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Citations sur Les Chiens et les Loups (39)

Ils avaient choisi ce quartier à cause de l'air pur que l'on y respirait, mais surtout parce que, en Russie, au commencement de ce siècle, sous le règne de
Nicolas II, les Juifs n'étaient tolérés que dans certaines cités, dans certaines rues, et même, parfois d'un seul côté d'une rue, tandis que l'autre leur était interdit.

( Bibliothèque Albin Michel, 1988)
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Cet air de secret qu' on respire autour de vous, murmura-t-il, est à l'origine de bien des haines.

( Bibliothèque Albin Michel, 1988, p.170)
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Ainsi, dans la famille des Sinner, le judaïsme ne donnait plus de joies, mais procurait encore beaucoup d'ennuis.(...)

(****pogroms) .
Ada, à huit ans, n (***)'en avait jamais vu, mais, comme on sait qu'il y a la mort, elle savait qu'il existait deux dangers qui ne ménageaient pas le reste de l'humanité, mais étaient dirigés plus spécialement contre les habitants de cette ville, de ce quartier ; tous deux pouvaient fondre sur elle à l'improviste (...)
Ces deux dangers étaient les pogroms et le choléra.

( Bibliothèque Albin Michel, 1988, p.39)
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- Israël Sinner est ton oncle ? J'ai entendu parler de lui.C'est un honnête Juif.
Le vieillard avait laissé tomber ces paroles avec lenteur, avec un accent de considération et de pitié. Lorsqu'on disait d'un Juif de la ville basse qu'il était honnête, comment ne pas le plaindre, ce pauvre homme à qui Dieu avait oublié de donner des griffes et des dents pour se défendre ?

( Bibliothèque Albin Michel, 1988, p.64)
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Elle avait vendu quelques tableaux.Elle dessinait des caricatures pour des journaux illustrés. Il se faisait un mouvement de curiosité autour de son nom, mais elle décourageait les snobs, les curieux, les enthousiastes professionnels et les spéculateurs de talents nouveaux.Elle eût trouvé ignoble de profiter de sa liaison avec Harry pour se montrer dans le monde, pour se faire des relations ou pour gagner de l'argent.En réalité, elle était restée, elle resterait toujours une enfant timide , à l'aise seulement dans une sauvage solitude. Laurence avait raison.Ada n'était pas une femme; elle n'avait aucun des défauts feminins, ni aucune de leurs vertus; elle ne savait pas faire de sa pauvre chambre un décor accueillant, ni créer autour d'elle une atmosphère aimable et paisible, mais au contraire, l'air qu'elle respirait semblait chargé d'une sourde fièvre et, si étrange que cela fût, c'était cela, avant toutes choses, ce qui attachait Harry à elle; elle lui procurait un aliment qui jusqu'ici avait fait défaut à sa vie mais qui lui était nécessaire sans qu'il le sût ; c'était une ardeur profonde, une passion intérieure qui donnait du prix aux moindres joies et qui parvenait à extraire des déceptions et des chagrins on ne savait quelle gaieté amère et sauvage.

( Bibliothèque Albin Michel, 1993, p.176)
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Ainsi, certains visages, certaines maisons inconnues éveillent dans la mémoire un écho à la fois mélancolique et doux, comme si on retrouvait les témoins d'une vie antérieure.

( Bibliothèque Albin Michel, 1988, p.125)
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Lorsque tante Rhaïssa l'invectivait, elle parvenait, à force de volonté, à regarder ce visage aigre, intelligent et dur non en fille maltraitée, mais en peintre, et eĺle reproduisait ensuite sur une page arrachée d'un cahier chaque trait qui s'était fixé dans sa mémoire. (..)
Le monde visible était rempli tout entier de formes et de couleurs que l'on ne pouvait retenir à jamais, qui, sans cesse, vous échappaient, mais cette recherche, cette poursuite, voici ce qu'il y avait de plus précieux sur la terre.

( Bibliothèque Albin Michel, 1988, p.87)
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Son jeune front portait la marque du peintre, cette ride verticale creusée entre les sourcils qui vient de l'effort du regard concentré, attentif, fixé avec passion sur ce qu'il peut voir et récréer.

( Bibliothèque Albin Michel,1988, p.119)
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Jamais ce visage ne demeurait en repos.Il était sans cesse parcouru de frémissements, comme la surface d'une eau vive.Quand il parlait, il faisait dix mouvements pour un mot, et chaque mouvement était la manifestation d'un sentiment poussé à l'excès : colère, joie, curiosité, inquiétude ne se révélaient point, comme chez d'autres, par de larges ondes d'émotion, mais par de petites vagues courtes et furieuses, ce qui faisait de sa physionomie un perpétuel lieu de conflit entre mille courants contraires.

( Bibliothèque Albin Michel, 1988, p.153)
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Mais l'éclat du satin n'était pas aussi bleu qu'il l'eût fallu.Elle hésita longuement la palette à la main, et la jeta.Ce portrait l'attirait et lui déplaisait à la fois.Pourquoi ne pas peindre des jeunes filles gracieuses, dans de beaux jardins, des chapeaux clairs, des jets d'eau, les fleurs de juin ?
Elle ne pouvait pas.Ce n'était pas sa faute.Il lui fallait avec acharnement, cruauté, chercher inlassablement les secrets que recélaient de tristes visages et des cieux sombres.

( Bibliothèque Albin Michel, 1988, p.122)
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