AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B003X7Y6TI
EDITIONS FOLIO N°179 (01/01/1976)
4.05/5   41 notes
Résumé :
«L'un de mes amis, nommé Paul ***, voulut me reconduire chez moi, mais je lui dis que je ne rentrais pas. "Où vas-tu ? me dit-il. - Vers l'Orient !" Et pendant qu'il m'accompagnait, je me mis à chercher dans le ciel une étoile, que je croyais connaître, comme si elle avait quelque influence sur ma destinée. L'ayant trouvée, je continuai ma marche en suivant les rues dans la direction desquelles elle était visible, marchant pour ainsi dire au-devant de mon destin, et... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Les filles du feu - la pandora - aureliaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
C'est une succession d'histoires, qui se ressemblent un peu et montrent toutes le caractère ombrageux De Nerval. Ces filles de feu sont des figures féminines insaisissables et glorifiées. Nerval est assez fort pour faire revivre l' atmosphère d'une époque, d'une région. Il est l'un des écrivains qui a le mieux écrit la femme.
Commenter  J’apprécie          50
Il est vraiment difficile de décrire celui-ci... Un recueil de plusieurs oeuvres courtes indépendantes qui, à y bien regarder, se renvoient les unes aux autres, comme dans un effet kaléidoscopique.

Au centre se trouvent toujours les femmes dont l'auteur a été épris, ses échecs avec elles, et surtout les hallucinations qui ont terriblement impacté sa vie. Un mélange de fiction et d'autobiographie. Mais qu'est-ce qui est quoi?

C'est une lecture exigeante. S'il ne fallait choisir que seul de ces texte ce serait sans aucun doute Sylvie, réputé comme la meilleure nouvelle par De Nerval.
Commenter  J’apprécie          10
Lu quand j'étais adolescent, repris récemment. La prolixité de l'auteur est impressionnante, comme sa capacité à s'enflammer pour l'une ou l'autre de ces femmes et à en écrire des pages et des pages, sans que, me semble-t-il, une caractéristique, un trait de caractère extraordinaire de la personne convoitée le justifie. le livre commence par une lettre de remerciement à Alexandre Dumas, terriblement ampoulée.
Bref, tout cela me paraît aujourd'hui terriblement désuet.
Commenter  J’apprécie          00
Dans mes souvenirs, lecture très difficile que sont ces nouvelles , impossible de les lire d'une traite du fait du style de l'auteur , mais chaque histoire se lit séparément .
Commenter  J’apprécie          20
Tout simplement, un des sommets du romantisme français. Et aussi du romantisme tout court.
Des passages et des poèmes qui relèvent du génie.
Une des oeuvres majeures de la littérature française.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Arrivé sur la place de la Concorde, ma pensée était de me détruire. À plusieurs reprises, je me dirigeai vers la Seine, mais quelque chose m’empêchait d’accomplir mon dessein. Les étoiles brillaient dans le firmament. Tout à coup il me sembla qu’elles venaient de s’éteindre à la fois comme les bougies que j’avais vues à l’église. Je crus que les temps étaient accomplis, et que nous touchions à la fin du monde annoncée dans l’Apocalypse de saint Jean. Je croyais voir un soleil noir dans le ciel désert et un globe rouge de sang au-dessus des Tuileries. Je me dis : « — La nuit éternelle commence, et elle va être terrible. Que va-t-il arriver quand les hommes s’apercevront qu’il n’y a plus de soleil ? » Je revins par la rue Saint-Honoré, et je plaignais les paysans attardés que je rencontrais. Arrivé vers le Louvre, je marchai jusqu’à la place, et, là, un spectacle étrange m’attendait. À travers des nuages rapidement chassés par le vent, je vis plusieurs lunes qui passaient avec une grande rapidité. Je pensai que la terre était sortie de son orbite et qu’elle errait dans le firmament comme un vaisseau démâté, se rapprochant ou s’éloignant des étoiles qui grandissaient ou diminuaient tour à tour. Pendant deux ou trois heures, je contemplai ce désordre et je finis par me diriger du côté des halles. Les paysans apportaient leurs denrées, et je me disais : « Quel sera leur étonnement en voyant que la nuit se prolonge… » Cependant, les chiens aboyaient çà et là et les coqs chantaient.
Brisé de fatigue, je rentrai chez moi et je me jetai sur mon lit.

