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EAN : 9782226458643
416 pages
Albin Michel (05/04/2023)
3.64/5   29 notes
Résumé :
" Si jamais la lutte devient grandiose et sanglante, je veux m'y mêler, je veux réunir toutes les femmes, toutes les mères, toutes ces soeurs en douleur et en misère, et leur faire comprendre ce qu'il faut dire, ce qu'il faut faire, ce qu'il faut exiger... pour qu'elles ne soient pas éternellement des machines à plaisir et à reproduction de l'espèce ". Louise Colet

Elle est belle, rebelle, brillante. A de multiples amants. Parmi eux : Musset, Flauber... >Voir plus
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«Mon destin sera plus extraordinaire qu'un roman d'aventures », assène crânement Louise Révoil de Servannes à l'âge de dix ans. « On écrira des livres sur moi. Dans deux siècles, on se souviendra de la femme que j'étais. Sinon, pourquoi vivre ? »

Est elle née le 17 aout ou le 16 septembre 1810 ?
Un oubli de son fiancé Hippolyte Colet a-t-il reporté son mariage du 4 au 5 décembre 1834 ?

Jessica L. Nelson assume « Que les historiens me pardonnent les libertés prises avec le réel. Quant à Louise, elle ne m'en voudrait pas, je crois, d'avoir traité sa destinée comme celle d'une grande héroïne romanesque. »

Ce roman n'est donc pas une biographie, comparable, par exemple, à « Ariel ou la vie de Shelley » d'André Maurois, mais l'épopée romancée d'une femme de lettres couronnée par plusieurs prix au XIX° siècle.

Montée à Paris, la jeune méridionale écrit « fleurs du midi » qu'elle adresse à François-René de Chateaubriand en sollicitant une préface. Celui remercie en déclinant aimablement la demande de l'inconnue. L'orageuse ne se démonte pas et publie la lettre de l'illustre « chateau brillant » en introduction de son recueil de poèmes qui obtient le prix de l'Académie française d'un montant de deux mille francs en 1839. Elle est à nouveau primée en 1843,1852 et 1854 (performance jamais réitérée) et rappelons que les pièces sont envoyées anonymement ce qui réduit au silence les médisants qui attribueraient à ses charmes ce qui résulte de son talent.

Louise, séductrice, oublie à son tour son époux musicien, et entame une relation avec Victor Cousin qui règne sur la Sorbonne. En 1840 sa maternité est dénoncée comme « une piqure de Cousin » par le journaliste Alphonse Karr. L'orageuse lui plante un couteau dans le dos, et le journaliste à l'élégance de survivre, de ne pas déposer plainte, et d'encadrer le couteau dans son salon avec l'inscription « Donné par Madame Louise Colet (dans le dos) ».

En 1842, Louise rencontre Juliette Récamier et se lie d'amitié avec celle qui domine alors la vie culturelle. Juliette lui remet en 1844 sa correspondance avec Benjamin Constant et lui demandant de l'éditer après sa mort. En 1849 Louise publie cette correspondance au grand dam d'Amélie Lenormand, nièce et légataire testamentaire de Juliette, qui l'accuse d'abus de confiance et insinue qu'elle a rédigé des faux. Malgré le témoignage de Marceline Desbordes-Valmore, le tribunal lui retire cette correspondance.

En 1846 (à 36 ans) elle rencontre Gustave Flaubert (25 ans) alors inconnu … commence une liaison orageuse où Louise harcèle Gustave qui tente de fuir « aime l'art, il vaut mieux que l'amour » et de s'abriter à Croisset sous la protection maternelle. Louise se sépare de son mari et poursuit Gustave jusque dans un fiacre où ils jouissent d'un plaisir que Faubert immortalisera dans la fameuse scène où Emma Bovary voyage avec Léon. Jessica L. Nelson n'étant pas soumise à la censure impériale s'en donne à coeur joie dans cet épisode torride !

La révolution de 1848 permet à la romancière de placer l'Orageuse sur les barricades puis le coup d'état du 2 décembre 1851 l'ancre dans l'opposition au régime impérial. Elle visite Victor Hugo exilé à Guernesey qui admire « La colonie de Mettray », parcourt l'Italie insurgée et publie « L'Italie des italiens » en 1864 qui rencontre le succès puis est reporter en Egypte en 1869 lors de l'inauguration du Canal de Suez.

