Que les fans me pardonnent cet aveu, ce ne fut pas vraiment une partie de plaisir que de venir à bout des 600 pages de ce polar. Les cent premières pages m'avait bien accroché et, naturellement, j'ai quand même voulu savoir comment se terminait l'histoire. Mais dès le milieu du livre, mon intérêt pour les tribulations du jeune Sonny, des policiers Simon et Kari et des nombreux autres protagonistes – trop nombreux à mon goût ! – avait nettement baissé.
"Le nouveau
Stig Larsson" proclame le bandeau qui enveloppe le roman en édition de poche. Mais absolument pas ! le livre de
Nesbo repose entièrement sur une grosse pelote de fils (oups !) qui relient tout un tas de personnages et que l'auteur et son lecteur vont devoir dénouer (très) patiemment jusqu'au dernier noeud, tout cela avec le trafic de drogue, le blanchiment d'argent et la corruption de fonctionnaires de
police comme décor très conventionnel. C'est très répétitif et rempli de personnages à mon avis peu crédibles (Martha, Else, Markus, Simon lui-même...). Rien à voir avec les dimensions politique, sociale, féministe et métaphysique qui irriguent la série des "Millenium". Et par ailleurs, désolé mais Sonny Lofthus n'arrive pas à la cheville de Lisbeth Salander, ni Simon Kefas à celle de Mikaël Blomkvist ! Comme les amateurs de
Jo Nesbo classent "
Le fils" comme un de ses tout meilleurs romans, pas sûr que je récidive avec cet auteur.