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EAN : 9782070178209
320 pages
Gallimard (04/10/2018)
3.85/5   155 notes
Résumé :
Connaît-on jamais nos voisins ? Dans cet immeuble de Tel-Aviv, rien n’est moins sûr.
Pris entre désirs inassouvis et questions de principe, les personnages se débattent avec des luttes internes profondes qui semblent toujours les dépasser.
Arnon, ancien militaire, bascule dans l’obsession lorsqu’il échoue à comprendre ce qu’il s’est passé entre sa fille de sept ans et son voisin de palier à la retraite. Décidé à percer ce mystère qu’il semble être se... >Voir plus
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Un appartement aux environs de Tel-Aviv.
Tout est parfait et en ordre, de l'extérieur “un havre de paix” mais derrière les portes blindés........
Trois étages, trois familles de la bourgeoisie moyenne, décrits sur le tryptique freudien, le ça, le moi et le surmoi.

Au premier, Arnon et Ayelet, un jeune couple avec deux enfants de bas âge, dont l'aînée, Ofri, qu'ils laissent souvent aux bons soins de leur vieux voisins, Herman et Ruth. Un jour que Herman est seul à la maison, Arnon lui laisse Ofri,....Herman souffre de la maladie d'Alzheimer.....
Le narrateur, Arnon, se confiant à un ami écrivain, raconte l'histoire....et dés les premières phrases, on sent le roussi......Arnon vivant avec ses instincts et pulsions habite le ça : « “C'est la partie la plus obscure, la plus impénétrable de notre personnalité.....il tend seulement à satisfaire les besoins pulsionnels, en se conformant au principe de plaisir » ( Freud )

Au deuxième étage, un autre couple, Hani et Assaf, et leur deux enfants, Hani appelée la veuve par ceux du premier, son mari étant constamment en voyage.
Hani aussi a un secret “inavouable”, et se confie par une lettre, à sa meilleure amie Neta, qui vit aux États-Unis.....Hani dont l'existence oscille entre fantasmes et vérité,
est le parfait habitant du Moi, qui s'efforce de concilier ses désirs avec le principe de réalité. “Le moi détrône le principe de plaisir, qui, dans le ça, domine de la façon la plus absolue. Il l'a remplacé par le principe de réalité plus propre à assurer sécurité et réussite.”( Freud )

Au troisième étage, Dvora, une juge à la retraite,se confit à son mari défunt par le biais d'une vieille messagerie qu'ils utilisaient de son vivant. Dvora cherche à expier les péchés de son passé, cherchant une nouvelle issue à sa vie. Dans le sens du censeur appelant à l'ordre, Dvora est l'habitant de son “altesse le Surmoi.”
“Le surmoi représente l'agent critique, l'intériorisation des interdits et les exigences parentales, sociales et culturelles. Il est en partie inconscient, et se forme durant l'enfance et l'adolescence.Une puissance interdictrice dont le Moi est obligé de tenir compte.”

Trois vies, trois confessions, trois voix intimes.
Eshkol Nevo, dont je suis une inconditionnelle nous revient avec un roman , construit sur la brillante idée du tryptique freudien, combinant intime et social. Il nous connecte à nouveau aux sentiments les plus intimes de ses personnages, à leurs relations complexes au sein d'une famille, d'une communauté, dans l'atmosphère d'un pays plein de peur. Nevo reprend ici la parabole de son magnifique livre “Le cours du jeu est bouleversé “ sur les objectifs que l'on s'impose et les hasards de la vie qui changent les donnes du départ. Cette Vie qui ne souffre aucune règle, aucune discipline et ses personnages touchants dans leurs forces et leur faiblesses, qui luttent pour ne pas se laisser engloutir par leur Surmoi. Mais ce livre vous pouvez le déguster aussi sans tenir compte de papa Freud. La troisième partie surtout et la fin sont simplement magistrales . Nevo Eshkol est un grand écrivain.
C'est son dernier livre, non encore traduit en français mais disponible en anglais et en italien.Si vous ne le connaissez pas encore,en attendant la parution de ce magnifique livre, je vous invite à le découvrir avec son livre bouleversant “Le cours du jeu est bouleversé “, vous ne le regretterez pas.

