AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Ethno-roman (12)

Comme le dit Louis Jouvet dans le film Les amoureux sont seuls au monde : "la première impression est toujours la bonne surtout quand elle est mauvaise"
Commenter  J’apprécie          160
A vingt ans, il était déjà marié - un mariage contraint, comme il en existait encore [dans les 60's], lorsqu'on avait mis enceinte sa chérie du moment. [...]
L'enfant qu'ils ont eu ensemble, le petit Michel, était beau comme un ange et il a par la suite réussi les plus brillantes études. Les enfants de l'amour incontrôlé, échappés aux règles et aux prudences, se révèlent parfois cadeaux de Dieu.
(p. 24-25)
[un enfant au physique ordinaire, qui ne fait pas de 'brillantes études' (sic), serait donc une malédiction pour ses parents !?]
Commenter  J’apprécie          140
Déjà en Egypte, nous étions italiens. Je veux dire, de nationalité italienne, sans doute depuis deux ou trois générations. Les aïeux avaient acheté cette nationalité pour jouir des privilèges consentis aux étrangers par l'administration ottomane. On pouvait alors acheter une nationalité. Ce n'était certainement pas tout à fait honnête, mais c'était possible. Avant les guerres mondiales, les nationalités n'étaient pas encore auréolées de ce mysticisme sacré que leur conféreront le feu, le sang et les larmes. Les Français attribuaient la nationalité française à des minorités sélectionnées dans leurs colonies, les Britanniques faisaient de même pour s'infiltrer au coeur des communautés indigènes - diviser pour régner, en somme. Les Italiens, qui n'avaient pas les moyens de s'offrir des colonies, vendaient des nationalités à des individus. [...] Du temps du grand-père de mon grand-père, les Juifs qui commençaient à avoir quelques moyens devenaient ainsi étrangers sur une terre que, pour beaucoup d'entre eux, ils n'avaient pas quitté depuis au moins un millénaire. Les petits privilèges dont ils bénéficiaient alors en tant que ressortissants étrangers, pour les contraventions, pour les petits tracas quotidiens, creusaient le lit des vexations à venir. Ainsi les puissances européennes fabriquaient-elles des "étrangers" sur place en adoptant des autochtones. Les Juifs, habitués à l'étrangeté, polyglottes par tradition, avaient foncé tête baissée à la poursuite du mirage. Embauchés par les banques, les grosses sociétés d'exploitation du canal [de Suez] ou les nouvelles entreprises créées autour de l'industrie du coton, ils s'extirpaient du ghetto, éblouis par les lumières de l'Occident, offrant aux intérêts étrangers la possibilité de s'implanter dans une terre dont ils ignoraient tout. Concurremment, l'Egypte, terre originelle du christianisme d'Orient, basculait résolument vers une identité musulmane toujours plus affirmée. Bientôt il ne serait plus possible d'être égyptien sans être aussi musulman.
(p. 178 à 180)
Commenter  J’apprécie          110
Durant le(s) défilé(s) [de mai 68], j'avais taquiné les malabars du service d'ordre de la CGT. Pour eux, militer était un travail ; pour nous, c'était une fête. A leurs sourcils froncés, à la façon brutale dont ils nous rappelaient à l'ordre et nous repoussaient en queue de cortèges, je voyais qu'ils nous [les étudiants] prenaient pour des plaisantins, des 'fils de bourgeois'. Mes parents étaient pauvres, je l'étais plus encore, je vivais dans les mêmes cités qu'eux, mais je n'acceptais pas de rentrer dans le rang, ni dans ce cortège, ni pour ma vie. Les cortèges étaient faits pour exploser, pour se répandre à travers la ville, pour pénétrer les consciences, non pour défiler en rangs par quatre, en répétant les slogans soufflés par des cadres du parti.
(p. 36)
Commenter  J’apprécie          80
" Combien d'enfants ne parviennent pas à se familiariser avec le savoir, parce qu'il leur arrive comme venin. "
http://emmanuelle-souffan.blogspot.fr/2012/12/tobie-or-not-tobie.html
Commenter  J’apprécie          50
Je pense toujours que les vraies idées, les innovations qui contribuent à fabriquer le monde, sont inventées par les peuples et non par les personnes... les langues par exemple, ou bien les traditions, les façons d'enterrer les morts ou de prédire l'avenir... ce sont les peuples qui les ont inventées.
Commenter  J’apprécie          40
L'inquiétude que l'on éprouve pour les êtres chers a un côté stupide, non parce qu'elle est infondée (elle ne l'est pas toujours), mais parce qu'elle provoque une même inquiétude en retour.p.268
Commenter  J’apprécie          20
" En quelques mois j'étais devenu un petit italien turbulent expert en italianité.Je servais de guide à mon père resté suspendu, pas encore parti d’Égypte, ne sachant s'il resterait là, qui regardait de l'autre côté de la mer une terre qu'il n'atteindrait kamis... Tel est souvent le destin des enfants dans les familles migrantes, guides de leur propres parents dont l'âme parasitée est hypnotisée par ce monde trop nouveau. "
Commenter  J’apprécie          20
En vérité, je suis né après ma naissance. La France, mon pays, j'y suis arrivé un peu plus tard, en 1958 - comme de Gaulle au pouvoir- déjà âgé de dix ans, déjà fabriqué, pour ainsi dire. Les Français sortaient de la guerre ; nous sortions d'Egypte, arrivés tout droit de l'Antiquité. page 9, incipit.
Commenter  J’apprécie          10
On sait aujourd'hui que la plupart des espèces de singes évitent l'inceste, qui est infiniment plus fréquent chez les hommes. p77
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (121) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les écrivains et le suicide

    En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

    Virginia Woolf
    Marguerite Duras
    Sylvia Plath
    Victoria Ocampo

    8 questions
    1704 lecteurs ont répondu
    Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

    {* *}