Citations sur Les Vampires de Chicago, tome 8 : On ne mord que deux.. (18)
-Jeff a déjà sauvé notre peau plusieurs fois, soulignai-je.
-J'en ai bien conscience, Sentinelle. Mais tu dois reconnaître qu'il a un style qui lui est propre.
-C'est vrai. Un style velu. Oh ! En parlant de ça, tu ne m'as toujours pas donné l'argent de notre pari.
-Tu n'as pas gagné notre pari, Sentinelle.
-J'avais deviné que Jeff était un puma.
-Et comme je te l'ai répété à plusieurs reprises, Jeff n'est pas un puma.
-Ce n'est pas non plus une marmotte, contrairement à ce que tu croyais, rétorquai-je en le gratifiant d'un regard sarcastique. C'était moi la plus proche de la vérité. J'ai gagné.
-Proche, ça ne compte pas. C'est un match nul.
-Tu as été blessée ?
-Oui, mais ça va. Je suis juste un peu fatiguée.
Les yeux de Malik étincelèrent de malice.
-Avec quelle arme t'a t-on agressée, déjà ? Un couteau éplucheur 0? Une cuillère à glace ? (Il pressa son pouce contre son index.) Ou l'un de ces cure-dents parfumés à la cannelle ?
Je décochai à Luc, le seul susceptible d'avoir eu le temps de mentionner l'arme particulière qui m'avait blessée, un regard torve.
-Franchement.
Il m'adressa un clin d’œil.
-Je lui ai dit que ton assaillant s'était servi d'une spatule. Le reste, je n'y suis pour rien.
-C'était un couteau de cuisine, affirmai-je en écartant mes mains d'une trentaine de centimètres. Énorme.
-C'est ce qu'elle prétend, murmura Ethan.
Mon sens du sarcasme était peu être contagieux.
J'étais une femme, une Sentinelle, une vampire. Un monstre. Mais surtout..., j'étais moi. Indépendaùùent de tout ce que je pouvais être, j'étais moi. La petite-fille de mon grand-père. Une Novice Cadogan, membre d'une noble Maison. Et je ne pouvais déshonnorer ni mon grand-père ni ma Maison par un meurte de sang-froid.
Mordre était une chose. Mordre pour tuer en était une autre.
- Au risque de jouer les anti-Bisounours, ils sont nombreux, fit remarquer Jeff.
Hérisson et Dragon s’entre-regardèrent en poussant des grognements, puis se tapèrent le poing, comme pour se féliciter d’avoir utilisé un mot à trois syllabes.
Ethan se passa les mains sur le visage.
— Je déteste quand tu as raison.
Je réprimai un sourire qui m’aurait attiré des ennuis et laissai mon sens de la repartie le faire à la place.
— Dans ce cas, tu dois me détester souvent.
Je m’éclipsai dans la salle de bains avant qu’Ethan puisse m’étrangler.
— Vie éternelle, passion immortelle.
— Oh, c’est très joli.
Je trouvais cette phrase très belle, et particulièrement appropriée aux vampires.
Ethan hocha la tête et prit mes mains dans les siennes.
— J’ai perçu la passion qui t’animait quand je t’ai rencontrée, Merit. Quand tu as fait irruption dans ma Maison, des flammes dans les yeux.
— Ce n’était pas des flammes. C’était une rage meurtrière.
— Très bien, gloussa-t-il. Mais une âme qui ne connaît pas la passion ne ressent pas la rage. Ni l’amour. Et j’ai senti la passion en toi. J’ai choisi cette phrase parce que je la trouvais jolie. Maintenant, j’ai la chance de pouvoir affirmer qu’elle dit vrai. (Les larmes me montèrent aux yeux.) J’ai la vie éternelle. Mais tu es ma passion immortelle.
- Je suis rarement bon, Merit. Mais je suis souvent incroyable.
- Je veux que tu sois heureuse. Et à l'abri du danger.
- Et moi, j'aimerais avancer de quelques jours pour me gaver de steak à La Terrasse toscane, répliquai-je avec un sourire. On n'a pas toujours ce qu'on veut.
- Mais parfois, on a exactement ce qu'on veut, affirma-t-il en m'embrassant délicatement sur les lèvres; Retourne au travail.
La passion nous embrasa avant de s'éteindre comme une pluie d'étincelles dans le vent, et le soleil monta dans le ciel.
Mais la nuit tomba de nouveau ; car la nuit, tout comme la mort et les taxes, est inévitable.