Elle décède en 1876 à l'époque où nait Marie de Hérédia, future Marie de Régnier, elle aussi multi distinguée par l'Académie française, mais rien de comparable entre le destin d'une provinciale inconnue et celui de la fille et épouse d'un académicien.

Louise Colet a connu Alfred de Musset, Alphonse Daudet, Charles-Augustin Sainte-Beuve alias « Sainte Bave », elle a aimé François-Désiré Mancel, mais sa rupture brutale avec Flaubert en 1855 fait d'elle l'orageuse aigrie qui commet « Une histoire de soldat » puis « Lui » en 1858. Cette rupture, et ses besoins financiers l'éloignent de la poésie où elle excelle, et l'orientent vers la prose qui l'enterre dans l'oubli.

Jessica L. Nelson étaye son ouvrage, richement annoté, sur une impressionnante bibliographie, et il ne manque qu'une table des matières pour attribuer six étoiles à ce roman magnifiquement orchestré. La romancière maitrise parfaitement les techniques du feuilleton et ménage habilement ses effets pour réhabiliter une poétesse qui eut Paris à ses pieds de 1840 à 1855 mais qu'Emma Bovary fit chuter du piédestal en 1856. Son oubli me semble du à l'éclipse générale de la poésie et non au patriarcat ou au parisianisme et, par exemple, Victor Hugo brille aujourd'hui davantage avec Les Misérables qu'avec Les Contemplations.

« Je veux faire comprendre à toutes les femmes ce qu'il faut dire, ce qu'il faut faire, ce qu'il faut exiger » ambitionnait l'orageuseLouise Colet !
Merci Jessica L. Nelson pour ce mémorial.

PS : Lilas blancs et roses noires : le roman de Marie de Régnier
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Louise Révoil aurait dû avoir une vie classique pour une femme de son époque, à savoir le XIXème siècle. Se marier, avoir des enfants, faire le bonheur de son époux et surtout rester à sa place. On ne lui en demandait pas plus. Mais c'était sans compter l'esprit frondeur de la jeune femme. Elle saisit l'occasion de se marier avec Hippolyte Colet pour “monter” à Paris et fuir l'ambiance contrainte de la maison familiale où ses frères et soeurs se déchirent autour de l'héritage parental. Car Louise a des ambitions : devenir écrivain, faire carrière, être connue et reconnue, rencontrer les auteurs qu'elle admire et se faire une place au milieu d'eux. Et elle a les moyens de ses ambitions. Intelligente, talentueuse et belle, il n'en faudra pas plus pour faire tourner quelques têtes et la propulser au sommet malgré les embûches qu'elle rencontre.

Jessica L. Nelson avait pour ambition avec ce livre de faire découvrir Louise Colet et de donner envie de lire ses écrits et on peut dire que l'objectif est atteint. La biographe nous dresse ici le portrait d'une femme forte et libre, faisant fi des convenances et à l'écoute de ses envies aussi bien littéraires que physiques !

La Muse, comme elle est surnommée, a en effet bien des atouts pour séduire Paris et bénéficier des soutiens de ses pairs : Victor Cousin, Victor Hugo, Musset, Vigny mais aussi Juliette Récamier ou Delphine de Girardin, ils sont nombreux à l'admirer et à tomber dans ses filets amoureux ou amicaux.

De ses passions de femme – notamment une liaison tempétueuse avec Flaubert - à ses engagements littéraires et politiques, nous apprenons à connaître une femme sûre d'elle et de ses compétences refusant, comme certaines de ses consoeurs (George Sand ou George Eliot) de signer ses écrits d'un prénom masculin pour être acceptée, revendiquant haut et fort sa féminité et en cela, faisant preuve d'une grande modernité et d'une belle indépendance d'esprit.

