AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,04

sur 247 notes
5
9 avis
4
11 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Magnifique et poétique autobiographie de Pablo Neruda qui nous livre les souvenirs colorés de son enfance et de sa vie d'étudiant au Chili et lève ainsi le voile sur le genèse de ses amours pour la nature, la poésie et l'engagement politique.
Au fil des paysages et des rencontres se dessine la personnalité de Pablo Neruda, homme passionné, attentif, curieux de tout et de tous, le poète qui se révèle être aussi un merveilleux conteur.
Je conseille ce livre à tous ceux qui aiment la poésie, la culture latino-américaine et l'homme politique engagé Pablo Neruda.
Commenter  J’apprécie          385
De Pablo Neruda, je ne connaissait que vaguement un poème appris sur les bancs de l'école, un poème qui dans ma mémoire dégoulinait du sang des incas. Récemment, un ami m'avait parlé du poète qu'il est, mais le souvenir du sang indien m'a détourné de ses vers, et j'ai préféré entamer son autobiographie.
Et là, j'ai pris une petite baffe. Ce livre a été une très agréable surprise.
Il y a des gens qui écrivent comme d'autres respirent. C'est l'impression que m'a donné le style de Néruda : quelque chose de profondément naturel - et encore, j'imagine que son style doit être un peu amoindri par la traduction. Bref c'est de la poésie en prose
Du coup, son récit est d'une légèreté étonnante, il coule de source. Enfin à vrai dire, il s'assèche un peu sur la fin. Il est comme plus formel, plus officiel. J'ai un peu peiné à finir le texte, mais cette faiblesse finale n'est rien par rapport au bonheur de l'avoir écouté me conter sa vie.
Commenter  J’apprécie          320
comment passer de la profonde campagne chilienne au plus hautes sphères politique, du fin fond de l'indonésie, à la guerre civile espagnole? comment un homme qui a vécu, le raconte et le fait revivre en toute humilité. c'est peut être ce manque d'humilité qui fait que aprés 300 pages de bonheur, les 100 dernières semblent fades. mais le plaisir des 300 vaut largement l'avanture.
Commenter  J’apprécie          132
J'ai commencé la lecture de « J'avoue que j'ai vécu » que je garde sur ma table de nuit car je le lis par intermittence. J'ai tout de suite été séduite par l'écriture fluide et poétique, la simplicité alliée à la force des éléments. C'est presque comme si je lisais une longue lettre ou les mémoires d'un ami de longue date. Comme si nous regardions ensemble ce paysage sauvage frappé de vent et d'écume, son pays. Étrange sensation.
Commenter  J’apprécie          110
Pablo Neruda écrit dans son autobiographie qu'il ne peut vivre que sur son sol natal. C'est plutôt singulier pour un poète engagée qui a été diplomate et a représenté le Chili auprès de nombreux pays étrangers, presque toute sa vie.
Son itinérance a nourri son esthétisme, son langage.
Pablo Neruda nait au Chili au début du XX ème siècle. le Chili est une bande de terre mince à la géographie et au climat rudes et à la politique ombrageuse. Il est né dans le siècle de la démesure, une époque confuse et destructrice.
Dans cette autobiographie, Pablo Neruda peint le monde dans lequel il vit, les gens qu'il rencontre qu'ils soient hommes de rien ou célèbres.
Un portrait se dessine témoin de son époque.
Je ne connais pas encore sa poésie mais ces 500 pages me rapprochent d'un homme imprégné d'humanisme, lucide et combattif.


Commenter  J’apprécie          100
Sublime épopée dans le Monde du XXè siècle, la grâce de "J'avoue que j'ai vécu" n'a d'égale que sa grande violence. J'ai à la fois été emportée sur cette mer de poésie et d'amour de la Terre, et proprement terrifiée par la colère humaine, l'injustice et la barbarie. Je garde de cette très belle lecture un goût doux-amer, indiscutablement marquant, et pour l'homme qui l'écrit une immense admiration pour son talent, son humanisme et son courage.
Commenter  J’apprécie          90


"J'avoue que j'ai vécu"- Pablo Neruda, poète engagé

15 Juin 2015, 20:03pm |

Publié par Marie
"J'avoue que j'ai vécu"- Pablo Neruda, poète engagé

J'ai découvert ce livre au hasard d'une balade. Il se trouvait au bord d'une table d'exposition de librairie, sur le trottoir. Je connais très peu le poète mais le résumé au dos du livre m'a séduite. J'aime beaucoup les autobiographies à cause du regard distancié que l'auteur pose sur sa vie, les leçons qu'il en a tirées, pain béni pour le lecteur qui souhaite éviter les écueils.

L'Histoire

Le célèbre poète chilien, Pablo Neruda, revient sur sa vie riche de rencontres et d'événements historiques. Nous y croisons les auteurs et politiciens les plus connus de par le monde ainsi que des anonymes qui ont pris part sans le savoir à l'évolution de Pablo Neruda. Publié postmortem, l'auteur a écrit les dernières pages de son autobiographie quelques jours avant sa mort mystérieuse.

Du poète au politicien

Les premières pages du livre font la part belle à Pablo le poète. Dès l'enfance, il semble que Pablo Neruda comble le vide des paysages arides de son Chili natal par les mots.

"Ce sont les mots qui chantent, les mots qui montent et qui descendent... Je me prosterne devant eux... Je les aime, je m'y colle, je les traque, je les mords, je les dilapide...J'aime tant les mots...Les mots inattendus... Ceux qui gloutonnement on attend, on guette, jusqu'à ce qu'ils tombent soudain... Termes aimés... Ils brillent comme des pierres de couleurs, ils sautent comme des poissons de platine, ils sont écume, fil, métal, rosée... Il est des mots que je poursuis "

"Ils emportèrent tout et nous laissèrent tout... Ils nous laissèrent les mots."

