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EAN : 9782352947387
456 pages
Bragelonne (16/04/2014)
3.43/5   154 notes
Résumé :
Kyle Freeman est chargé de réaliser un documentaire sur le Temple des Derniers Jours, une secte basée dans le désert d'Arizona en 1975, aujourd'hui disparue. Depuis, les rumeurs vont bon train sur les pratiques déviantes et les expériences paranormales du groupe. Et bientôt une série de phénomènes inexpliqués s'abat sur la production. Expériences surnaturelles et visites nocturnes troublantes, disparitions soudaines et découvertes d'horribles artefacts, le tournage ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (58) Voir plus Ajouter une critique
3,43

sur 154 notes
Kyle Freeman est un cador, une épée dans son domaine . Fine lame de l'investigation indépendante, il s'est taillé une solide réputation dans le métier. Aussi, lorsque l'étrange Maximillian Solomon lui propose-t-il d'investiguer sur le parcours de soeur Katherine, cruel leader charismatique du Temple des Derniers Jours, il n'y voit que l'occasion d'asseoir un peu plus sa crédibilité tout en épongeant le cortège de dettes qui lui pourrit alors la vie. S'il avait lu son horoscope, il se serait certainement abstenu. Jamais bon d'avoir Lucifer dans le trigone de Neptune...

- Vous aimez le gore ?
- Ouaiiiis !!!
- Et bien vous en aurez, un peu ! Vous fonctionnez à l'adrénaline ?
- Re-ouaiiis !!!
- C'est cadeau, c'est offert, et à foison encore ! Dion et Carey sont vos groupes de Death Metal favoris ?
- Gnnnnnnn...
- OK, on oublie, c'était juste pour voir si vous suiviez...

Lorsque le commanditaire évoquera la manifestation possible d'esprits, Kyle imitera cruellement le ricanement de la hyène rieuse. Juste le temps de se faire dessus dès le premier sujet tourné. En effet, amené à voyager souvent histoire de retracer le parcours de ce gourou ainsi que les derniers jours sanglants de sa secte d'illuminés en interviewant les rares survivants et policiers imbriqués dans ce récit, respiration, il réalisera très rapidement que les risques encourus s'avèrent bien plus redoutables qu'initialement prévus.
Tourné comme un reportage à l'arrache - style Projet Blair Witch - Nevill mixe habilement dérives sectaires et fantastique. L'horreur pure enlève une très faible part du marché, l'auteur préférant jouer sur le trouble et le malaise s'instaurant tel un poison au gré des événements subis.
D'un fait divers mémorable et barbare, Nevill brode un canevas solide, préférant systématiquement suggérer que montrer.
Tout comme Kyle, le lecteur se retrouve alors prisonnier de cette toile tissée par l'esprit dérangé d'un gourou en mal d'éternité. le tempo de lecture s'accélère, le palpitant et le nombre de morts suspectes itou. Désormais une seule échappatoire pour Kyle s'il veut échapper à ces esprits massacreurs - de la famille des frappeurs en plus définitif - , découvrir le fin mot de cette histoire qu'il pressent écrit en lettres de sang, le sien.

Derniers Jours, même s'il souffre de quelques longueurs, est un bel exercice de style. Sans révolutionner le genre, il parvient sans peine à capter l'attention grâce à un scénario robuste, une écriture enthousiasmante et un sens du rythme évident. le twist final vaut à lui seul que l'on s'y attarde.
4/5

Un grand merci à Babelio et L'Ombre de Bragelonne pour ces quelques jours passés aux côtés de Skippy, le grand gourou...
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Kyle Freeman est le Michael Moore Britannique, la renommée en moins. pris à la gorge par des dettes faramineuses, il n'en faut pas plus pour accepter l'offre d'un mécène pour faire un reportage sur une secte disparue depuis presque 30 ans lors d'un suicide collectif (ou presque).
Mais le jeune homme et ses amis ne sont pas au bout de leurs surprises.

