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Un petit jouet mécanique a attiré mon regard, et il a bien fait.
Une histoire fort bien écrite, qui tangente le thriller en offrant au lecteur un récit de vacances passées pleines de malaise et d'angoisse.Angoisse plutôt ressentie par Anna dans cette chimère parentale d' Acquargento : Une maison isolée de tout où les 16 ans d'Anna n'ont plus rien à faire qu'à s'ennuyer ferme... jusqu'à l'arrivée d' Hélène et Léa.
Un petit jouet mécanique, joue un petit air de Bonjour tristesse à la sauce des années 90, en moins sophistiqué mais en plus moderne.
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--- 4e de couv' un peu trop bavarde...

Anna revient dans la résidence secondaire corse de ses parents, avec son mari et leur petit garçon de quatre ans. C'est là qu'elle a passé ses étés à partir de sa dixième année. Elle n'y a pas mis les pieds depuis deux décennies, elle avait seize ans. Elle se souvient douloureusement de ce tout dernier séjour : oui, le paysage était magnifique, la plage pas très loin, elle avait sa musique et ses bouquins, mais... adolescence, ennui mortel dans cette baraque perdue au milieu de rien, seule avec ses deux parents qui l'infantilisent et se disputent... Une visite est venue l'extraire de cette torpeur sclérosante, mais finalement, l'ennui était préférable, de très loin...

Tout comme 'Je tue les enfants français dans les jardins', ce roman est un livre choc, terrible. Une histoire d'enfant maltraité, de mère déficiente, malade. le lecteur est vite pris dans une ambiance étouffante : adolescence, désoeuvrement, mépris d'une jeune fille à l'égard de ses parents et de leur vie kitsch et étriquée, rivalités sororales, menace d'un drame... le malaise croît en même temps que les craintes d'Anna, malaise d'autant plus insoutenable qu'une vie est en jeu et que le début de l'ouvrage laisse présager une fin malheureuse - ou simplement une volonté de la narratrice de tourner la page sur un épisode traumatisant ?

L'emploi du 'vous' rend la lecture plus ardue, mais ajoute encore à l'effet asphyxiant, glaçant du récit, et manifeste peut-être aussi un sentiment de culpabilité tenace...
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Dès le début du livre, on sait qu'un drame va arriver. Je pensais à tort que c'était l'adolescente qui allait persécuter ce bébé, comme quoi il faut bien lire la quatrième de couverture… :-)

J'ai ressenti un malaise lors de ce récit, cela m'a rappelé les guerres répétées entre mes soeurs et moi, et ces vacances obligatoires ou l'on subissait plus que l'on appréciait… Mais cela, c'est une autre histoire ;-).

C'est un petit roman captivant, inattendu et incompréhensible pour moi… Comment une mère peut en arriver là ?

Enfin, je vous laisse découvrir.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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A la fois intrigue policiere et roman de famille je me suis fait prendre par cette histoire . On connait l'auteur du meurtre dés le début mais ce petit livre m'a fait passer un bon moment et m'a donné envie de découvrir Marie MEUSER
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Anna Jorand, adolescente de 16 ans, doit, comme chaque année, passer l'intégralité de ses vacances d'été, avec ses parents, dans la maison secondaire d'Acquargento, hameau désormais inhabité de Corse. Un véritable calvaire pour cette jeune fille qui rêve d'univers urbains et n'aspire qu'à échapper à cette solitude forcée. Et puis, surprise, sa soeur aînée qu'elle connaît si peu, débarque à l'improviste avec sa petite fille d'un an. Anna, qui a toujours nourri des sentiments ambigus à l'égard de cette soeur, lui trouve très vite un comportement plus qu'étrange.

Ce roman est une confirmation de tout le bien que l'on pensait de cet auteur après la publication de son terrible “Je tue les enfants français dans les jardins”. Marie Neuser nous plonge cette fois dans les tourments de l'adolescence avec une maestria étonnante, distillant dès les premières pages un sentiment diffus de doute, de très léger malaise qui ne fera que croître au fil des pages. Alors qu'a contrario, elle semble nous décrire un quotidien des plus banals. Mais l'auteur, très habilement, nous rapproche par cercles concentriques du coeur de son sujet qu'on ne devine finalement que très tard dans le livre (je vous déconseille de lire la quatrième de couverture qui en dit déjà beaucoup trop !). Très vite pris au piège, le lecteur comme l'héroïne, ne peut échapper à son destin.

