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Oeuvres 1952 tome 1 sur 1
EAN : 9782070103911
Gallimard (01/04/1952)
3.5/5   7 notes
Résumé :

Ce volume contient les oeuvres suivantes : Poésies - Mémoires d'un Parisien - Petits Châteaux de Bohême - Les Nuits d'Octobre - Promenades et Souvenirs - Les Filles du Feu - La Pandora - Aurélia - Contes et Facéties - Le Marquis de Fayolle - Lettres à Jenny Colon - Correspondance - Voyage en Orient - Lorely - Notes de Voyage - Les Illuminés - Illuminés et Illuminisme.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
... .Cher Gérard de Nerval, homme des foules, noctambule», argotier, rêveur impénitent, amant neurasthénique des petits théâtres de la capitale et des grandes nécropoles d'Orient, architecte du temple de Salomon, traducteur de Faust, secrétaire intime de la reine de Saba, druide et eubage, tendre vagabond de l'Ile-de-Françe, dernier des Valois, enfant de Paris, bouche d'or, tu t'es pendu dans une bouche d'égout après avoir projeté au ciel de la poésie, devant lequel ton ombre se balance et ne cesse de grandir entre Notre-Dame et Saint-Merry, les Chimères de feu qui parcourent ce carré du ciel en tous sens comme six comètes échevelées et consternantes. En faisant appel à l'Esprit nouveau tu as troublé pour toujours la sensibilité moderne : l'homme d'aujourd'hui ne pourra plus vivre sans cette angoisse :
« L'aigle a déjà passé, l'esprit nouveau m'appelle.. »
(Horus, str. III,v.9)

Blaise Cendrars,
Bourlinguer — Gênes,
Notes pour le lecteur inconnu.
Lien : http://grapheus.hautetfort.c..
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Angélique, Sylvie, Isis, Émilie...
Les Filles du feu s'égrènent.
Leur "i" est la constante du feu qu'anime celui qui s'embrase et les embrase.
Trouble ancien des étoffes froissées, de l'effeuillage chaste et sensuel de la "fée des légendes éternellement jeune...!"

MarieJo C
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Aurelia

Les premiers instants du sommeil sont l'image de la mort; un engourdissement nébuleux saisit notre pensée, et nous ne pouvons déterminer l'instant précis où le moi, sous une autre forme, continue l'oeuvre de l'existence. C'est un souterrain vague qui s'éclaire peu à peu, et où se dégagent de l'ombre et de la nuit les pâles figures gravement immobiles qui habitent le séjour des limbes. Puis le tableau se forme, une clarté nouvelle illumine et fait jouer ces apparitions bizarres : - le monde des Esprits s'ouvre pour nous.
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.
(ODELETTES) Une allée au Luxembourg

Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau ;
A la main une fleur qui brille,
A la bouche un refrain nouveau

C’est peut-être la seule au monde
Dont le cœur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D’un seul regard l’éclaircirait !

Mais non – ma jeunesse est finie…
Adieu, doux rayon qui m’as lui,
Parfum, jeune fille, harmonie…
Le bonheur passait – il a fui !
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Nous vivions alors dans une époque étrange, comme celles qui d’ordinaire succèdent aux révolutions ou aux abaissements des grands règnes. Ce n’était plus la galanterie héroïque comme sous la Fronde, le vice élégant et paré comme sous la Régence, le scepticisme et les folles orgies du Directoire ; c’était un mélange d’activité, d’hésitation et de paresse, d’utopies brillantes, d’aspirations philosophiques ou religieuses, d’enthousiasmes vagues, mêlés de certains instincts de renaissance ; d’ennuis des discordes passées, d’espoirs incertains, — quelque chose comme l’époque de Pérégrinus et d’Apulée. L’homme matériel aspirait au bouquet de roses qui devait le régénérer par les mains de la belle Isis ; la déesse éternellement jeune et pure nous apparaissait dans les nuits, et nous faisait honte de nos heures de jour perdues. L’ambition n’était cependant pas de notre âge, et l’avide curée qui se faisait alors des positions et des honneurs nous éloignait des sphères d’activité possibles. Il ne nous restait pour asile que cette tour d’ivoire des poètes, où nous montions toujours plus haut pour nous isoler de la foule. À ces points élevés où nous guidaient nos maîtres, nous respirions enfin l’air pur des solitudes, nous buvions l’oubli dans la coupe d’or des légendes, nous étions ivres de poésie et d’amour. Amour, hélas ! des formes vagues, des teintes roses et bleues, des fantômes métaphysiques ! Vue de près, la femme réelle révoltait notre ingénuité ; il fallait qu’elle apparût reine ou déesse, et surtout n’en pas approcher. (Sylvie - Les filles du feu)
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Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

El Desdichado,
Les Chimères
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— L’état dans lequel vous vous trouvez est le symbole de celui où vous êtes dans la société. Si les hommes vous éloignent de leurs mystères, de leurs projets, c’est qu’ils veulent vous tenir à jamais dans la dépendance. Dans toutes les parties du monde la femme est leur première esclave, depuis le sérail où un despote enferme cinq cents d’entre nous, jusque dans ces climats sauvages où nous n’osons nous asseoir à côté d’un époux chasseur !… nous sommes des victimes sacrifiées dès l’enfance à des dieux cruels. Si, brisant ce joug honteux, nous concertions aussi nos projets, bientôt vous verriez ce sexe orgueilleux ramper et mendier vos faveurs. Laissons-les faire leurs guerres meurtrières ou débrouiller le chaos de leurs lois, mais chargeons-nous de gouverner l’opinion, d’épurer les mœurs, de cultiver l’esprit, d’entretenir la délicatesse, de diminuer le nombre des infortunes. Ces soins valent bien ceux de dresser des automates, ou de prononcer sur de ridicules querelles. Si l’une d’entre vous a quelque chose à opposer, qu’elle s’explique librement.

Une acclamation générale suivit ce discours. (CAGLIOSTRO - Les illuminés)
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Poésie - Une femme est l'amour - Gérard de NERVAL
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