AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 44 notes
5
3 avis
4
3 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un petit tour en Hindou kouch , est un récit de voyage captivant .

La région concernée est le nord de l'Afghanistan et elle couvre aussi le nord du cachemire.

Le nom de la région ( en titre ) , fait référence à l'époque antique et médiévale , où le territoire résonnait des échos des religions : hindoue et bouddhique ( Et même gréco-bouddhique ) .
Avant donc les massacres et les destructions qui ont sauvagement laminées les cultures et les traditions locales , avec l'arrivée de l'Islam en ces lieux ( Hindou-Kouch Afghan et Kashmir Shivaïte ) .

Parmi ces cultures locales , des populations de langues dardiques ( très enclavées ) pratiquant un paganisme indo-aryen iranien très « à l'abri « de tous syncrétismes religieux avec des horizons relevant : des monothéistes abrahamiques , du bouddhisme , ou même d'un terreau hindou ou encore d'influences manichéennes .

C'est plutôt des traditions indo-iraniennes , pré-mazdeistes , assez divergentes finalement des horizons indo-aryens traditionnels que le lecteur découvrira entre les lignes .

C'est une région de très hautes montagnes , de pics enneigés , de vallées perdues et quasiment ignorée du monde occidental , jusque dans les années soixante , où le voile s'est levé très petit à petit .

L'Auteur est un « dilettante » britannique , une espèce originale , et british , de touche à tout …
C'est ainsi que s'Il n'est pas alpiniste , ce serra : « mais que cela ne tienne allons-y , et , tant qu'à faire emmenons un pote qui n'en connais pas plus « …

Le récit est très dans le ton des récits d'exploration du dix-neuvième siècle .
Cela donne une patine et un cachet particulier à cette narration qui se tient dans les années cinquante … .

Le texte possède un caractère vivement dépaysant qui est bluffant à cause d'un talent certain de compteur chez l'auteur .
Mais cette tonalité « découvertes assez circonstanciées « vient aussi du côté « entre deux siècles « de ce monde complètement traditionnel ( avec des traits fulgurants de modernisme ) dans lequel est plongé le lecteur un peu perdu dans ces montagnes .

Le récit est scindé en trois parties ( par votre serviteur et pour le besoin de ce commentaire ) :

1- le voyage en voiture de Londres à Téhéran , et …
2- Et de là , jusque le « trous du c…l du fin fond de l'actuel Afghanistan … tout en » déchargeant « une dame à Téhéran .
3- L'alpinisme amateur et courageux et la découverte des païens dardes qui vaut son poids de moutarde fine ….

Le texte est assaisonné d'un humour relativement noir ( autocritique ou gentiment moqueur ) qui est très british qui est aussi : franchement agréable.

C'est un texte soigné , méticuleux et très vivant, remplis d'imprévus , anecdotique et drôle .
Un texte qui en colle plein les mirettes au lecteur …
Commenter  J’apprécie          507
Délaissant son emploi dans une maison de haute couture, Eric Newby, qui ignore tout des Afghans, qui n'a jamais chaussé les crampons ni escaladé le moindre mur, de pierre ou de glace, décide de partir en Nuristan en vue de gravir le mont Samir (6500m) et de traverser une contrée peu connue où vivrait encore le souvenir de Gengis Kan et de Tamerlan. Accompagné par un ami, un diplomate lui aussi pas plus aguerri dans le domaine de l'alpinisme, ils vont en baver. Ce récit se termine par la rencontre inattendue avec Thesiger, autre grand aventurier qui passait par là.
Une aventure vraie relatée de manière simple et décalé. Un vrai petit bijou.
Commenter  J’apprécie          40
L'auteur étant un de ces incontournables voyageurs anglais du 20ème siècle, il faut s'attendre à de l'understatement bien british, de l'autodérision, décelable dès le titre car cette short walk, ce petit tour, correspondent tout de même à des zones montagneuses dépassant facilement les 6 000 mètres, qui plus est au nord est de l'Afghanistan, au Nuristan, chez les ex-kafirs convertis à l'islam fin 19ème siècle.

Tout démarre en 1956, Eric Newby est cadre commercial de haute couture, à Londres, et le voilà qui envoie un câble à son ami Hugh Carless, diplomate en poste à Rio de Janeiro : "peux-tu aller Nuristan juin?"
Bingo, c'est parti pour escalader le mont Samir (finalement atteint en 1959 et rétrogradé sous les 6 000 mètres), alors que ni l'un ni l'autre ne s'y connaît en escalade, alpinisme ou autre. Quelques jours d'entraînement dans les montagnes galloises, et les voilà partis avec l'épouse d'Eric Newby (prudemment laissée ensuite à Téhéran, le Nuristan n'étant vraiment pas un coin où emmener une occidentale)(d'ailleurs les femmes du coin travaillent aux champs ou à la maison, et se cachent ou se voilent dès qu'un étranger est détecté).
En dépit de l'impréparation, ils reviendront vivants, amaigris mais contents. La vie dans cette magnifique région est rude et leurs guides pas toujours coopératifs.