Découvrir un jeune auteur avec son premier roman procure toujours un grand plaisir. On craint souvent, malheureusement à juste titre, que le deuxième livre infirme cette première impression. Avec Marie Neuser, le doute n'est plus permis : on se laissera entraîner à nouveau dans son univers fascinant pointant la noirceur dans notre environnement le plus familier. Car ses personnages et ses histoires ont cette particularité, rare, de vous hanter longtemps, très longtemps...
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C'est l'histoire d'un retour dans une maison de vacances en Corse, à Acquargento exactement, après une vingtaine d'années ; c'est l'histoire d'Anna Jorand à 15/16 ans. une adolescente qui s'ennuie, jusqu'à l'arrivée de sa grande soeur Hélène, très différente d'elle. Mais Hélène vient avec sa fille d' un an.
Deux mots caractérisent ce livre : humour et émotion.
C'est un livre qui m'a donné envie de découvrir Marie Neuser ; j'avais déjà lu le plus grand bien de « Je tue les enfants français dans les jardins », que je vais donc m'empresser de lire.

Une lecture que je recommande vivement. Un livre très bien écrit, avec des tripes !
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Roman court, mais puissant. Puissant de part la plume de l'auteur, de part le style original avec ce emploi de ce "Vous "qui nous prend à partie et nous implique dans l'aventure. Puissant par la douloureuse et dramatique histoire narrée.
Un panel de souvenirs d'enfance, mélange de nostalgie et de douleurs comme nous en avons tous connus, certains plus que d'autres. Un panel d'émotions dans cette histoire tristement réaliste.
Jalousie, émois d'adolescente hors norme pour ses parents et pourtant... Marie Neuser brosse le portrait d'une jeune Anna qui ne ressemble pas à sa soeur, loin sans faut, et sous ses airs de rebelle Sous son style gothique se cache une ado sensé, qui maîtrise on ne peut mieux la situation, sensée, posée, adulte. La soeur de l'ombre, le vilain petit canard, et quand l'enfant prodigue est de retour, les parents de voient qu'une jeune ado en crise.
Un livre choc, thriller stressant, ambiance sourde, malaise insoutenable tant l'on craint l'issue qui se profile au fil des chapitres.
L'auteure aborde avec justesse le thème principal de son intrigue, je ne peux y faire allusion ouvertement, le plaisir en serait gâché pour le futur lecteur.
Un livre sombre qui ne laisse pas indifférent et qu'il vaut mieux découvrir en s'abstenant de lire la 4e de couverture qui en dévoile un peu trop.
Coup de coeur.
Une auteure que je vais suivre




Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Anna, à l'âge adulte, retourne dans la Maison de vacances de son enfance, à Acquargento. Elle raconte ce qui s'est passé l'année de ses seize ans.

Cette année-là, sa soeur Hélène est venue avec sa fille Léa. Anna observe des comportements inquiétants, de la part de la jeune mère. Elle essaie d'alerter les adultes. Mais personne n'écoute l'adolescente.

Il m'a fallu un peu de temps pour rentrer dans le livre mais j'ai fini par ressentir l'ambiance très particulière de ces vacances. Une fois que j'ai été "dedans", je me suis prise au jeu et j'ai voulu savoir s'il y avait eu un drame ou pas.

