard - ce dernier constituant plutôt une absence de concept ? Pourquoi cherche-t-on toujours à séparer la réalité, mais jamais à la reconstruire ?
Commenter  J’apprécie          20
Un être humain moyen est constitué d'environ cent mille milliards de cellules. Cela veut dire qu'il y a deux cent milliards de kilomètres d'ADN dans un corps humain - ce qui correspond à soixante-dix allers et retours entre Saturne et le Soleil. Vous pourriez voyager votre vie entière dans un Boeing 747 lancé à pleine vitesse, et vous ne parcouriez même pas un centième de cette distance. Votre ADN personnel est capable d'embobiner la Terre cinq millions de fois.
Commenter  J’apprécie          20
Shapiro (1988) écrit "Cependant, les explications scientifiques cafouillent quelque peu, et les possibilités se multiplient lorsqu'il s'agit de se demander comment cette première cellule est née sur terre. Les théories les plus opposées abondent, ce qui est d'ailleurs le cas lorsqu'on en sait peu sur quelque chose. Bien sûr, quelques-unes de ces théories nous arrivent avec l'étiquette 'La Réponse'. En tant que telles, elles méritent plus d'être classées dans a catégorie 'mythologie' ou 'religion' que dans celle de 'science'.
Commenter  J’apprécie          10
Tout compte fait, la sagesse exige non seulement l'investigation de nombreuses choses, mais aussi la contemplation du mystère.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (197) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Pas de sciences sans savoir (quiz complètement loufoque)

    Présent - 1ère personne du pluriel :

    Nous savons.
    Nous savonnons (surtout à Marseille).

    10 questions
    411 lecteurs ont répondu
    Thèmes : science , savoir , conjugaison , humourCréer un quiz sur ce livre

    {* *}