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EAN : 9782749242217
335 pages
Erès (21/08/2014)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Alors que les lois sur l'égalité femme-homme sont en constante révision, le nombre de familles monoparentales constituées, pour l'essentiel, de femmes élevant seules leurs enfants est en augmentation. Pour elles, occuper la position de «chefs de famille» est d'autant plus difficile que la précarité économique - un tiers d'entre elles vivent en dessous du seuil de pauvreté -se conjugue avec un isolement relationnel et une fragilisation psychologique.

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
"A Marseille, comme dans les autres grandes villes, et plus particulièrement dans la région méditerranéenne, la proportion de foyers monoparentaux est nettement plus importante que la moyenne française. [...] Elle est particulièrement élevée dans les quartiers du centre-ville, où l'on retrouve la plus forte présence de populations étrangères.
Si, en France, les sept nationalités les plus représentées parmi les familles monoparentales dans lesquelles le parent est étranger sont d'abord celles du Maghreb, puis celles d'Europe du sud (Portugal notamment), à Marseille, il convient d'y ajouter les Comoriens. [...]
Patriarcale et patrilinénaire, la société maghrébine rappelle en bien des points ce qui a pu constituer en France le modèle patriarcal de référence, qui continue à inspirer nombre des comportements familiaux, notamment dans les milieux populaires.
Matrilinéaire, la société comorienne s'écarte beaucoup plus de ce que nous connaissons en donnant à l'homme une importance éducative plus grande envers les enfants de sa soeur que pour les siens propres. [...] Ainsi, en France, "comme aux Comores, les unions sont relativement instables ou, du moins, brèves (quelques années). Cela est dû à la position bipartite du mari, partagé entre ses obligations pour son foyer et celles envers sa famille maternelle, où, en tant qu'oncle, frère et fils, il se doit de veiller matériellement et moralement sur ses soeurs et ses nièces, et sur sa mère. En effet, le 'madjomba', l'oncle maternel, est la figure masculine stable d'une famille, alors que les unions sont peu durables et font se succéder, dans la maison de la mère, des époux différents". (pp. 94-95)
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"C'est le cas pour les nouvelles valeurs familiales portées par les couches moyennes cultivées et devenues système de référence global, confrontées aux habitus des couches populaires en la matière. L'une des issues des contradictions entre ces différents systèmes de références, particulièrement fortes dans ces milieux, et qui traversent différemment les individus selon leur sexe et leur position sociale, réside dans la fréquence des séparations conjugales 'conflictuelles', la monoparentalisation maternelle qui s'ensuit et la précarisation des foyers monoparentaux ainsi définis. Leur caractéristique est bien d'être soumis à un double système de contraintes croisées, socio-économiques et psycho-relationnelles.
Les contraintes socio-économiques, la montée du chômage et la précarisation des emplois les moins qualifiés contribuent à une fragilisation globale des situations familiales des plus démunis, qui risque d'autant plus de déstabiliser les familles que celles-ci se pensent de façon unitaire, quasiment symbiotiques. Elles sont basées sur un couple conçu comme une entité indissoluble, un 'couple unité organique' [...] et sont loin d'adhérer sans réserve au nouveau modèle moderne du 'couple duo'. La séparation, dès lors, constituera une catastrophe identitaire dont beaucoup auront du mal à se relever, en particulier les pères." (p. 37)
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"Dans ce mode d'organisation symbolique, qui perdure bien au-delà des évolutions politiques et juridiques qui ont institutionnalisé l'égalité des sexes, le corps revêt une importance particulière, comme 'représentant' de l'ordre social, en ce que justement cet ordre a été 'incorporé' en fonction de ce qui lui sert d'emblème : son sexe. En lui s'inscrit et se manifeste une triple écriture invisible : celle des rapports définissant l'individu comme sujet social dans la société dans laquelle il vit, celle d'un inconscient collectif du langage et de l'imaginaire social, celle d'un -inconscient personnel où se met en jeu son histoire." (pp. 28-29)
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"L'idéal d'indissolubilité s'est déplacé de la conjugalité vers la parentalité, et la nouvelle place accordée à l'enfant comme centre et seul lieu de stabilité de la famille vient bien souvent occulter la nécessaire analyse des rapports entre conjugalité et parentalité. Après séparation, l'image du père s'efface au profit de celle de l'homme, et l'image de la femme s'efface au profit de celle de la mère." (p. 13)
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