Un roman qui a quelques longueurs, mais qui s'excusent aisément lors de la trame faite par l'auteur. Un auteur qui est doué dans la description de l'horreur. La fameuse dirigeante de la secte est décrite de main de maître , à tel point qu'un homme comme Hitler passerait pour un gentil à côté.
J'ai ressenti de l'angoisse en lisant ce roman, un peu la même que lorsque j'ai découvert Blair Witch.
L'intrigue est aussi palpitante et nous prend aux tripes et nous pousse à savoir le pourquoi du comment...
Un roman d'horreur angoissant et palpitant certe mais qui malheureusement est retombé comme un soufflé.. la fin est une déception incroyable pour moi.. et pourtant il y avait des possibilités d'emmener le lecteur encore plus loin dans l'horreur.
Il faut reconnaître aussi à Nevill d'avoir su me mener par le bout du nez et avoir réussi a me faire penser a des hypothèses complètement fausses à quasiment à chaque pages. Peut-être est ce a cause de cela que ce final que certains trouvent magistrale m'est passée à côté.
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Autant le savoir, j'adore les romans d'horreur, de terreur, d'épouvante etc…mais je ne suis pas une pétocharde du tout. Je peux lire un Stephen King ou un James Herbert à 2 h 00 du matin, avec juste une lampe de chevet et ne pas sursauter le moins du monde si le frigo ronronne un peu fort ou que le chat monte subrepticement l'escalier en faisant craquer les marches.
Tout ça pour dire que j'ai adoré « Derniers jours », même si je n'ai ni tremblé ni hurlé de terreur au milieu de la nuit.

En gros, un jeune documentariste est contacté par un grand producteur afin de faire un reportage sur les membres survivants d'une secte qui a connu une fin tragique 40 ans plus tôt, mais le tournage va très vite devenir bizarre et des phénomènes inquiétants vont avoir lieu.

L'histoire mêle plusieurs sujets : celui des sectes et celui des phénomènes paranormaux et quand les deux sont imbriqués ça donne une histoire palpitante, qui tient carrément bien la route, avec des personnages charismatiques, une ambiance étrange et légèrement angoissante tout du long avec un final tout à fait cohérent avec l'intrigue.

J'avais été très déçue par son précédent roman « Rituel » qui dérivait à la moitié du livre vers un grand n'importe quoi incohérent mais là, je suis réconciliée avec cet auteur et j'attends le prochain avec impatience !
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Pas de doute, les résumés des romans d'Adam Nevill sont très alléchants. J'avais noté "appartement 16" dans ma wish-list. La lecture commune imaginaire du mois de novembre m'a donné l'occasion de découvrir l'auteur avec un autre titre, "derniers jours".

Le point de départ de l'intrigue est très prometteur. Cette histoire de secte à laquelle sont mêlés des événements surnaturels s'annonçait passionnante. Et ceci d'autant plus que le contexte du tournage d'un documentaire permet d'utiliser le procédé narratif du found footage, type narratif plutôt original et qui peut se révéler très immersif. Malheureusement, si l'auteur a de bonnes idées et de l'imagination, il ne sait pas mener une intrigue. le roman ménage bien quelques passages intenses, les scènes de visites des lieux "hantés", les séquences d'intrusion. Mais entre ces scènes-choc, que c'est long ! le récit aurait largement gagné à être nettement resserré. C'est au moins 200 pages qu'il aurait fallu sabrer. En l'état, il y a trop de longueurs et trop de redondances, à l'image des témoignages des 2 flics qui auraient tout à fait pu être fusionnés en un seul personnage. Et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.
Par ailleurs, certains développements sont sous-exploités, notamment l'histoire du tableau et de Lorche, éléments qui auraient mérité d'être au centre de la résolution de l'intrigue et qui se retrouvent en fait relégués à l'arrière-plan. Et justement, cette résolution, sans être catastrophique, n'est pas bluffante, manque d'ampleur et s'avère un peu tiède.
Mais le plus raté dans "derniers jours" c'est la fin, que j'ai lu en diagonale, je l'avoue. Après les explications du pourquoi du comment, les personnages vont donc tenter d'éliminer la menace qui plane sur eux. On a alors droit à un speech de l'un d'eux, discours convoquant Hitler et Staline pour bien faire comprendre l'ampleur du danger qu'ils doivent affronter, passage totalement ridicule. Puis vient une looooongue scène d'action, très mal menée qui m'a plongée dans un ennui abyssal. C'est ce qui arrive quand les personnages ne suscitent pas d'empathie. Car voilà l'autre gros défaut de "derniers jours", ses personnages. Plats, fades, sans épaisseur, je m'en foutais complètement de ce qui pouvait leur arriver. du coup, tout ce qui venait après la résolution du mystère ne pouvait que m'ennuyer et me paraître superflu.

