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EAN : 9782290307625
87 pages
J'ai lu (21/11/2000)
3.55/5   10 notes
Résumé :
Ce conte érotique tient en deux missives envoyées par Erosie à son amie restée au couvent : l’héroïne y raconte comment, au lieu de son futur époux, elle trouve dans l’auberge où ce dernier devait l’attendre un petit vicomte qui la guérit de sa haine des hommes, et quels obstacles à sa découverte du plaisir va dresser un abbé jaloux devenu maître chanteur.
Le Doctorat impromptu est une leçon de sagesse amoureuse qui, dans le même mouvement, devient une invita... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'écriture du 18ème siècle sonne à mon oreille comme une douce poésie. Je dois tout de même faire un bel effort de concentration pour appréhender la richesse des images et la beauté des descriptions.
Nerciat, dont c'est ma première lecture, a su titiller ma curiosité, émouvoir mes sens, énerver mon côté bien-pensant, activer mes neurones philosophes, apaiser mes contradictions...
D'autres savent bien mieux que moi écrire, alors je me rallie volontiers à l'avis d'Alain Chareyre-Méjan et Charles Floren : "Le Doctorat impromptu est un bain de jouvence, une leçon de sagesse amoureuse qui, dans le même mouvement, devient une provocation à l'appliquer. Bref, un livre de philosophie."
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
« Ce qui pourtant passait un peu trop les bornes, c’est qu’une nuit, comme je dormais pour le coup tout de bon et bien fort, je me sentis éveillé par une atteinte criminelle qui ne tendait à rien de moins qu’à me déshonorer en me déchirant ! Si dans quelques autres occasions j’avais avec succès joué le dormeur pour ce qui pouvait m’être agréable, cette fois-ci, m’éveillant avec douleur et surprise, je ne songeai pas à rien ménager : – Ouf ! doucement donc, monsieur Cudard ! dis-je, en changeant brusquement d’attitude ; quel rêve pénible faites-vous donc là !
Vous me pressez à m’estropier ! Lui, pas un mot. Mais, ma chère, peins-toi ma disgrâce et l’excès de colère où je me mis ! La main que j’opposais en parlant se trouve à l’instant, ainsi que la moitié de ma place, souillée d’un flux visqueux, à peine connu, et dont j’ignorais surtout qu’aucun degré de plaisir pût faire couler une telle abondance.
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Un baiser, de ceux qui signifient tout, qui donnent carte blanche pour tout, mit fin à notre débat sentimental. Tandis que nos bouches étaient collées, nos langues enlacées, des mains prévoyantes arrachaient ma triple enveloppe. Déjà mes plus attrayantes richesses étaient saisies, incendiées et souffraient un doux pillage.
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Assiégée enfin par l’adroit et diabolique abbé Des Écarts, j’ai eu le courage de rompre avec le magistrat ; et, dès lors, adoptant une morale tout à fait opposée, j’ai mis sous les pieds tous les préjugés, même ceux de rigueur. Dûment dégoûtée pour lors, et des agréables qui se partagent et se font des trophées à nos dépens, et des docteurs en sentiments, dont l’aride
galanterie tend à coaguler le sang de la bouillante adolescence, me voici toute à mon petit-maître calotin... Mais le plus imprévu, le plus sanglant
des outrages m’attend où je crois trouver enfin le parfait bonheur ! Quand tout obstacle est aplani ; quand je suis résignée ; quand je brûle de perdre
toute espèce de droits au respect de mon amant... M. l’abbé se trouve en défaut ! Apparemment frappé de quelque coup d’un sort ennemi, cet
intrépide fileur d’intrigues manque d’haleine au plus beau moment de son rôle ! J’en suis, moi, pour mes frais de scène, et la toile est tombée sans qu’il y ait eu de dénouement.
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« Ah ! Juliette ! c’est mon étoile qui, pour confondre ma trop présomptueuse confiance en moi-même, me suscitait cette étrange aventure, et voulait, afin que je fusse complètement humiliée, qu’un enfant triomphât de ma haine factice contre tout le sexe masculin. Ne trouves-tu pas que mon énorme préjugé, vaincu d’emblée par Solange, rappelle ce fanfaron de Goliath que le petit David
terrassa du premier coup ?
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Un valet d’auberge, chargé de jeter dans la boîte la première de ces lettres, et supposant, d’après le volume, qu’elle pouvait contenir quelque chose de mystérieux, la porta chez un jeune homme attaché, en sous-ordre, à l’un des bureaux ministériels, et qui logeait dans l’hôtel. Ce commis, abusant de la circonstance, ouvrit le paquet ; mais au lieu de secrets d’État, il n’y trouva que des folies, qu’il transcrivit pour son amusement. Cette copie, qui a circulé, nous est parvenue, et c’est d’après elle que nous avons imprimé.
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