Malgré tout, le nom de Louise Colet n'a pas traversé les siècles contrairement à ses collègues masculins cités plus haut et ses écrits semblent bien oubliés contrairement à ceux de Flaubert ou d'Hugo qui la considéraient pourtant comme une égale. La voici donc réhabilitée ici avec cette biographie romancée qui rend intelligemment justice au dynamisme et à la modernité de cette écrivaine et poétesse.
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Je connais un peu les écrits de Louise Colet et j'étais très curieuse de découvrir une biographie romancée sur elle. Je ressors un peu déçue de cette lecture que j'aurais pensé plus engagée. Pourtant, l'autrice l'écrit elle-même dans son épilogue : on a évoqué davantage sa relation avec Flaubert que ses écrits. Hormis à la toute fin, je n'ai pas eu la sensation de plonger dans les écrits de Louise Colet mais plutôt dans ses amours tumultueuses tout au long de sa vie. Je suis tout à fait d'accord sur le fait que la biographie est intrinsèquement liée aux écrits d'un auteur et ce surtout pour une femme à cette époque. Il m'a manqué un peu plus de matière littéraire.
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Avant toute chose, il est bon de noter que ce roman est une biographie romancée. Mais c'est aussi une biographie très documentée, que ce soit sur Louise Colet, sur son oeuvre, ses proches ou sur le Paris de l'époque. Je doute que la vie de la poétesse ait été grandement modifiée. Je ne connaissais certes rien de cette femme mais il m'a semblé que c'était très proche de son vécu, la romancisation servant avant tout à fluidifier et à rythmer le récit (des lettres – réelles – transposées en dialogues entre les protagonistes, par exemple). Je me trompe peut-être, après tout je n'ai pas fait partie du processus d'écriture de L'orageuse, toutefois c'est vraiment le ressenti que j'en ai, d'autant plus quand je vois les notes et quand je regarde la bibliographie. Quoiqu'il en soit, c'est un sacré travail qui semble avoir été fait par l'autrice, Jessica L. Nelson. Passons désormais à mon ressenti sur ce récit.
Malheureusement, je n'ai trouvé que partiellement ce que je recherchais dans cette lecture : Louise Colet poétesse, Louise Colet dans son processus de création ou dans ses doutes et ses gloires littéraires. Or, et s'il est vrai que cela fait partie du processus créatif, c'est surtout Louise Colet passionnée, Louise Colet et ses amours que j'ai découvert. Ce n'était pas inintéressant, loin de là, mais je n'avais pas pensé que ça tournerait essentiellement autour de ses relations amoureuses, parfois amicales. Mais bon, j'ai apprécié. Jusqu'à ce que l'on arrive à Gustave Flaubert. Là, Jessica L. Nelson semble s'être tout autant que Louise lâchée : l'écrivain occupe pratiquement la moitié du roman (toujours par le biais du vécu de la poétesse). Nous avons le droit à moult détails, y compris sur une scène de sexe dans une calèche (qui est notamment évoquée dans des textes de Flaubert). Ce passage se veut par ailleurs humoristique, avec l'un qui demande à l'autre de ralentir et le cocher qui pense qu'il doit faire ralentir les chevaux (pauvre homme!) mais, si j'ai trouvé ça un peu cocasse, c'était toutefois trop long pour que ça m'amuse vraiment.
Alors oui, les amours de Colet ont occupé une place importante dans sa vie et ont marqué son oeuvre, Gustave Flaubert étant parfois, de par leurs amours chaotiques, la muse de la poétesse et écrivaine. Pour ma part, j'ai été plus intéressée par sa relation avec Cousin avec, en parallèle, sa carrière qui prenait petit à petit de l'ampleur, comme j'ai été plus intéressée par « l'après » Flaubert (y a-t-il vraiment eu un après, pour cette relation?), quand Louise Colet s'est engagée plus politiquement dans ses écrits, prenant parti sans hésiter, développant diverses réflexions (pour moi, ça aurait mérité d'être plus poussé car, au final, j'ai l'impression de ne pas avoir bien cerné son cheminement politique), et faisant des comptes-rendus de ses voyages ; là aussi, j'aurais aimé que ce soit plus développé, que l'on découvre plus les différents pays visités par son regard. Pour découvrir tout cela, il ne me reste plus qu'à lire les textes de cette grande dame de la littérature !
Quant à l'écriture de Jessica L. Nelson, je n'ai pas accroché. Ce n'est pas mauvais, entendons-nous bien, c'est juste que je n'y suis pas sensible, ça ne me parle pas. J'ai eu un doute en lisant les premières lignes et mon inquiétude a été confirmée par la suite. Si, à la lecture du début du roman, vous n'avez pas de problème particulier, si ça vous plaît, allez-y ! Sinon, réfléchissez-y bien car, si ça ne m'a pas empêcher de lire L'orageuse dans son intégralité, ça m'a toutefois freinée dans ma lecture.

