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3,81

sur 116 notes
Quelquefois, en fouinant dans ma Pal, je tombe sur des surprises, et non pas des moindres.
Je ne me rappelais absolument pas que je possédais ce livre, et il a fallu que je sollicite mes petites cellules grises à plein régime pour me rappeler qui me l'avait offert.
Bon, la surprise passée, il s'est avéré que ce livre était parfait pour valider l'un des items du challenge Multi-Défis 2022.
Nous sommes au moyen-âge, et un savant originaire de Bagdad, Hannibal Qassim El Battouti se réfugie dans un château appartenant à la « Stupeur du Monde », l'empereur Fréderic II.
Dans ce château au coeur des Pouilles, et qui n'est pas sans rappeler celui qui sert de décor dans le Nom de la Rose, le savant se débat pour retrouver une formule qui lui permettra de fixer des images. (Oui, nous parlons bien de ce qui pourrait être l'ancêtre de la photographie) Il est entouré de personnages réels, comme Fibonacci, mais aussi imaginaires comme sa fille, l'attachante petite Houdê.
Un scenario riche, car l'histoire ne va pas tourner qu'autour de l'invention d'Hannibal, mais aussi de toutes les implications qu'elle pourrait avoir, que ce soit au niveau religieux , mais aussi politique … Et puis, au fait, pourquoi Houdê ne marche plus ? Et qui est vraiment ce serviteur qui s'en occupe ?
Si j'ai clairement bien aimé l'histoire, j'ai par contre été beaucoup moins séduite par les graphismes de l'auteur. Je ne remets pas en question la qualité et le talent de Néjib, mais pour ma part, je n'aime pas trop ce côté un peu minimaliste et épuré. Dommage.

Challenge Multi-Défis 2022
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Voici une lecture que ne m'a ni enchantée, ni déplu. Une histoire intéressante, l'invention de la photographie, campée dans le Moyen-Âge. On nous promettais une aventure digne du Nom de la Rose, malheureusement, je n'ai pas été si happée que ça, bien que c'est ce soit l'intrigue qui m'a le plus plu dans cet album. J'ai trouvé les dessins plats, simples, presque un peu flous, sans couleurs attrayantes.
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En partant de nombreux éléments historiques authentiques (l'empereur Frédéric II, dit Stupor Mundi, et ses rapports houleux avec la papauté, Hermann von Salza, grand maître de l'ordre teutonique, le castel del Monte et son aura de mystère, les découvertes des scientifiques arabes et les échanges de connaissances avec les savants chrétiens, la secte des assassins...), Néjib a concocté une histoire qui parle à la fois de quête du savoir, des rapport de pouvoir entre politique et religion, religion et science, science et politique. Avec un cadre qui n'est pas sans rappeler l'abbaye du Nom de la rose (le vrai Castel del Monte a d'ailleurs servi de décor au film adapté du roman de Eco) et qui donne un petit sentiment de huis clos, une urgence temporelle pour trouver le secret de la permanence des images, un mystère sur l'origine de la paralysie de la fille du personnage principale (formidable personnage capable de se souvenir de tous les livres qu'elle a lu mais incapable de se rappeler la nuit de la mort de sa mère), et un enchaînement des évènements parfaitement maîtrisé, cette BD permet de passer un excellent moment de lecture qui fait aussi réfléchir. le fil conducteur de l'histoire, sur l'ambivalence du rôle de la science, moyen de donner du bonheur aux hommes ou des "armes" aux hommes de pouvoir et en effet très bien tenu de bout en bout.
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A la fin du Moyen-Age, l'éminent savant Hannibal est contraint de fuir son pays car ces découvertes ne sont jugées "impies" par l'imam de Bagdad. Il débarque en Italie, dans la région des Pouilles, avec sa fille Houdê et son serviteur. Ils trouvent refuge au Castel del Monte, où vivent des érudits de toutes les disciplines. Hannibal obtiendra la protection de Frederic II, surnommé "Stupor Mundi", uniquement s'il arrive à finaliser son invention.
Une BD très instructive sur l'invention de la photographie et sur l'opposition entre science et religion. Les thématiques sur l'image et la représentation sont intéressantes mais le déroulement du récit manque d'action et de rebondissement. Quant au graphisme, le trait des dessins est original mais les couleurs trop pâles ne le met pas en valeur.
Un roman graphique moyen.
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Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en lisant cette bande dessinée. Ce titre énigmatique "Stupor Mundi" (c'est aussi le surnom de Frederic II) et cette couverture avec ce personnage avec un drôle de nez. Et puis j'ai très vite été pris par la lecture, le lieu où les faits se passent et les histoires qui se croisent. C'est une belle adaptation et hypothèse d'un fait dont on ne connait toujours pas l'explication aujourd'hui.
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Cette BD alterne le très bon et le beaucoup moins... de longues planches de vide où je me suis ennuyé en tournant les pages machinalement succèdent à des situations incroyablement bien décrites, renforçant l'atmosphère très lourde et très bien rendue de l'époque et du moment.