“I tre piani dell'anima non esistono dentro di noi.
Esistono nello spazio tra noi e l'altro, nella distanza tra la nostra bocca e l'orecchio di chi ascolta la nostra storia.
E se non c'è nessuno ad ascoltare, allora non c'è nemmeno la storia"
( Les trois niveaux de l'âme n'existent pas en nous. Ils existent dans la distance avec l'autre, la distance entre notre bouche et l'oreille qui écoute notre histoire. Et s'il n'y a personne qui écoute , alors il n'y a pas d'histoire non plus ).
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Nous avons tous fait l'expérience un jour d'observer un immeuble, en début de soirée, alors que les lumières des différents appartements s'allument peu à peu, que les profils, les silhouettes se meuvent, se croisent, que les intérieurs se révèlent à nous, cocons chauds et confortables ou pièces vides et froides. Témoins de ces ombres chinoises entraperçues et fascinantes, nous essayons alors d'imaginer ces multiples vies, les odeurs qui émanent de chaque cube, les histoires de famille qui s'y trament, familles fonctionnelles ou dysfonctionnelles ainsi abritées et superposées, les bonheurs vécus qui irradient, débordant un peu du carré dans lequel on tente de les contraindre, les drames aussi, forcément, qui les font vibrer ces murs trop étroits. Ayant grandi dans une cité HLM qualifiée de « chaude » de la banlieue lyonnaise, petite fille, sans jeux vidéo ni téléphone, cette occupation me fascinait et m'absorbait des heures durant. C'était une porte formidable vers l'imaginaire. Je voyais, imaginais, devinais sans doute. Et surtout j'avais toujours l'impression que ces vies étaient plus intéressantes que ma propre vie. Soit plus heureuses, soit plus dramatiques. Est-ce sur la base de cette même fascination qu'Eshkol Nevo, psychologue de formation, a écrit ce livre « Trois étages » ?

Dans tous les cas le résumé de cette histoire ne pouvait que m'attirer et me faire écho : Un immeuble en Israël, de nos jours, non loin de Tel Aviv, où nous découvrons ce qui se cache derrière les portes de trois familles de bourgeoisie moyenne, chacune à un étage différent. Trois familles, trois étages. Trois voix, trois formes de confession différentes, trois façons de s'exprimer. Présentés sur le tryptique freudien : le ça, le moi et le surmoi. Brillant parallèle. L'idée m'a immédiatement plu et j'avoue avoir lu ce livre d'une traite, entre inquiétudes et franches rigolades, entre questionnements et réel intérêt, entre émotion et admiration.

Au 1er étage, le « ça » donc, la partie la plus obscure et impénétrable de notre personnalité, satisfaisant les besoins pulsionnels, primaires et instinctifs selon Freud. Incarné, pourrait-on dire, par Arnon, époux impulsif et amoureux, voisin explosif et père de famille possessif de deux petites filles dont la jolie Ofri avec laquelle il a une relation fusionnelle : « C'est comme ça. Tant que tu n'as pas une deuxième fille, tu ne comprends pas vraiment ta première. Grâce à Yaëli, nous avons compris à quel point Ofri était exceptionnelle. Son calme si rare. Son endurance. Toutes ses maîtresses ont toujours vanté sa précocité. Mais ce n'est qu'après avoir vécu tous les drames liés à Yaëli que nous avons compris ce qu'elles voulaient dire.». Arnon va se livrer, au bistrot du coin, à un copain apparemment un peu écrivain, espérant que ce dernier lui imagine un happy end car oui, vraiment, il s'est mis dans une sacrée situation. Je n'en dis pas plus, je n'ai pas pu lâcher le livre avant d'avoir terminé cette première partie.

