Le monde méditerranéen était épuisé et avait un besoin urgent de stabilité et de paix. Partout, Octave était proclamé comme le pacificateur, et, à son retour à Rome, en 29 av. J.-C. l'accueil qu'il reçut ne s'adressait pas seulement au héros vainqueur. Mais que pouvait-il faire ? Il était évident qu'il était en mesure d'agir. Outre l'adulation dont il était l'objet, il jouissait du commandement des armées de Rome, d'une autorité politique totale et de toutes les richesses d'Egypte comme fortune personnelle. Pour rétablir la stabilité, Octave allait se servir de tout cela et de la même habileté et détermination dont il avait fait montre pour arriver au pouvoir. Il y réussit remarquablement bien en traversant l'étroite frontière qui sépare la restauration de la République du maintien de son contrôle personnel sur les leviers politiques et militaires.