Ouvrage conseillé.
Exister , être, appartenir à...
Exister suppose que l'on appartienne à un groupe, quelqu'il soit, d'une appartenance sociale, professionnelle, religieuse, affective ou d'intérêt commun. Hors ce postulat, point de salut . On ne peut s'auto-appartenir, être à la fois l'ensemble et le contenu, tenter de créer sa propre bulle ne peut être que provisoire et fort dangereux, pas d'échappatoire à avoir, si ce n'est le mot "fin", c'est à dire, le suicide, constat d'échec absolu, dans lequel la notion même de dignité a disparu. Je ne me respecte plus, je n'existe plus, je me supprime. La transcendance peut se concevoir que dans la création, artistique ou autre, un prolongement de soi donne une reconnaissance des autres, une appartenance à un univers dans lequel vous êtes le pôle unificateur, vous créer alors votre propre cellule d'appartenance, fragile équilibre, dépendance complète d'une sensibilité, outil de dépassement de soi, dans un sens ou dans un autre, du sublime au...désespoir, de la lumière à l'obscurité, celle dont on ne sort pas. L'auteur est thérapeute, cite moult exemples de la méconnaissance des maux existentiels dont souffrent nos contemporains et surtout, la mauvaise lecture qui en est faite, lecture médicalisée, normative, qui aggrave souvent une souffrance par un traitement unilatéral. Pas ou peu d'écoute de celle ou celui qui souffre, diagnostic, mot qui tue, jugement définitif qui fait entrer le sujet dans une spirale médicamenteuse mortifère et destructrice.
Souvent, une crise existentielle vient de ruptures dans le schéma de fonctionnement de la personne, professionnelle , affective, géographique, ou le tout conjugué. Remonter à la source de la "dépression" permet de lire un lien de causalité entre cet état et un évènement antérieur, détricotant le noeud initial, source de blocage et de désintégration psycho-affective, le déni de soi en étant la forme la plus criante.
Ouvrage clair, qui m'a donné à titre personnel quelques éléments de compréhension.
Merci