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EAN : 9782757847916
480 pages
Points (02/10/2014)
3.07/5   53 notes
Résumé :
Gunnar Barbarotti 01

Cent cinq bougies à souffler! La sainte famille Hermansson est au complet sous le toit parental à Kymlinge, une petite ville de province en Suède, pour fêter deux anniversaires, celui du père, soixante-cinq ans, et de la fille aînée, Ebba, quarante ans. La bonne humeur forcée des retrouvailles un peu guindées tourne à l'angoisse: deux membres de la famille disparaissent. Robert, le fils, la honte de la famille, connu par tous les ... >Voir plus
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Dans Homme sans chien, tous les personnages dont on fait la connaissance sont mal dans leur peau et forment des couples mal assortis - pour ceux qui sont en couple. Ainsi Rosemarie ne supporte plus que son mari, Karl-Erik, décide de tout, sans jamais la consulter, en particulier de vendre leur maison et d'en acheter une en Espagne pour y prendre leurs retraites. Leurs trois enfants, Ebba, Robert et Kristina, ont le même problème relationnel. Ebba, autoritaire, veut contrôler les faits et gestes de son fils cadet, quand son mari, Leif, trouve plutôt bien qu'il s'émancipe. Robert, lui, n'arrive pas à rester en couple. Il s'est fait larguer par Madeleine, Seika et Paula! Quant à Kristina, elle est certaine que « ça ne marchera jamais avec Jakob », son compagnon depuis quatre ans.


Et tout ce petit monde, avec leurs enfants, se retrouvent pour fêter le double anniversaire de Karl-Erik et d'Ebba, dans la maison du patriarche, dans un trou perdu de la Suède. On comprend vite que tout peut arriver, vu l'état d'esprit des uns et des autres. Et le quatrième de couverture nous gâche un peu la lecture en nous révélant que deux des dix participants vont disparaître à l'occasion de cette réunion de famille. Il nous précise même qui sont ces deux membres de la famille. Maudit rédacteur de ce quatrième de couverture!


Bon, passons. Donc, l'inspecteur Gunnar Barbarotti enquête sur ces disparitions inexpliquées, sans indice et sans témoins. Ceci dit, il y a des témoins, ils savent quelque chose qui pourrait faire avancer l'enquête, mais ils se taisent, pour des raisons très différentes. Dès lors, l'enquête piétine, comme dans de nombreux polars nordiques. Mais la lecture reste intéressante, surtout grâce à l'humour de Hakan Nesser, humour qu'il manie avec bonheur, comme par exemple dans les longues conversations entre Gunnar Barbarotti et Dieu. Les mois passent… Et le roman policier devient un roman psychologique. Comment peuvent vivre ceux dont un proche a disparu subitement? À tout jamais? Sans doute. Certains vont devenir terriblement malheureux, d'autres vont plonger dans la dépression, d'autres enfin vont craquer et seront capables de tout et n'importe quoi. On est sûr alors que des faits graves vont survenir. J'ai beaucoup aimé à la fois l'intrigue intelligente, la fin pleine de suspense et le style fluide et attachant de l'auteur.
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Ce livre est déstabilisant.
Un nombre important des personnages est issu d'une même famille, et je dois dire, fait assez rare, que je n'ai aimé aucun d'entre eux. L'auteur les a rendus particulièrement antipathiques, peu importe leurs liens, leurs caractères, leurs passés et leurs choix de vie, ils sont tous véritablement pénibles, sans charme. Cependant, on ne peut pas dire que cela soit dérangeant, bien au contraire. J'ai apprécié ne pas les apprécier. J'ai apprécié que l'auteur donne l'impression de ne pas apprécier ses propres personnages, de ne leur prêter aucun attrait et de ne leur passer aucun travers, aucune perversion pourrait-on même dire. Leurs liens ou absence de liens sont la base d'une première partie qui m'a tenu en haleine, j'avais vraiment envie de connaître ce que l'auteur leur réservait, comment il allait faire apparaître les problèmes! Je sais c'est un sadique, mais finalement vu que je les aimais pas, je ne m'en veut même pas.
A ce moment là l'auteur nous fait une double proposition, je ne peux tout de même pas en dire trop. Arrive alors un personnage un peu plus agréable, que j'ai bien aimé (enfin) c'est le commissaire Gunar Barbarotti. Son arrivée change la donne, puisque nous lecteur avons parfois plus d'informations que lui sur ce qui se passe au sein de cette famille et ce qu'il est advenu de certains personnages. Alors même s'il est assez sympathique on le trouve parfois un peu lent à la détente, même si on se doute qu'il n'est pas devin ce pauvre homme.
En résumé, une lecture très agréable qui m'a permis de découvrir un auteur encore inconnu pour moi il y a quelques mois. J'ai apprécié son style, précis, agréablement cynique et teinté d'un humour vraiment doux, efficace et surtout bien noir.
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J'ai reçu ce roman grâce a un partenariat sur Livraddict j'étais plutôt assez tenté par le résumé du roman mais lorsque je l'ai lu on déchante très vite. Mon avis sur ce roman sera assez rapide car finalement il n'y a pas grand chose d'intéressant dans celui-ci. Je l'ai même fait lire par mon grand père qui est un grand fan de policier et il s'est littéralement ennuyé. Les roman policier scandinave reste de loin de moins bonne qualité que ce qu'on peut lire d'auteur anglais ou américain.

