Quand la coupe déborde

1 seul critique sur ce livre ! Décidément, les amateurs de foot préfèrent jouer - ou regarder - les matchs, plutôt que de lire leurs récits. C'est dommage, surtout lorsque l'on parcours les chroniques qu'Eric Nalleau a fait des principaux matchs des coupes du monde. En fait, l'intérêt est surtout de nous replacer dans le contexte politique, social et bien sûr sportif du moment. Chaque match est donc l'occasion pour l'auteur de nombreux parallèles (la main de dieu, dans le contexte des malouines), de philosophie du jeu (le "but " de Hust en 66), de rappel historique (le contexte Algérien sur le match de la honte), bref, d'un récit toujours riche, parfois déroutant, souvent réjouissant (humour compris !). E. Naulleau n'oublie pas de parsemer son oeuvre de très nombreuse référence littéraire et culturel (je suis tout de même surpris de ne pas avoir trouvé de Camus dans le texte, et d'y avoir trouvé une référence aux Cahiers du Foot ou encore à Mohamed El Khatib !). Même si le choix des matchs ne peut prêter à véritable discussions, on pourra regretter l'absence d'autres grands moments, comme par exemple le parcours du Cameroun en 90. C'est peut-être la seule véritable critique à faire à ce livre.

Cher Eric Naulleau,
Que je sois écartelé par des chevaux de traie en place de Grève ! Que les restes de mon corps, ainsi démembrés, soient jetés aux vautours charognards et ensuite que l'on brûle ces volatiles sur le bûcher de l'ignorance. Comment ai-je pu douter, ne serait-ce qu'un instant, de votre crédibilité ? A ma décharge, je ne suis pas le seul de mes contemporains (à commencer par ma grand-mère, qui, soit-dit en passant, vous trouve très beau) qui se soit interrogé en découvrant le livre sur mon bureau : “Il s'y connaît en foot Naulleau ?”, “Il écrit des livres Naulleau ?”, “C'est qui Naulleau ?”, “Il joue dans quelle équipe Naulleau ?”…
Lien : https://blogs.letemps.ch/seb..