Le moment... le début du XIIIè siècle. Frédéric II, surnommé Stupor Mundi, est un empereur qui se pique de sciences. Tyrannique, despote "éclairé selon l'expression consacrée, il fait preuve d'un mécennat assez ciblé. Doté d'une curiosité scientifique il fera enfermer 3 bébés auxquels il sera interdit d'adresser la parole. Il veut voir quelle langue parlera naturellement un bébé auquel on n'en apprendrait aucune.

C'est dans ce contexte qu'arrive un savant arabe, pourchassé par son peuple, au Castel del Monte, véritable pépinière de talents. On y découvre les arts, la philosophie, les sciences... Il est accompagné de sa fille et d'un serviteur, ex membre de la secte des assassins.

Ses recherches financées par Frédéric II ont pour but de fixer sur une toile l'image de quelqu'un. La photographie. Mais aussi, une idée germe chez certains, fabriquer un saint suaire... Suprême hérésie pour certains. Défis scientifique immense pour d'autres. Surtout quand on sait que le nonce apostolique va débarquer pour voir ce miracle...

Hérétique, scientifique... deux mots que l'on collent encore bien souvent ensemble aujourd'hui. Et c'est finalement la modernité du propos qui m'a séduit. Ce récit historique nous heurte de plein fouet par son actualité. Car 8 siècles plus tard, on en est toujours là dans les rapports entre science et religion.
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Néjib mélange les vraies et les fausses informations pour la création de son histoire. Par exemple, c'est bien un certain Alhazen (965-1039), considéré comme l'inventeur de la « camera oscura » et qui a théorisé l'optique moderne. le roi Frédéric 2, deux fois excommunié par le pape a bien hébergé des scientifiques dans son château de Castel del Monte. Une grosse prise de risque importante à une époque où le pouvoir des religieux étaient très importantes et qui ne souhaitaient aucune remise en cause ni de leur pouvoir, ni de leur croyance.

Le rôle de l'image est capitale ici que cela soit en Orient ou en Occident. Qu'est-ce qu'elle peut révéler? le mystère est là et beaucoup ne souhaite pas avoir la réponse. Ce développement technique pose de nombreuses questions sur les relations entre science, religion et pouvoir. Si Frédéric II avait le St suaire en sa possession, c'est bien des empires qu'il aurait pu avoir à ces pieds.

Tous les personnages ont des côtés sombres. J'ai beaucoup aimé le personnage de la petite fille très maligne, à la mémoire photographique impressionnante. Depuis la mort de sa mère, elle ne peut plus marcher. Elle veut savoir ce qui c'est passé ce fameux jour où ils ont fuir mais son père lui refuse de lui dire la vérité. C'est au sein du château qu'elle va découvrir une aide un peu particulière avec un psychologue qui pratique l'hypnose qui se prénomme tout simplement Sigismond. Ce nom ne vous rappelle rien?

Le récit de cette enfance rend la fillette très touchante. Tout comme son esclave, El Ghoul qui la transporte sur lui. L'homme a un physique assez étrange et porte en permanence un masque. Pourquoi est-il aussi asservi? Pourquoi écoute t'il si aveuglément tous les ordres qu'on lui donne? Son passé est empli de souffrance et de douleur. Pour rattraper son passé sanglant, il fera tout pour sauver l'enfant et son père. Sa vie n'a pas de sens sans cela. Un personnage que l'on découvre progressivement et a qui je me suis attachée.

J'ai eu des difficultés au début pour rentrer dans l'histoire à cause du dessin. Puis petit à petit le récit prend le dessus avec la force de ces personnages et du conflit entre la science et la religion. Entre les phylactère règne une atmosphère d'érudition, de savoir et de mort. La connaissance pourra t'elle alors régner un jour sur l'obscurantisme?
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J'ai réfléchi pendant des jours à ce que je pourrais dire cette BD. Partout autour de moi, j'en ai entendu de très bonnes critiques. Elle semblait faire partie des rares qui sortaient du lot. Je veux dire, elle est un coup de coeur chez plusieurs libraires, on en parle dans plusieurs revues spécialisées. Face à une BD comme celle là, on s'attend forcément à ce qu'elle soit marquante. Sauf que…