 C'est un roman sans grand intérêt, il n'y a pas vraiment d'intrigue. On s'ennuie du début à la fin. Il était beaucoup trop long pour rien, pour moi ça a juste été une perte de temps. Il faut presque arriver à la page 200 pour voir apparaître un vrai début d'histoire, pour voir apparaître un inspecteur de police. L'auteur passe trop de temps à décrire à situer les personnages alors que ça nous est complètement égal, ce n'est pas ce qu'on recherche dans un roman policier.

L'enquête est comme je vous l'avais dit sans trop de suspens, on se doute dés le début des coupables des disparitions. Donc si tout nous est déjà dévoilé dés le début pourquoi continuer à lire pour perdre son temps. le scénario de la fin est beaucoup trop court et vraiment pas développé. Donc une fin qui résume bien la généralité du roman.

C'est dommage car l'histoire pouvait avoir un meilleur scénario. Il y avait un bon fond pour pouvoir faire mieux. En conclusion un roman que je ne conseillerai pas vraiment car c'est une perte de temps pour le lecteur. Et surtout pour un fan de roman policier il risque vraiment d'être plus que déçu (surtout s'il a l'habitude dans lire régulièrement).
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Alors sur le papier, c'est alléchant et les premières pages continuent de souffler le chaud et je me dis que je vais m'enquiller les presque 500 pages sans sourciller en bon amateur de polars nordiques. Håkan Nesser procède par petites touches pour nous présenter la famille Hermansson, les parents mariés depuis 40 ans, mari autoritaire femme soumise, les enfants : l'aînée modèle du père adoré par icelui, le fils quasi répudié et la dernière née non désirée. Tous sont maintenant des trentenaires et la réunion de famille risque d'être houleuse.

Mais le hic, c'est que le livre traîne en longueurs, à force de vouloir avancer à petits pas, on piétine, tourne en rond et personnellement je m'ennuie et saute des pages. Pas bon signe. Et je sens que ce qui devait faire un bon polar, noir, dense, une histoire de famille avec tous les rebondissements, les règlements de compte, tout cela n'advient pas ou adviendra mais dans moult pages. C'est dommage cette envie de faire long lorsqu'on peut faire plus serré, plus dense, plus court, plus captivant. Tant pis, je lâche, je ne saurai pas la fin de l'histoire.
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Dans la famille Hermansson, Karl-Erik, le père, est un personnage imposant, conscient de son importance et empli d'idées bien arrêtées. C'est dire si l'on s'apprête à fêter son anniversaire en grandes pompes : toute la famille sera réunie pour l'occasion et l'ambiance est déjà tendue. Depuis que Robert, son fils, s'est humilié au cours d'un jeu de téléréalité, c'est toute la famille qui se sent honteuse et chacun appréhende les retrouvailles.

Lorsque Robert disparaît au milieu des réjouissances, personne ne s'inquiète vraiment mais lorsque son neveu Henrik manque également, à l'appel, c'est l'affolement et l'inspecteur Barbarotti est alors en charge de l'enquête.