Inutile de dire que j'ai apprécié ce voyage sans bouger de chez soi, toujours admirative de ces gens un poil inconscients que rien n'arrête.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai terminé jeudi soir ce livre de voyage, Un petit tour dans l'Hindou Kouch, livre que m'a recommandé un autre Eric…! Oh, pas un voyage récent, celui-ci s'est déroulé en 1956 et cela se termine dans une de ses vallées perdues de l'Afghanistan (le Nuristan) où plus grand monde ne doit mettre les pieds ces derniers temps…!

L'écriture n'est pas époustouflante comme celle du livre de Byron mais l'histoire est farfelue et bien déjantée à souhait. Il est vrai que les deux aventuriers de ce récit sont particulièrement caricaturaux, très anglais comme le dit Evelyn Waugh dans sa préface… J'ai retrouvé d'ailleurs dans leurs préparatifs un peu de Redmond O'Hanlon (dans son voyage au coeur de Bornéo) notamment dans les détails logistiques qui s'avèrent totalement inadaptés, voir complètement foireux, sur le terrain…
Suite ici :
http://www.urbanbike.com/index.php/site/un-petit-tour-dans-lhindou-kouch-eric-newby/
Commenter  J’apprécie          30
Eric Newby est couturier. A Londres. C'est donc en toute anglaise logique qu'il décide, n'ayant jamais grimpé ni marché en montagne, d'aller gravir le Samir. Une colinette du Nuristan qui culmine à la ridicule altitude de 6500 mètres et des poussières. Si ce n'était l'intérêt et la portée largement supérieure on pourrait conparer ce livre de 1956 aux aventures de Nadir Dendoune (l'Ascension) qui gravit l'Everest sans préparation et en mystifiant son petit monde. Bref, point de tergiversations inutiles. Newby raconte sans rien cacher toutes les bévues commises par inexpérience avec un sens de la narration très britannique, une humour pince sans rire qui moi, me fait hurler de rire ! Tout y passe, des caisses de matériels (matériel complètement inadapté au passage), aux déboires avec les autochtones, problèmes desquels se sort Newby avec un sens de la débrouille et de l'improvisation proprement hallucinant pour une jeune anglais de sa condition !
Le livre ne se départit jamais de cet humour et de ce sens de la dérision qui en sont les principaux intérêts, en plus des descriptions de ces régions très reculés de pays pas forcément jugés très accueillants...
On rencontre aussi à la fin du texte un aventurier professionnel, Wilfried Thesiger...
Commenter  J’apprécie          20
Ce récit d'expédition dans une des régions qui demeure encore aujourd'hui encore peu fréquentée par les touristes (et pour cause on flirte avec les régions tribales pakistanaises dans le "pays sans loi") vaut surtout pour cet humour typiquement britannique.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai lu ce livre en anglais dans un hotel pour routards au cours d'un voyage au Népal, et j'en garde un souvenir impérissable. Je serai très heureuse de pouvoir le relire !
Commenter  J’apprécie          20
In 1956, two friends decide to go on a trip to Nuristan. Nuristan ? A remote province of Eastern Afghanistan surrounded by mountains, called Kafiristan, Land of Infidels, until it was forcibly converted to Islam in 1895 and became Nuristan, Land of Light. So these friends get their gear together and go, after two days of climbing in Scotland, to ascend the Mir Samir, 5809 m. They fail at 170 m from the top, but this does not affect the story. As Eric Newby's companion points out : “…his (Eric's) story is about the way we travelled rather than what we achieved”. And the way they travelled was incredible. Nearly no equipment at the time, it seems, local food and water giving them dysentery, banal boots and gym shoes, bare-handed. The local populations, the people they took with them, everything is related with precision, humour and wit. This is a book I would have never picked up in a library, travel stories not being my cup of tea, but I took loads of pleasure in reading the adventures of these two men, laughing a lot and learning about this place I had never heard of.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
Commenter  J’apprécie          00
Eric Newby a su m'emmener progressivement dans une région encore peu visitée où les températures extrêmes, des populations parfois hostiles, des déplacements rendus difficiles par manque de structures, la fatigue, les troubles intestinaux et surtout le manque de préparation ont été le prix à payer pour jouir de panoramas époustouflants.
De belles rencontres en cours de route ou dans les villages au mode de vie médiévaux ponctuent ce récit plein d'humour malgré les imprévus rencontrés.
J'ai vraiment apprécié le fait que l'auteur ne se soit pas étendu sur l'histoire de cette région au passé bien trop mouvementée.
Commenter  J’apprécie          00
Formidable récit de voyage, plein d'humour anglais de première classe.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (100) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage en Italie

Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

Pavie
Padoue
Parme
Piacenza

14 questions
598 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

{* *}