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Critique de zohar


Les livres de G.Nerval, qui apparaissent comme des essais, revêtent surtout un aspect expérimental. Il est continuellement en quête d'un savoir qui se dérobe.
C'est ce qui explique, peut-être, la démarche qu'il utilise dans Aurélia : il s'agit pour lui de recueillir avec soin les différents éléments oniriques, de les analyser, et de les interpréter ensuite.
Quelle est donc la substantifique moelle de ce roman ?
Ici, le narrateur est en quête d'identité : Nerval tente de reconstruire l'unité de son moi fragmenté entre le passé et le présent, mais aussi, entre la réalité et le rêve dont il est (surtout) question dans ce livre.
Justement, dans cette oeuvre, Nerval véhicule une conception de la femme reposant sur l'absolu. de même qu'il tente de trouver son unité, il tente de réduire à l'unité les multiples visages de l'idéal (de son idéal) féminin.
Et ces deux unités sont, par voie de conséquence, complémentaires ! Elles constituent le couple « narrateur-destin ».
Dans Aurélia cette fusion est visible. L'étoile Aurélia est le « destin-narrateur ». Elle est la figure de l'image insaisissable d'un amour absolu. Tel Orphée, le poète tente d'arracher Aurélia à la mort en descendant aux Enfers.
C'est là la dernière étape et démarche de reconstruction de l'unité qui établit cette fois des liens entre la vie et l'au-delà.
Par extension, n'est-ce pas là une preuve de l'union intime entre l'oeuvre et la vie de Gérard de Nerval, entre la fiction et la réalité, ou encore entre le rêve et la vie ?
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