Poursuivons la visite et montons à présent au 2ème étage où nous découvrons le « Moi » tiraillé entre la folie qui rôde et la conscience qui assagit, entre fantasme et réalité. le « Moi » qui essaie justement de concilier nos désirs avec le principe de réalité, incarné par Hani, une mère de famille, femme au foyer. Elle se livre via l'écriture, une lettre pour sa meilleure amie qui vit loin, trop loin, longue lettre où délires, fantasmes, amertumes, craintes, espoirs sont pèle mêle jetés, surtout sa peur de la folie qu'elle sent rôder à l'image de ces deux chouettes visitant tous les jours son balcon. Elle doit lui confier un « secret » également. Cette lettre est un appel à la mer, pour cette femme esseulée qui tente de se lier avec d'autres familles, en vain : « Il s'avère que de participer seule à des excursions de familles (et, de manière générale, à des activités sociales en banlieue) représente le vice extrême. Un crime contre la bourgeoisie. Un écueil propre à faire chavirer l'arche de Noé. Car, au total, que se passe-t-il ? – si l'on dissèque succinctement le phénomène. Les hommes te regardent différemment quand tu es seule (même une mère de deux enfants, en collants usés et avec le T-shirt de fin de classes militaires d'Assaf). Et les femmes, qui remarquent les regards affamés de leurs bonshommes sur ta silhouette, paniquent et te ciblent comme un danger potentiel. Elles te posent des questions sur ton mari, pour rappeler à qui de droit qu'une telle créature existe. « Quand sera-t-il de retour ? Ce n'est pas trop difficile pour les enfants qu'il soit absent aussi longtemps ? Toutes mes félicitations de participer quand même à nos randonnées, moi, je serais restée chez moi. » J'aime ce style mêlant à la fois cynisme et humour. Un style tranchant. Percutant.

Enfin terminons cette expérience de voyeurisme au 3ème étage avec le « Surmoi », intériorisation des interdits et représentation des exigences parentales, sociales et culturelles, contrôle de soi, domination des pulsions. Incarné par Dvora, juge à la retraite. Sa confession, à son mari défunt, se fera par le biais d'une vieille messagerie qu'ils utilisaient dans le passé. de multiples messages touchants d'une durée de deux minutes. Dvora cherche à sortir de sa culpabilité vis-à-vis de son fils qui a coupé tout lien avec elle, et cherche un nouveau sens à sa vie.

Des liens existent entre les étages. Notamment Dvora qui, comprenant ce qui se passe aux étages inférieurs, aurait envie de secouer pulsions et ego : « Réveillez-vous, citoyens de Bourgeville. Laissez là vos parties de poker et votre inquiétude excessive pour vos enfants, et les infidélités minables que la vacuité de votre existence, et non le désir, favorise. Levez-vous de vos fauteuils télé trop confortables et plaquez vos conseillers en investissements qui vous suggèrent de prendre un crédit et d'acheter un autre appartement dans un immeuble comme celui-ci, dans une banlieue semblable à celle-ci. Réveillez-vous de votre manque de foi, de votre manque d'engagement et de votre indifférence. Réveillez-vous de votre trop-plein de vacances, de voitures, d'appareils électriques, de clubs d'activités pour vos chères têtes blondes. Non loin de vous, une chose très importante est en train de se produire. Et, vous, pendant ce temps, vous roupillez ».


Saluons la traduction de Jean-Luc Allouche qui a réussi le tour de force de bien rendre les styles très différents des protagonistes : les propos francs parfois vulgaires d'Arnon, l'écriture passionnée et flamboyante de Hani et enfin la voix posée et argumentative de Dvora ; Des styles bien en phase avec le tryptique freudien qu'ils sont censés représenter à chaque étage. Il utilise par moment des expressions bien à nous, étonnée par exemple de trouver celle-là (que j'aime beaucoup) : « Je lui ai dit que je voulais des réponses, pas des explications à la mords-moi-le-noeud, et que cette femme était la seule personne capable de me les donner ».

J'ai lu ce livre quasiment d'une traite. L'écriture est percutante, le sujet original, la construction brillante et intelligente. C'est mon premier livre d'Eshkol Nevo, et je sens que c'est le début d'une longue histoire de lectrice avec cet auteur.
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Psy et rage à tous les étages!

SOS parents en consultation live!

Sigmund Freud en version play mobil: l'HLM ( habitat pour locataires maboules ) du Ça, du Moi et du Surmoi ,  comme si vous y étiez!

Je ne fais aucune interprétation abusive: à plusieurs reprises, l'auteur lui-même nous met obligeamment cette grille de lecture en mains!

Puisqu'on en est aux confessions, j'avoue que le  livre d'Eshkol Nevo,  lu d'une traite,  m'a bien fait rire,  beaucoup plu et  aussi donné du grain à moudre!

Du grain:  ils en ont tous un,  dans cet immeuble de Tel Aviv!

