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Critique de Marylou26


C'est le passage récent à La Grande Librairie de Julia Deck qui m'a fait ressortir Une Partie rouge de ma bibliothèque, un récit littéraire qu'elle a traduit, et que je me promettais de lire depuis déjà un bon moment. Maggie Nelson y aborde le meurtre de sa tante Jane, la soeur de sa mère, survenu en 1969 au Michigan, un cold case au moment où elle entreprend l'écriture de Jane, un meurtre, un recueil de poésie où elle fait parler sa tante, d'une certaine manière, s'étant inspirée des journaux de cette dernière pour tenter de lui redonner une voix. Et voilà que sa mère l'appelle : une correspondance ADN a été établie et un suspect a été arrêté. Elle écrit, à propos d'Une partie rouge : « L'un de mes objectifs consistait à réunir les événements du procès, de mon enfance, du meurtre de Jane et de l'écriture elle-même dans un seul espace-temps. Dans un passage du livre, cet entremêlement est conçu comme un lieu, « sombre croissant de terre où la souffrance est fondamentalement vide de sens, où le présent s'effondre sans prévenir dans le passé, où nous ne pouvons échapper au sort que nous craignons le plus, où les lourdes pluies soulèvent les corps de leurs tombes, où le chagrin dure toujours et jamais ne s'atténue » » (p. 14). Une mort aussi horrible et brutale ne peut que s'imprégner dans la psyché de ceux et celles qui la subissent et c'est le thème – le fantôme – sur lequel Maggie Nelson élabore particulièrement ici, avec beaucoup d'acuité. Un document éclairant.
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