Pablo Neruda vit pour les mots, outils d'expression de ses émotions et de ses idées. Lorsqu'il s'engage pour la République espagnole, il le fait avec les mots en écrivant " L'Espagne au coeur", oeuvre symbolique des combattants pour la République; on dit aussi que le Che est mort avec sur lui " Chant général" qui l'accompagnait partout. Si le poète n'a pas porté les armes, ses mots auront au moins insufflé un souffle de force à tous ceux qui ont souffert et sont morts pour leurs idéaux.

La poésie, la politique, les deux sont inséparables; ils sont le coeur et la tête du poète chilien.

Les dernières pages sont exclusivement tournées vers la politique et les hommes avec l'espoir communiste de l'arrivée d'Allende au pouvoir puis, la chute. L'angoisse et la colère qui l'accompagnent. Les mots du chilien se font plus virulents... il mourut dans des circonstances mystérieuses douze jours après la mort d'Allende, huit jours après ces pages enflammées....

Les femmes

Les femmes sont étonnement absentes .....

La suite sur le blog: http://les-ebooks-de-marie.over-blog.com/2015/06/j-avoue-que-j-ai-vecu-pablo-neruda-poete-engage.html
Lien : http://les-ebooks-de-marie.o..
Commenter  J’apprécie          70
A travers une série de petits textes, Pablo Neruda nous raconte l'histoire du monde contemporain.

Ce livre est tout simplement un régal.
Commenter  J’apprécie          70
Pablo Neruda, incarnation de la nation chilienne au 20è siècle a consigné ses mémoires dans un ouvrage retenu sous le titre français J'avoue que j'ai vécu. Les mémoires permettent au lecteur de connaître le ressenti d'une personne face à un événement. Mais il faut garder à l'esprit que des mémoires ne sont ni une biographie ni une correspondance. Un voyage au Chili m'a guidé vers la connaissance de cet homme prodigieux aux 1000 vies. Il était radicalement communiste mais cela ne l'empêchât pas d'avoir trois somptueuses maisons : La Chascona à Santiago, La Sebastiana à Valparaiso et une troisième à l'Isla Negra. décorées avec goût où il a ressemblé ses souvenirs de bourlingueur du monde. Il a été consul du Chili dans de nombreux pays, a participé à sa manière à la guerre d'Espagne, a fait campagne à la Présidence de la République chilienne aux côtés de Salvador Allende, a reçu le Prix Nobel de Littérature en 1971, a été nommé au prestigieux poste d'ambassadeur du Chili à Paris, récompense de Salvador Allende pour son soutien. La lecture de ses mémoires a été l'occasion de découvrir l'intimité de ce personnage hors du commun même si parfois les détails m'échappaient n'étant évidemment pas une spécialiste de l'histoire du Chili. Il me semble donc qu'il faut donc avoir un but précis pour lire cet ouvrage. Avis tout à fait subjectif bien entendu.
Commenter  J’apprécie          50
Le diplomate poète Chilien nous parle de son parcours à travers le monde, de sa traversée de la guerre d'Espagne et du 2° conflit mondial. le périple d'un homme engagé, exilé puis rejeté sur les rives de Valparaiso. Dans le style poétique qui cimente son oeuvre, il s'exprime sur ses rencontres avec les personnalités artistiques de l'époque. Garcia Lorca mort en martyr, Aragon, Eluard et d'autres.
Il prit souvent son bâton de pèlerin communiste pour visiter ses amis, les poètes du système soviétique, sans jamais se lasser. Il fit son mea-culpa après le XX° congrès du PCURRS, comme tous les bons staliniens d'avant soucieux de « passer leur idéologie à la machine », afin de la rendre un peu plus tolérable. Il y eut bien sur également sa croisière sur le Yan Tsé Kiang, donnant ainsi du crédit au « temps long » pour profiter de l'aube, réveil de la Chine conduite par le grand timonier. L'élimination progressive de ses compagnes et compagnons poètes accusés de révisionnisme lui firent grincer les dents, sans plus… après tout ne s'agissait-il pas d'une étape nécessaire vers le socialisme.
Le passage le plus marquant de mon point de vue se situe lorsqu'il compare les poésies et notamment le clivage existant entre celle d'Amérique latine et celle des origines lointaines d'Espagne. Soulignant pourquoi les magiciens des mots restent attachés aux prémisses avec Louis de Gongora (XVI°s). Il rejoint par ces remarques Paco Ibanez, libertaire des années soixante-dix dont les chansons ont remis au goût du jour à la fois Gongora et Garcia Lorca dans le même album.
Il y a l'homme du Machu Picchu, une rencontre de taille qui donnera de superbes poèmes et inspirera les musiciens du groupe chilien électrique Los Jaivas. Il s'est toujours senti très proche des intellectuels péruviens, comme si la Cordillère avait fait figure de main courante.
« J'avoue » que je me suis laissé emporter dans les tourbillons d'une vie aux quatre coins du monde, une valse d'allers-retours incessants, images infinies à la fois nourrissant une oeuvre mais nous interrogeant également sur autant de capacité créatrice déployée dans un tel mouvement brownien.
La fin tragique du président Allende est évoquée dans les dernières lignes de l'ouvrage. Ces mots demeurent comme une dernière confession, peu avant que le poète ne disparaisse lui-même de manière très étrange.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (910) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1220 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}