L'orageuse est un bon roman mais je n'y ai pas suffisamment trouvé ce à quoi je m'attendais et je n'ai pas accroché à l'écriture. Toutefois, la mission de Jessica L. Nelson est réussie car j'ai désormais envie de découvrir l'oeuvre de Louise Colet.
Connaissez-vous cette poétesse ?
Lien : https://malecturotheque.word..
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"Mon destin sera plus extraordinaire qu'un roman d'aventures.On écrira des livres sur moi. Dans deux siècles, on se souviendra de la femme que j'étais. Sinon pourquoi vivre?".

Cette biographie romancée retrace la vie de Louise Colet (figure littéraire du XIXe siècle, plusieurs fois primée par l'Académie française) des années 1830 aux années 1870.Enfant, Louise est tourmentée par ses frères et la bibliothèque familiale est son refuge. Ayant reçu une éducation humaniste et libérale, elle est anticonformiste et ambitieuse. Privée de son héritage à la mort de ses parents, elle quitte la demeure familiale, le château de Servanne, pour Paris avec son mari musicien Hippolyte Colet. L'obsession de Louise pour la mémoire la pousse à tout oser pour conquérir Paris. Avec ses magnifiques boucles blondes et ses yeux pervenche, sans oublier son intelligence et sa vivacité d'esprit, celle que l'on surnomme "La perle des Bouches du Rhône" fait bientôt parler d'elle dans tout Paris. "C'est l'absence de rêves insensés qui tue les hommes". Nous suivons son ascension vers la gloire, tandis qu'elle côtoie Châteaubriant et fréquente le salon de Madame Récamier. Parmi les amants de la muse de James Pradier, on retrouve Victor Cousin (philosophe et homme politique), Alfred de Musset et Alfred de Vigny. Mais aussi Gustave Flaubert, son grand amour, avec lequel elle entretient une relation orageuse et une correspondance épistolaire intense où il la tourmente en lui écrivant : " Tu ne m'aimerais pas, j'en mourrais; tu m'aimes, et je suis à t'écrire de t'arrêter." Louise est-elle Emma dans le roman Madame Bovary? Il faut également souligner sa relation amicale avec Victor Hugo, avec qui elle entretient une correspondance et qu'elle rencontrera à Guernesey pendant son exil.

Jessica L. Nelson restitue parfaitement l'atmosphère de l'époque : des rues de Paris aux salons littéraires, en passant par la mode. Elle dresse un portrait complet de Louise Colet : d'une part, une femme indépendante et impétueuse en avance sur son temps ; d'autre part, une femme avec ses imperfections, notamment en tant que mère et ses souffrances.

Malgré un début prometteur et quelques passages marquants (la scène érotique dans le fiacre avec son amant, son coup de couteau dans le dos d'un journaliste méprisant), je n'ai pas été convaincue par ce roman, et j'ai trouvé le temps long pendant la plus grande partie de ses 400 pages. Pourtant, je l'ai abordé sans préjugés, ne connaissant pas Louise Colet avant ce livre.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
On dit que rien ne trouve grâce à vos yeux, en dehors des écrits de Mme Sand...

- Ah, mais c'est qu'ils sont incomparables !

Louise fronce les sourcils. Le poète le constate et tente de se rattraper.

- George... n'est pas vraiment une femme !

- Ah oui ? Vous diriez donc que la relation que vous avez eue fut contre nature ?

- George pense comme un homme, même si elle n'en a pas les attributs.

Subitement, Louise se remémore les compliments que Flaubert lui faisait jadis. Lorsqu'il louait son intelligence virile, et qu'il se montrait désorienté qu'elle soit femelle et intellectuellement performante. Ces distinctions, elle les abhorre.

- Ce n'est pas parce qu'une femme se déguise en homme ou qu'elle abandonne son patronyme de naissance qu'elle deviendra plus puissante !