Je me demande si je ne suis pas passée totalement à côté de ce titre en fait. Je veux dire, je l'ai lu en entier sans rechigner. L'histoire est assez sympa quelque part. Nous avons ce scientifique qui arrive dans un château entièrement habité par d'autres scientifiques qui travaillent pour un empereur. Il doit mettre au point une expérience pour en faire la démonstration lorsque l'empereur arrivera et il se lance dans ses travaux, non sans inquiétude. A côté de cela, nous avons sa petite fille, qui a perdu l'usage de ses jambes le jour où sa mère est décédée mais qui ne se souvient absolument pas de ce qui a pu se passer ce jour-là. Nous suivons leur évolution à tous les deux, nous découvrons avec étonnement l'invention du scientifique. Mais en dehors de ça… Oui, il y a une intrigue, oui on s'aperçoit que tout est lié. Mais mis à part ce lien particulier que la science pouvait avec la religion à l'époque médiévale, je n'y ai pas vu grand intérêt.

Niveau dessins, ce n'est guère mieux. Ce n'est pas un style que j'aime particulièrement. Ca reste assez grossier, assez simple. L'avantage, c'est qu'il n'y a pas énormément de texte dont ça se lit vite.

Mouais, une BD qui ne m'a pas transcendée. Mais du coup, quand je repense à toutes ces bonnes critiques… je commence à me demander si j'ai assez « d'intelligence » pour avoir vraiment compris cette bande dessinée et l'intérêt qu'elle pouvait avoir.
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Une BD qui interroge sur le rapport entre science et religion, croyance et savoir, avec quelques références qui nécessitent sans doute des explications pour mieux comprendre certains passages, par exemple sur le fait de soumettre à la question au Moyen-Age ou des éléments sur le contexte historique.
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Stupor Mundi, c'est Frédéric de Hohenstaufen (Frédéric II). Pourtant, le coeur de cet ouvrage n'est pas tellement ce personnage historique que ce qu'il représente : une lutte entre l'obscurantisme religieux contre la recherche et la connaissance. Stupor Mundi est un mécène et fervent défenseur de la science (il a d'ailleurs été excommunié par deux fois). Dans ce monde moyenâgeux, c'est dans son monastère des Pouilles qu'Hannibal Qassim El Battouti trouve refuge après avoir été poussé à l'exil par des religieux de Bagdad, heurtés par ses ambitions scientifiques. Il va y croiser les plus brillants esprits de l'époque, savants et artistes en tout genre, venus se réfugier sous l'aile protectrice de la Stupeur du Monde pour se consacrer à leur oeuvre.

Hannibal Qassim El Battouti lui tente de mettre un point final à une invention révolutionnaire. le lecteur va petit à petit comprendre de quoi il est question mais, sans trop en dévoiler, on peut dire qu'elle se heurte à l'obscurantisme religieux qui y voit une oeuvre du Malin. Notre inventeur est présenté comme étant le descendant d'Alhazen (965-1039), c'est-à-dire l'inventeur de la « camera oscura », rien de moins. Trouver le moyen d'avancer dans la recherche scientifique tout en préservant les susceptibilités n'est pas toujours chose aisée. Même dans une communauté éclairée comme celle de ce monastère italien, les forces sont contre lui.

L'anachronisme de l'invention de Hannibal Qassim El Battouti apporte une petite touche d'humour qui met d'autant plus en lumière les superstitions de cette époque. On pense forcément au Nom de la Rose d'Umberto Eco, avec ces personnages qui tour à tour révèlent leur part d'ombre. L'oeuvre de Néjib est aussi truffée de clins d'oeil à notre époque : un héros au physique rappelant Zlatan Ibrahimovic ou encore une petite fille qui se fait psychanalyser, levant le voile en même temps pour le lecteur sur ce qui se passe exactement. On comprend alors qu'il est aussi question de la folie du créateur pour sa création, qui le rend aveugle à tout ce qui n'est pas l'objet de son obsession, quitte à mettre en danger sa famille.

Le dessin n'est pas forcément très joli, mais il met bien en valeur le propos narratif et facilite la lisibilité. le découpage sait habilement tenir le lecteur en haleine, et les pages de ce pavé (presque 300) défilent sans aucun souci. C'est même passionnant ! J'ai découvert à l'occasion de cette lecture le personnage de Stupor Mundi que je ne connaissais pas. Une lecture qui amuse donc autant qu'elle éclaire le lecteur sur ce Moyen-Âge et trouve un écho avec l'actualité récente sur le débat entre liberté et portée d'un dessin.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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