Dans ce premier volet des aventures de l'inspecteur Barbarotti, Hakan Nesser met en scène une étrange famille : tous semblent à couteaux tirés; de vieilles histoires et des non-dits alourdissent l'atmosphère et confinent toute la famille dans une ambiance où l'on peine à respirer à la veille des fêtes. Karl-Erik règne en patriarche incontesté, ses avis et décisions priment. A ses côtés, le reste de la famille semble écrasé, dispersé et la proximité du drame ne parvient même pas à les ressouder.

Face aux Hermansson, confronté à une double disparition, l'inspecteur Gunnar Barbarotti a fort à faire pour débrouiller le mystère. Il doit déjà faire face à des soucis familiaux et mène une étrange comptabilité avec Dieu. Un personnage original et attachant !


Le roman est découpé en époques successives qui structurent le récit : la rencontre avec la famille Hermansson, qui tourne au huis clos, et les différentes étapes de l'enquête de l'inspecteur Barbarotti. Ce découpage crée des ambiances fort différentes et un suspense réparti inégalement tout au long du récit, le summum se situant inévitablement en fin d'ouvrage. Cette structure et les changements de registre n'apportent selon moi rien de négatif à l'histoire. Bien au contraire, cela lui confère une singularité appréciable et un côté atypique qui m'ont beaucoup plu. Les personnages peu sympathiques, la rupture de ton, l'intrigue dont le lecteur connaît quasiment tout, une touche d'humour, ... Autant d'éléments qui font le charme de ce roman et m'ont donné l'envie de découvrir davantage cet auteur suédois.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Alors qu’il avait emménagé dans son lugubre trois-pièces de la Baldersgatan, à Kymlinge, au cours d’une de ses nombreuses nuits d’insomnie, Dieu fit son apparition. Possible que Gunnar l’ait convoqué, que son âme martyrisée en ait fait une projection mentale pour faire répondre le Tout-Puissant de ses actes. Quoi qu’il en soit, ils eurent une conversation longue et enrichissante […] Les preuves de l’existence de Dieu étaient légion, mais souvent d’une teneur déplorable - là-dessus, Gunnar Barbarotti et le Seigneur étaient du même avis. […] Ce que Gunnar demandait - et Dieu le comprenait parfaitement -, c’était quelque chose de plus concret. Une méthode simple et rationnelle qui donnerait la réponse à cette question ontologique une fois pour toutes. Dieu fit remarquer que cela pouvait mettre un certain temps. Pas trop, quand même, objecta Gunnar, qui devait prendre en compte son espérance de vie limitée. Il aurait aimé apprendre la vérité avant d’avoir quitté ce monde. Toujours à l’écoute, Dieu accepta sans palabres cette dernière condition.
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Les mots de son père s’enfonceraient en lui, fermes et implacables. « Comme des dards de guêpe dans une peau galeuse. » Il l’avait lu quelque part. Robert prendrait conscience de la portée de son geste. Il s’en repentirait profondément, mais cela n’y changerait rien. Un regard sur son père suffirait : pour un acte pareil, le pardon était impossible. Seuls le silence et l’oubli couvriraient peu à peu les événements de leur nappe de brume.
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On ne pouvait quand même pas mourir d’angoisse… Seuls des gestes accomplis sous son emprise pouvaient s’avérer funestes. Une simple dépression nerveuse, si ça se trouvait. Il était tout de même tombé dans les pommes. Le désarroi mental pouvait-il provoquer un évanouissement ? En tant que mécanisme de défense, c’était en tout cas parfaitement approprié. Dormir, dormir sans fin, tout oublier, le monde et sa propre médiocrité.
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Il s’agissait d’une bouteille d’otium, ha ha, c’est-à-dire d’un whisky single malt appelé Laphroaig. Vieilli en fût de chêne depuis la naissance du Christ, ou à peu près. Chaque goutte était de l’or pur, et, en le consommant avec une modération mesurée, il pouvait durer six mois. D’ailleurs, si on en buvait un doigt de trop, on acquérait la faculté de voler, hé hé.
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Il suffit de s’intéresser un tout petit peu à la culture et à l’histoire andalouses pour y découvrir des trésors inégalés. En Europe. Et dans le monde. Point de Moyen Âge obscurantiste. Au contraire, il y a des multitudes de vestiges de la cohabitation juive, mauresque et chrétienne, des vestiges d’une valeur incomparable dans l’histoire…
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