- Bien sûr que si. Parce que les hommes lui pardonneront d'être femme.

Musset marque une pause et reprend.

- L'histoire acceptera alors de les graver dans ses stèles. Personne ne saura qui était Aurore Dupin, baronne Dudevant...

Il se fige à révocation de son ancien amour.

- ... mais on louera pendant des siècles George Sand. Et George Eliot.

~ Me suggérez-vous de signer mes œuvres George Colet, désormais ?
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Comment, une femme pouvait donc être splendide et intelligente ?

C'était renversant, et un peu effrayant. Comment les appelait-on, ces dames de lettres promptes à avoir un avis sur tout ? Les précieuses, les bas-bleus ? En plaisantant à demi, Gustave évoque le terme. Louise rètorque aussitôt :
- Savez-vous d'où il vient ?
- …
- Avez-vous entendu parler d'Elizabeth Montagu ?

C'était une salonnière londonienne du siècle dernier, avec des idées novatrices prônant l'égalité des sexes. Elle organisait des réunions auxquelles les hommes étaient admis pourvu qu'ils soient brillants, faisant fi des codes d'élégance vestimentaire.

- Que viennent faire les bas-bleus là-dedans ?

- L'un d'eux se présenta un jour en bas de soie bleue, afin de montrer qu'il suivait précisément les recommandations. Les invités s'autoproclamèrent le Cercle des bas bleus, en anglais Bluestocking Circle. Ce n'est qu'aujourd'hui que le terme a pris une nuance pèjorative.
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Mais tu tombes au mieux : notre compagnie cet après-midi est la plus exquise de Paris...

As-tu entendu parler de notre égérie, Louise Colet ?

Gustave secoue la tête négativement. Sans doute Maxime, qui écume les soirées et les vernissages, l'a-t-il croisée. Mais sa retraite à Croisset l'empêche d'être au courant de tout...

- Gustave, sortez de votre grotte ! C'est la poétesse la plus talentueuse de sa génération ! Deux fois sacrée par le prix de l'Académie française. Protégée de Mme Récamier et de Chateaubriand... Amie de Nodier et des Girardin... Elle a ses entrées partout. Compte tenu de son origine provinciale et de son âge, c'est un exploit !

- James, voilà bientôt trois ans que je me consacre à l'écriture. Sans alcool, café ni tabac, sans nouvelles ou presque du monde extérieur, sans amour... !
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S'il est difficile d'écrire en solitaire et d'être confrontée à des avis de lecteurs anonymes, lorsque l'article ou le livre paraissent, l'expérience des réactions d'un public, au théâtre et en direct, est vertigineuse.

Comme d'autres avant elle, Louise se demande si les gens riront au bon endroit, s'ils seront émus par l'histoire de Goethe et Charlotte...
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Pourquoi donc ne rencontre-t-elle aucun homme qui la captive, la respecte et lui tienne tête ? Pourquoi sont-ils à ce point amoureux qu'ils en deviennent idiots, ou s'enfuient-ils comme des animaux apeurés ? À quoi bon être une reine des lettres si c'est pour s'ennuyer le soir, seule dans son lit, sans personne avec qui partager les nuits secrètes et les jours trépidants ? Sans un homme à admirer, qui se donne sans s'abandonner, qui la comble sans rien demander, qui promette sans abjurer ?
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Vidéo de Jessica L. Nelson
La disparue de Saint-Maur de Jean-Christophe Portes aux éditions City Poche https://www.lagriffenoire.com/les-enquetes-de-victor-dauterive-la-dispa-rue-de-saint-maur-t.3.html • Brillant comme une larme de Jessica L. Nelson aux éditions Albin Michel https://www.lagriffenoire.com/brillant-comme-une-larme.html • A Dieu vat de Jean-Michel Guenassia aux éditions Albin Michel https://www.lagriffenoire.com/a-dieu-vat.html • Au fil des bords de Marne: D'hier à aujourd'hui de Jean-François Tifiou aux éditions Feed Back https://www.lagriffenoire.com/au-fil-des-bords-de-marne-d-hier-a-aujourd-hui.html • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture @editionscitypoche #editionsalbinmichel #editionsfeedback
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