Lecture mitigée...
Sur le moment, j'ai apprécié ma lecture mais j'attendais qu'il se passe quelque chose. J'espérais un peu de suspense vu l'ambiance oppressante. le héros, Vlad, était vraiment spécial et difficile à comprendre. Je ne savais pas s'il portait malheur à son entourage ou s'il faisait volontairement le mal. le ressenti des migrants, des roumains en l'occurence, arrivés dans un pays riche, la Suisse, est bien traité.
Une femme quitte la Roumanie, accompagnée par son petit garçon pour aller à la recherche de l'homme qu'elle aime, le père de son enfant. Elle arrive à Genève où elle apprend qu'il élève des chiens seul dans la forêt. Elle rêve des former une famille mais il va se passer des choses étranges et son rêve sera souvent remis en question.
Certains passages m'ont beaucoup touchée.
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Le jaune-roux de l'automne, un dimanche.
La lumière semble filtrée à travers une feuille sèche de chêne aux nervures dessinées par un scribe égyptien. Dans l'air flotte une vapeur caressante, aguichante, sensuelle. La forêt a revêtu, sur les collines, le pelage des loups. Plus bas à la lisière, les nuances se mêlent en un désordre bigarré enivrant : brun–noir, brun cacao, brun café… la musicalité de clavecin des couleurs fanées insidieuses...
[...]
Des mots épars courent en moi comme des feuilles mortes poussées deçà, delà par les caprices du vent : départ, déraison, départager, définition, définitif…
Je rentre dans le séjour. Je garde une seule image, vivace, avec laquelle je vivrai pendant quelques jours. Elle sera mon secret et ma joie.
(pp. 290-292)
Ludovica, dite Jeanne d’Arc, prof de philo, se bat pour les droits de l’homme, elle fait signer des pétitions, elle collecte de l’argent, elle parle du passé et des traditions et, les jours ouvrables elle est la réceptionnaire de l’hôtel. Ah ! Il y a aussi Mathilde. L’apatride. Citoyenne du monde ! Vagabonde universelle ! Qu’est-ce que c’est que ça, la patrie, la matrice, le foyer universel ?