2044 - [Le Livre de poche n° 690, p. 263/264]
Commenter  J’apprécie          110
Vous l'avez tous connue, ô mes amis ! la belle Pandora du théâtre de Vienne. Elle vous a laissé sans doute, ainsi qu'à moi-même, de cruels et doux souvenirs ! C'était bien à elle, peut-être, — à elle, en vérité, que pouvait s'appliquer l'indéchiffrable énigme gravée sur la pierre de Bologne : AELIA LAELIA. — Nec vir, nec mulier, nec androgyne, etc. « Ni homme, ni femme, ni androgyne, ni fille, ni jeune, ni vieille, ni chaste, ni folle, ni pudique, mais tout cela ensemble... » Enfin, la Pandora, c'est tout dire, car je ne veux pas dire tout.

O Vienne, la bien gardée ! rocher d'amour des paladins ! comme disait le vieux Menzel, tu ne possèdes pas la coupe bénie du Saint-Graal mystique, mais le Stock-im-Eisen des braves compagnons. Ta montagne d'aimant attire invinciblement la pointe des épées, et le Magyar jaloux, le Bohême intrépide, le Lombard généreux mourraient pour te défendre aux pieds divins de Maria Hilf !

Je n'ai pu moi-même planter le clou symbolique dans le tronc chargé de fer (Stock-im-Eisen) posé à l'entrée du Graben, à la porte d'un bijoutier ; mais j'ai versé mes plus douces larmes et les plus pures effusions de mon cœur le long des places et des rues, sur les bastions, dans les allées de l'Augarten et sous les bosquets du Prater. J'ai attendri de mes chants d'amour les biches timides et les faisans privés. J'ai promené mes rêveries sur les rampes gazonnées de Schoenbrunn. J'adorais les pâles statues de ces jardins que couronne la Gloriette de Marie-Thérèse, et les chimères du vieux palais m'ont ravi mon cœur pendant que j'admirais leurs yeux divins et que j'espérais m'allaiter à leur sein de marbre éclatant.
Commenter  J’apprécie          10
(Emilie)

Ce qu'on appelle le pressentiment ressemble fort au poisson précurseur qui avertit les cétacés immenses et presque aveugles que là pointille une roche tranchante, ou qu'ici est un fond de sable.
Nous marchons dans la vie si machinalement que certains caractères, dont l'habitude est insouciante, iraient se heurter ou se briser sans avoir pu se souvenir de Dieu, s'il ne paraissait un peu de limon à la surface de leur bonheur.
Les uns s'assombrissent au vol du corbeau, les autres sans motifs, d'autres, en s'éveillant, restent soucieux sur leur séant, parce qu'ils ont fait un rêve sinistre.
Tout cela est pressentiment.
Vous allez courir un danger, dit le rêve; prenez garde, crie le corbeau; soyez triste, murmure le cerveau qui s'alourdit.
Commenter  J’apprécie          30
EL DESDICHADO

Je suis le ténébreux, — le veuf, — l’inconsolé,
Le prince d’Aquitaine à la tour abolie :
Ma seule étoile est morte, — et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du tombeau, toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le pampre à la rose s’allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?… Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la reine ;
J’ai rêvé dans la grotte où nage la syrène…

Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.
Commenter  J’apprécie          30
Le vieillard quitta son travail et m'accompagne jusqu'à une maison qui s'élevait près de là. Le paysage qui nous entourait me rappelait celui d'un pays de la Flandre française où mes parents avaient vécu et où se trouvent leurs tombes : le champ entouré de bosquets à la lisière du bois, le lac voisin, la rivière et le lavoir, le village et sa rue qui monte, les collines de grès sombre et leurs touffes de genêts et de bruyères, image rajeunie des lieux que j'avais aimés.
Page 300
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Gérard de Nerval (41) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gérard de Nerval
Poésie - Une femme est l'amour - Gérard de NERVAL
autres livres classés : narrationVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (164) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11096 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}