Soit, au premier étage,  celui des forces instinctives,   le Ça, incarné , c'est le mot , par Arnon,  père de famille expansif, mari explosif , militaire offensif,  qui s'est choisi comme psy de fortune un copain de régiment un peu plus intellectuel que lui et vaguement écrivain-   serait-ce Eshkol Nevo soi-même, muet et ironiquement attentif?- à qui, entre deux bières et trois falafels, il déballe son histoire "hénaurme" sur un coin de table, au bistrot. 

Espérant le happy end romanesque que l'écrivain à l'ecoute ne saurait manquer de lui inventer...

Au second, celui du Moi , partagé , comme chacun sait, entre folie qui guette et conscience qui retient: Hani, une mère de famille , asservie à ses enfants, épouse volontairement  recluse et conséquemment  frustrée, écrit à Néta, son amie lointaine,   et lui  confie ses délires et ses raisons, comme on jette une bouteille à la mer.

Histoire d'empêcher les chouettes de repeupler son balcon.

Au troisième, tout en contrôle de soi et en domination de  l'instinct par un intellect éclairé, le Surmoi, assuré par Déborah , mère critique,  si peu mère qu'elle en a oublié les affres, elle-même juge à la retraite  et veuve inconsolée, semble-t-il, de son juge de mari, et qui préfère confier ses doutes et ses crises de conscience à  un médiateur sans délire interprétatif, puisqu'il s'agit...du répondeur de son défunt époux.

À qui on peut impunément claquer le beignet en appuyant sur la touche delete quand le surmoi enfin lâche prise et que s'ouvrent des portes nouvelles.

Voilà pour la maquette,  bien trouvée, cocasse, variée. Intelligente aussi.

Un régal de lecture pour les parents plus qu' imparfaits que nous sommes ...et une mise en garde plus que parfaite et  très. ..pédagogique pour ceux qui le sont pas encore, ou qui - mais quelle folie !- , voudraient l'être encore, après cela!

Un Nevo en très grande forme, en tous cas!
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«  Comment peut - on partager l'existence de quelqu'un pendant vingt- cinq- ans et ignorer la nature de son travail ? »
«  Une mère qui renonce à son fils——-existe- t- il péché plus grave dans la nation des mères juives ? »
Deux extraits de ce petit livre si brillant qui décortique avec bonheur et pénètre l'intimité d'un immeuble où rien n'a l'air de se passer , tout est calme, tranquille…et pourtant !

Connaît - on son entourage ?

Trois longues nouvelles rattachées aux théories psychanalytiques de Freud , situées aux trois niveaux freudiens de l'âme : le Ça, le Moi, et le Surmoi.

Je remercie chaleureusement l'amie de Babelio qui m'a fait acheter cet ouvrage attachant , une construction romanesque superbe tissée de tranches de vies où les habitants de l'immeuble sont à un moment de basculement , trois états freudiens au ton de la confidence intime , conversation entre le protagoniste et l'un de ses proches …

Ces trois récits dont j'ai préféré le troisième, le plus intéressant , riche de révélations, de solitude, de secrets révélés , de blessures profondes , de fantasmes, de rêves non aboutis , de vérités , de douleurs , d'amour parental , de rigidité .

La psychologie de tous les personnages , complexes ,souvent aux prises avec des failles et des manquements béants est analysée avec finesse , profondeur, légère ironie , on ne s'ennuie absolument pas.

S'ajoutent les thèmes universels du couple aux prises avec le temps, la fidélité ,la culpabilité , l'emprise conjugale, le soupçon , la colère , les remords, les épreuves, les limites de l'amour parental et surtout le pardon .

Des récits passionnants qui se complètent harmonieusement sans fausse note .
Ils donnent un éclairage assez alarmant des échecs , du désenchantement la société israélienne.

Le style fluide , prenant accompagne cette comédie douce -amère , ces révélations , ces tranches de vie aux intimités dévoilées qui révèlent peu à peu la conscience, les tourments, les turpitudes de ceux qui n'ont pas l'esprit si tranquille à travers les petits détails de la vie quotidienne.

Seule restriction ,la première nouvelle qui laisse le lecteur sur sa faim , sûrement à dessein !
Bravo à l'auteur que je ne connaissais pas ! .