Cette lecture me fait craindre qu'Adam Nevill soit un auteur doué pour imaginer des arguments intrigants mais sans le talent de conteur qu'il faut pour tenir ces belles promesses. du coup, "appartement 16" est sorti de ma wish-list. Il y a bien trop de bons romanciers pour que je perde mon temps avec un auteur qui m'appâte avec un super résumé pour ensuite me décevoir parce qu'il ne sait pas le mener.

Challenge Atout-prix 2016-2017 - 11 (prix British Fantasy meilleur roman d'horreur 2013)
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Ce que j'ai ressenti:…Une peur bleue efficace!!!!

« Celui qui se contente d'être horrifié n'apprend rien. »

Il y a des films qui ont marqué le genre Horreur: « Rec », « le projet Blairwicht », « Paranormal activity »…L'auteur prend son inspiration dans ce phénomène de caméra au poignet, et nous livre un roman qui nous fait gentiment cauchemarder!!!!Je pense donc plus m'attarder dorénavant sur cette classification, car j'ai adoré avoir la trouille en lecture partagée!

Nuit Blanche

« Ne mangez pas les cerveaux. Ils vous rendront encore plus fous. »

Le point fort de ce livre, c'est ce mélange entre paranormal et folie humaine! L'auteur a su concilier les deux avec brio, rendant encore plus saisissante, les dérives humaines…

Elle était aussi damnée qu'un fantôme s'apprêtant à quitter définitivement ce monde. Un spectre qui ne règne plus que sur les quelques pièces vides d'une existence dépeuplée. Une ombre qui observe, plus tout à fait ici, pas encore ailleurs, qui écoute le son de toutes les voix joviales et claires, mais n'offre jamais la sienne.

On suit ce réalisateur non conventionnel et son cameraman, sur les traces d'une secte disparue, et on n'imagine pas l'ampleur fantastique qui va se mêler à ce projet fou de reconstitution d'un massacre. J'ai adoré cette ambiance lourde, suintante, malodorante… L'horreur tapie dans le noir, les « vieux amis » qui s'invitent. Tellement je m'investis, dans mes lectures, j'en ai fait des cauchemars…C'est juste pour vous dire que l'auteur arrive vraiment à jouer avec nos peurs, et que bien sur, la peur ne vient pas quand la lumière est allumée.. Mais bien quand la nuit tombe…(Petit aparté:Belette, t'es encore là????!!! je crève de trouille moi!!!!Viens me tenir la main, s'il te plaiiiiiiiiiiiiiiit….). (Réponse de la Belette : je suis cachée sous le lit !!)

« On avait l'impression que la mort se tenait à nos cotés dans le noir. »

Du fait, de cette « urgence » de film, on est happé dans un engrenage d'actions qui fait que l'ennui n'est pas de ses pages. On en voit de toutes les couleurs et surtout de toutes une palette d'odeurs toutes plus répugnantes les unes que les autres. Mais nous le savons bien le Mal prend toutes formes, et finalement qu'est-ce qu'une odeur face au Mal absolu??? L'auteur nous sensibilise aux dangers des sectes, à leur fonctionnement, à leur gourou, au lent précipice vers lequel se jette des centaines de personnes presque inconsciemment…

