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Critique de Le_chien_critique


Exercice de science-fiction simpliste avec 77 fois le mot imprimante chez la dingue et les bigots.

Après quelques critiques assez élogieuses, je me suis lancé dans l'aventure vers La Cité de Dieu, mon ressenti est à l'opposé de l'ambiance générale.
Premier hiatus : Une colonie sur une planète lointaine, je pensais avoir mon lot de planet opera : Comment est le monde, la faune et la flore, comment s'est opéré les premiers pas sur cette planète, quelles sont les problèmes rencontrés par les colons. Découverte du monde, les colons sont restés collés à la Cité de Dieu, pas de bol pour le lecteur, il découvrira seulement quelques hectares modifiés par l'homme. Tout a dû se passer sans trop de problème, vu qu'ils y habitent depuis 22 ans, j'en suis très content pour eux, mais légèrement frustré.

Deuxième hiatus : Ils ont fait un voyage de vingt ans à travers l'espace pour aller tailler la bavette à Dieu. On s'attend donc que l'intrigue nous glisse quelques échanges entre les colons et leur créateur. Pas de bol, mais beaucoup de chance pour Emma Newton, la première personne qui pénètre dans La cité céleste n'arrive pas à ouvrir la porte pour en ressortir. Donc les colons attendant sagement qu'elle se démerde toute seule pour trouver un moyen de sortir. Pour une communauté légèrement utopiste et solidaire, pas très fair play.

Troisième hiatus : Une petite communauté triée sur le volet pour partir dans cette expédition aux confins de l'univers (l'auteur a préféré garder le silence sur la situation exacte : Dieu n'est pas con, il préfère se faire chier seul depuis une éternité plutôt que de se coltiner la compagnie des humains). Donc tout un panel de savants et de techniciens de haut vol qui ont décidé de faire le grand saut sur la base de la vision d'une comateuse ? Comme quoi, on peut être érudit et très con ! Ou une manière de dire que les bigots sont bas du front ? Mais bon, ce sera l'occasion de découvrir une pléthore de personnages aux caractères différents. Re-pas de bol pour le lecteur, l'auteur a eu la bonne idée de nous narrer l'histoire depuis le point de vue d'un seul personnage, et pas le plus fiable en outre. Et puis la communauté est gentille, voilà tout. Enfin, faut pas lui dire Prout car là elle se met dans une rage folle et destructrice ce qui donne une allure très réaliste à l'ensemble.

Quatrième hiatus : le pauvre lecteur que je suis se dit que les deux cent cinquante longues pages qu'il vient de lire péniblement vont être sauvé par la technologie, il doit bien resté ça. Alors, qu'en est-il de cette fameuse quincaillerie SF ? Re-re pas de bol pour le lecteur, les avancées technologiques sont telles qu'une petite piqure remplie de poudre de perlimpinpin suffit à ce que vous pouvez vivre sur une planète comme si vous viviez sur terre. Pas besoin de s'encombrer d'oxygène ni de combinaisons spatiales. Et pas besoin de remplir le vaisseau de tout une flopée de matériels de hautes technologies pour survivre en milieu hostile, pensez juste à vous munir de quelques imprimantes 3D. Vous avez faim, choisissez votre menu et l'imprimante le sort. Besoin d'un parpaing, idem. Une envie de T-shirt à l'effigie de Bad Religion, re-idem. Besoin d'un cerveau pour se questionner pourquoi j'attends comme un con pendant 22 ans devant le truc de Dieu...

Je pourrais continuer longtemps comme ça, mais j'ai déjà perdu assez de temps avec ce livre.
Sur le twist final, est ce que l'auteur a voulu dire que seule la religion peut souder une communauté ? Mouaih
Une seule chose au final me restera : l'environnement, c'est cool ! Pensez à trier vos déchets et à construire durable et auto suffisant.
Le malheur n'arrivant jamais seul, un tome est à venir dans le même univers de carton pâte

Si vous voulez savoir ce que donne un roman sorti d'une imprimante 3D, Planetfall est fait pour vous. Comme pour l'intelligence artificielle, les écrivains ont encore de beaux jours devant eux.
En outre, un prix hallucinant pour la version epub pour un roman si court.
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