Ce petit recueil m'a plongé dans un monde oriental, la poésie d'Alisher Navoly, poète ouzbek du XVe siècle.
Le poète y célèbre la beauté de la femme aimée, l'amour, l'amour partagé ou l'amour inaccessible, ses joies et ses peines, mais aussi le vin et l'ivresse.
Bien que l'intéressant avant-propos m'ait détaillé les règles strictes des
gazels, cette structure rigide se fait oublier tant cette poésie est belle.
J'ai particulièrement aimé les tous derniers vers de ces
gazels, constitués d'une apostrophe au poète lui-même, ils y apportent une belle note finale, comme la morale que met
La Fontaine au bas de ses fables.
"Ô Navoly, la seule prescription aux maladies d'amour
n'est autre qu'une belle qui volerait mon coeur"
"Oh Navoly ! Réjouis maintenant la maison de ton coeur
Fais-le avec du vin :
Car dans une demeure où demeure le vin
Tristesse jamais ne vint"
Ce livre contient une autre richesse : tous les
gazels sont illustrés par de superbes miniatures dues à Jahongir Ashurev, considéré dans ce domaine comme l'un des meilleurs d'Ouzbékistan.
Ces peintures miniaturistes renforcent le caractère oriental du recueil qui m'a fait voyager !