«  Et si tu partageais l'un des secrets avec moi? .
Impossible que tu n'en aies pas. Chaque femme cache le sien » …
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C'est le cinquième roman traduit en français et le quatrième que je lis. Tout cela pour dire que Eshkol Nevo fait partie des écrivains qui me sont chers. Ce roman qui raconte les tourments intérieurs de trois personnages habitant le même immeuble à Tel-Aviv, est une fois de plus une belle réussite.
Eshkol Nevo se glisse avec aisance dans la peau de chaque personnage (féminin ou masculin) et tisse trois histoires distinctes basées sur les topiques de Freud. On y découvre à travers les confidences des protagonistes, un aperçu de la crise identitaire de la société israélienne.
Comme d'habitude avec Eshkol Nevo, la psychologie des personnages est bien travaillée, les récits sont menés avec brio, sans oublier l'ironie qui fournit le piquant nécessaire à la lecture.
Une oeuvre intelligente et captivante que j'ai dévoré de la première à la dernière page.

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critiques presse (2)
LeMonde
19 novembre 2018
A ­Arnon, Hani et Deborah, Nevo a offert des voix propres, et, avec elles, une belle épaisseur romanesque. C’est à partir de celle-ci qu’il explore ce que sont la famille, la parentalité, la culpabilité, le couple, la loyauté… Et qu’il dit superbement, avec humour et gravité, le besoin, universel, de se raconter.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Liberation
12 novembre 2018
Trois histoires, remuantes, perturbantes, dont on n’a pas forcément le mot de la fin, reflets de la société israélienne. Nevo est né en 1971, c’est son cinquième roman traduit en français.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
É un po imbarrazante di avere di nuovo bisogno di te, nello identico modo, dopo piu di vent’anni, perché vorrei credere che il tempo passato da allora abbia un senso. Un marito, due figli.Una stanza tutta per me. Che tutto mi avesse dato di una certa stabilità. Ma evidentemente nostra anima non procede in avanti, solo in cerchi. E ci condanna a cadere e ricadere nelle stesse buche.
( Ça m’est un peu embarrassant d’avoir de nouveau besoin de toi, de la même façon, après plus de vingt ans, car j’aurais aimé croire que le temps qui a passé depuis, ait eu un sens.Un mari, deux enfants. Une chambre tout à moi. Que tout ça m’eût portée une certaine stabilité. Mais manifestement notre âme ne progresse pas, mais tourne en rond. Et nous condamne à tomber et retomber dans les mêmes trous.)
p.153
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............una volta visto tutto questi, capisci che l’etica é una questione completamente relativa. E diventi un po piu indulgente . Con gli altri. E con te stesso.
.......une fois que tu as vu tout ça, tu comprends que la question d’éthique est totalement relative. Alors tu deviens plus indulgent. Avec les autres. Et avec toi-même. p.189
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In ognuno di noi c’é un piccolo criminale che in qualunque momento puo alzare la testa senza preavviso, capito ?
En chacun de nous sommeille un petit criminel qui peut se réveiller à n’importe quel moment sans préavis, t’as compris ?
p.37
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Et maintenant, ces types-là me traquent », a-t-il dit en croisant les mains derrière sa tête, le même geste qu’Assaf, que tous deux ont emprunté à leur père. A priori, c’est un geste masculin, très sûr de lui. Les coudes se déploient et occupent tout l’espace avec un contentement qui confine à l’insolence. Mais chez Eviatar, à ce moment-là, ses coudes se sont tendus vers l’avant, proches l’un de l’autre. Comme s’ils voulaient protéger son visage.
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Sur nos photos de famille, Ofri a l’air moins à son avantage que dans la réalité. Comme Ayélet dit tout le temps : « On n’y peut rien si cette enfant n’est pas photogénique ! » Mais il ne s’agit pas de ça. C’est cette lueur, espiègle, qu’elle a dans le regard, et que l’appareil le plus perfectionné ne peut pas capter. C’est ce qui lui donne sa beauté singulière.
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Vidéo de Eshkol Nevo
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- L'Infortunée, Wesley Stace, J'ai Lu, 8,90€ - L'Homme Coquillage, Asli Erdogan, Babel, 7,70€ - Trois étages, Eshkol Nevo, Folio, 8,60€
Musique du générique d'intro par Anna Sentina.
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