Un bien fou, qu'est-ce qui fait
un bien fou? Est-ce le fait d'écrire, de coucher sur le papier ses tourments? Est-ce le fait de vider son sac, de se délester d'un trop plein d'amertume ou de désespoir? Ou peut être plutôt de s'adresser à celui que l'on hait comme on n'a jamais pu le faire de vive voix? le roman d'Éric
Neuhoff est une lettre adressée par le narrateur à un écrivain américain célèbre, Sébastian Bruckinger, qui a séduit sa femme. C'est un monologue qui reconstitue l'histoire du couple par épisodes, où Maud apparaît comme un personnage de publicité, avec ses escarpins pointus, grande, mince, belle. Mais qu'est-ce qui donne cette impression de vide dans le personnage, de vide dans le couple, alors que le narrateur affirme être follement amoureux? L'écrivain célèbre semble n'avoir eu aucun mal à détourner Maud de son compagnon un peu trop béat.
Le narrateur manifeste d'emblée une intention malveillante à l'égard de son destinataire. Il lui réserve une vengeance bien préméditée. le lecteur est tenu en haleine tout au long du roman et attend le drame annoncé.
Le style d'Éric
Neuhoff est vif, le ton souvent acerbe. Il a choisi d'écrire son roman sous la forme d'une lettre ouverte pour exprimer la colère de son narrateur avec encore plus de force. Bien reçu par le public,
Un bien fou a été élu Grand prix de l'académie française en 2001.
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