Le livre est très court (180 pages) et se lit très bien. L'ambiance est très particulière.
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« Un petit jouet mécanique » est un roman court, intensément noir, magnifiquement écrit.
Le récit s'ouvre sur Anna, adulte et jeune maman, qui revient dans la maison de vacances familiale d'Acquargento, en Corse. Anna est tendue, angoissée… on sent que ce lieu est chargé d'émotions et a été le théâtre de faits importants. L'auteure rembobine le film et nous transporte en arrière : l'été des 16 ans d'Anna. Comme chaque année, la jeune fille est contrainte d'accompagner ses parents à Acquargento, pour les vacances d'été. Adolescente de 16 ans, elle ne supporte plus ce petit chalet, loin de tout, écrasé de chaleur et de solitude. Anna rêve de poésie, d'écriture, de musique rock-punk-gothique, de nouvelles rencontres… En guise de nouvelle rencontre, sa soeur aînée Hélène débarque avec sa petite fille d'un an prénommée Léa. Si entre Anna et Léa, le courant passe instantanément, en revanche entre les deux soeurs, c'est la guerre froide. Victime de son imagination trop fertile ou bien d'une clairvoyance naturelle Anna finira par soupçonner Hélène de vouloir mettre la vie de sa fille en danger afin d'exister et de briller aux yeux des autres.
« Un petit jouet mécanique » possède un rythme lent, une narration surprenante parfois dérangeante avec l'emploi du « vous », un vocabulaire riche et toujours juste. L'atmosphère est lourde voire étouffante. La psychologie des personnages est fine, profonde. La chute de l'histoire est abrupte et triste.
J'ai passé un moment de lecture bouleversant.
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L'écriture. On ne peut pas ne pas l'évoquer en ce qui concerne Un petit jouet mécanique de Marie Neuser. C'est en tout cas un des aspects du livre qui retient immédiatement l'attention. Elle est là, comme cette petite musique à laquelle fait référence l'auteur dans le livre : « Quoi que tu aies envie d'écrire, tu dois trouver ta petite musique. Trouve-la et suis-la. Et elle te fera aller au plus près de la vérité. ». Elle est là, donc, et emporte irrémédiablement le lecteur dans les filets de son histoire, dont, désolé pour le cliché, on ne ressort pas indemne (mince, je viens de me rendre compte que ce sont les termes exacts de la quatrième de couverture... mais comme c'est exactement ça, on ne va rien changer aux mots !

Après bien des années, Anna revient en Corse, à Acquargento, demeure où ses parents passaient leurs vacances avec elle. Elle se rappelle son dernier été passé là-bas, lorsqu'elle avait seize ans. L'été où sa soeur, Hélène, est tout à coup réapparue sur leur lieu de villégiature, bébé au bras. Étrangères de coeur, étrangères en tous points, les deux filles ne s'apprécient guère. Les douze années qui les séparent n'ont sans doute rien arrangé. Et si l'arrivée de la jeune femme et de son enfant chamboulent au début le quotidien des uns et des autres, les jours filent pourtant, semblables, chacun vaquant à ses occupations. Anna écoute de la musique, peint, écrit, se rend à la plage, se nourrit de son ras-le bol d'être ici et pas ailleurs, se nourrit aussi de sa solitude quand elle ne joue pas avec le bébé. Pourtant à mesure que les jours passent, Anna en vient à s'interroger sur le comportement de sa soeur à l'égard du bébé.

L'été, le quotidien transfiguré petit à petit, le malaise prégnant sans qu'on puisse clairement en identifier la nature, ou même l'apaiser. C'est en cela, dans sa faculté à générer cette impression que l'écriture de Marie Neuser est redoutable. Les mots, leur sens et ce qu'ils génèrent deviennent purement indissociables. La « petite distillation progressive », évoquée dans le roman, est en marche. Que ce soit le glissement d'Anna dans son approche de l'âge adulte ou dans les événements qui se nouent. Les phrases effleurent, s'inscrivent dans le cerveau comme un sillon qui passe et repasse, gravent sournoisement mais implacablement la monstruosité d'un instant, d'une période de la vie où la normalité n'a plus sa place. A moins bien sûr qu'elle ne soit constitutive d'un tout, drame compris.

Et ces mots là - on en revient à eux - vous touchent d'autant plus, vous lecteur, lorsqu'Anna raconte son histoire à la deuxième personne du pluriel. Une manière de prendre de la distance face aux événements, dont le temps n'a en rien altéré la douleur.

Tout est à sa place dans ce roman. Il n'y a rien à enlever, rien à rajouter. Juste à se laisser prendre, se laisser aller au doute, à l'amertume et à l'espoir aussi.
Lien : http://www.bibliomanu.blogsp..
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