Lecture abandonnée au milieu de la troisième nouvelle.
La première , ''Raoul Spifame'', et la seconde, ''Histoire de'' l'Abbé de Bucquoy'', furent un bon moment de lecture.
Ensuite malgré une qualité d'écriture indiscutable, les nombreuses références à des lieux, des personnes, des faits historiques, présents dans les suivantes, dont je n'ai aucune connaissance m'ont lassés.
J'y reviendrai peut-être plus tard.
Pour ces parties je donnerais deux étoiles. Mais pour les deux premières parties, ce sera quatre.
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Excellentes nouvelles sur des personnages excentriques, racontées avec une très belle plume. L'histoire de Restif est drôle et touchante, voire triste par moments, celle du sosie de Henri II est surprenante. J'ai l'impression qu'il ressort de chacun des personnages décrits une sorte de folie douce.
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— C’est un petit prince ! s’écria Junie, il n’est bon à rien, il ne fait rien... C’est un descendant de l’empereur Per... Per... » Nicolas rougissait jusqu’aux oreilles. « Pertinax, c’est cela ! » dit enfin Junie.
L’ambassadeur de Venise fronçait le sourcil ; il croyait peu aux descendants des empereurs romains, et se flattait, étant lui-même un Mocenigo inscrit au livre d’or de Venise, de connaître tous les plus grands noms de l’Europe. Nicolas sentit qu’il était perdu, s’il ne s’expliquait pas. Il se leva donc et commença l’histoire de sa généalogie ; il raconta comme quoi Helvius Pertinax, fils du successeur de Commode, avait échappé à la mort dont le menaçait Caracalla, et, réfugié dans les Apennins, avait épousé Didia Juliana, fille également persécutée de l’empereur Julianus. L’abbé coquet qui accompagnait Rosalie Levasseur, et qui avait les prétentions à la science, secoua la tête à cette allégation ; sur quoi Nicolas récita en latin très pur l’acte de mariage des deux conjoints, et cita une foule de textes. L’abbé se reconnaissant vaincu, Nicolas énuméra froidement les successeurs de Helvius et de Didia, jusqu’à Olibrius Pertinax, que l’on trouve capitaine à des chasses sous le roi Chilpéric, puis encore un nombre infini de Pertinax ayant passé par les états les plus variés : marchands, procureurs ou sergents, jusqu’au soixantième descendant de l’empereur Pertinax, nommé Nicolas Restif, ce dernier nom étant la traduction du nom latin, depuis qu’on n’employait plus que la langue française dans les actes publics.
On n’aurait guère écouté cette longue énumération, si les remarques dont Nicolas en accompagnait les principaux passages n’eussent persuadé à tout le monde que c’était là une critique des généalogies en général.
Résumé :
Lire le résumé du livre d'occasion Les illuminés de Gérard De Nerval Cagliostro, Cazotte, le " roi de Bicêtre ", Restif de la Bretonne, ces illuminés et quelques autres " excentriques de la philosophie" ou " précurseurs du socialisme ", leur histoire, c'est un peu l'Eloge de la folie de Gérard de Nerval. Egarements du coeur, égarements de l'esprit, égarements de la chair aussi, et Nerval n'a sans doute rien écrit de plus subtil que ces pages où, à travers Les Confidences de Nicolas, il porte à son point de perfection poétique la tradition libertine du XVIIIe siècle.
Source : Gallimard
Tout est plein, tout est vivant dans le monde, où, depuis le péché, des voiles obscurcissent la matière...Et moi, par une initiation que je n'ai point cherchée et que souvent je déplore, je les ai soulevés comme le vent soulève d'épais brouillards.
Dans ce temps-ci, où les portraits littéraires ont quelque succès, j'ai voulu peindre certains excentriques de la philosophie. Loin de moi la pensée d'attaquer ceux de leurs successeurs qui souffrent aujourd'hui d'avoir tenté trop follement ou trop tôt la réalisation de leurs rêves.
Poésie - Une femme est l'amour - Gérard de NERVAL