« Mais laissez moi vous dire une chose à propos du boulot de flics. Jour après jour, la police est confrontée à la lie de l'humanité. C'est notre job. «

Finalement, je ne sais pas ce qui est le plus effrayant de ses deux thèmes…Mais le cocktail des deux se déguste avec délectation! Et comme pour ne rien gâcher, j'ai apprécié que l'auteur tienne son histoire jusqu'au bout, l'argumente, la mène jusqu'au final. Il ne s'en tire pas avec une pirouette, il nous emporte jusqu'aux Derniers Jours, heu, mots, pardon, dans son univers dérangé!!! Un bon kiff de lecture!

Lien : https://fairystelphique.word..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
- Notre tragédie n'en est que plus grande par son caractère inévitable. Nous ne semblons vouloir à notre tête que les plus monstrueux de nos représentants. Les narcissiques malveillants. Nombreux sont ceux qui ne demandent qu'à remplacer un tyran déchu pour l'imiter. D'où nous vient ce manque de discernement, même quand nous pouvons réellement choisir nos dirigeants ? Nous sommes nous-mêmes incapables de nous comporter de façon rationnelle, humaine ou équitable, alors nous confions les rênes aux plus corrompus et aux plus égotistes d'entre nous, qui nous entrainent d'une guerre ou d'un holocauste à l'autre.
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De nos jours, tout le monde croit avoir un rôle à jouer, dans le spectacle du grand "Je". Facebook. Twitter . Twitter, mon cul. Les téléphones mobiles? Hein? Ils ne servent pas à communiquer, mais à diffuser le spectacle du grand "Je". On est devenu le public du premier abruti venu équipé d'un iPhone. Impossible d'allumer la télé sans tomber sur une pétasse aux dents longues qui étale sa connerie.
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Se retournant, il accorda plus d’attention à la tête de lit. Il vit les vestiges d’un oreiller long et noir, se terminant par un pompon pâle à chaque extrémité. Une empreinte au milieu du rouleau semblait suggérer que quelqu’un y avait récemment dormi. Quand les couvertures et les draps commencèrent à bouger autour du creux laissé par son derrière sur le matelas, il retint sa respiration et serra les dents, ravalant le cri qui menaçait de sortir de sa gorge.
Il saisit le dessus-de-lit trempé, autrefois en satin ou en velours, il n’était plus que matière anonyme aujourd’hui, et le tira vers le haut afin de voir ce qui se tordait en dessous.
Rien, ni dans le bouquin de Levine ni dans les pleurnicheries exaltées de Susan ou le témoignage nerveux de Gabriel, n’aurait pu le préparer à la vision qui l’attendait.
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Max sourit, l'image même d'un magnat imperturbable, habitué à vivre dans l'opulence, un homme abonné au succès, pour qui la prospérité est un droit, et qui entend bien le montrer. Kyle, qui reconnaissait ces signes, éprouvait instinctivement de l'antipathie envers ceux qui les affichaient. Des êtres à part, qui tenaient les cordons de la bourse, au sommet de l'organigramme. Des producteurs suffisants, qui aimaient frôler, la flamme créative, ne manquaient pas une occasion de souligner leur propre "créativité et, ce faisant, vidaient ce mot de son sens. L'expérience lui avait appris à la dure qu'ils ne reculaient devant rien pour s'approprier le travail d'autrui. Sous-estimer leur intelligence sournoise constituait une grave erreur dans ce métier.
A cause de types de ce genre, il avait commencé à autofinancer ses films, à s'endetter personnellement dans des proportions colossales... Il avait du mal à respirer rien que d'y songer.
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Elle était aussi damnée qu'un fantôme s'apprêtant à quitter définitivement ce monde. Un spectre qui ne règne plus que sur les quelques pièces vides d'une existence dépeuplée. Une ombre qui observe, plus tout à fait ici, pas encore ailleurs, qui écoute le son de toutes les voix joviales et claires, mais n'offre jamais la sienne.
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